par Abbé Zins » lun. 16 janv. 2023 21:57
chartreux a écrit : ↑lun. 16 janv. 2023 19:50
Je m'interroge sur l'éventuelle diminution d'activité physique en extérieur qui doit accompagner le jeûne. Depuis les quelques années que j'observe le carême, jusqu'ici j'avais tendance à arrêter presque totalement la part d'activité physique, de crainte de me mettre dans une situation où je serais trop tenté de rompre le jeûne ; des proches m'ont fait remarquer que cela semble excessif, mentionnant le cas de maçons mahométans qui continuent sans changement leur métier manuel même à l'époque de l'année où ils observent leur
Ramadan.
L'histoire de la pratique de l'Église au temps où toute l'Europe était catholique nous donne-elle des indications à ce sujet ?
Voici, à ce sujet, mon expérience personnelle.
Au temps du jeûne du Carême la fatigue me vient davantage des activités intellectuelles que des physiques.
Au point de diminuer celles-là, et de m’atteler davantage à celles-ci : d’où bêchage du jardin (durant des années), coupe de bois, autres travaux de défrichages ou nettoyages.
En ayant fait part non sans quelque surprise à un éleveur, il me répondit que lui savait cela depuis longtemps.
D’où aussi des dispenses spéciales accordées par l’Eglise aux étudiants (en âge de jeûner) durant leurs études.
Quant au jeûne des mahométans et du ramadan, la donne est doublement différente. Car ils peuvent manger autant qu’ils veulent du coucher du soleil jusqu’à son lever. Et il est connu des grandes surfaces, au moins pour ceux vivant par ici, que c’est une période où ils achètent et consomment plus de nourriture que dans les autres temps de l’année. D’où la promotion que ne manquent pas d’en faire les services commerciaux.
Ils ont à respecter littéralement une prescription, non à respecter l’esprit du jeûne. Celui-ci a pour but à la fois de faire pénitence et d’apprendre par là à dominer et réguler son corps. Tandis que celui du ramadan, comme l’ensemble des prescriptions coraniques, est de faire plier à l’obéissance des autorités dirigeant à la fois le temporel et le “spirituel”. Comme les conversions de force, sous la menace du cimeterre, font plus des esclaves soumis (islam = soumission) que des disciples en esprit. Aussi, leurs privations durant le jour ne sert pour la plupart qu’à exciter leur gloutonnerie durant des soirées prolongées ; d’où l’expression dérivant des conséquences produites : “faire du ram’dam”.
Enfin, le jeûne est moins dur à pratiquer en pays chauds qu’en pays froids ; sauf quant à la boisson, quand autrefois il se faisait tant sur la nourriture que sur la boisson, fut-ce l’eau. La principale pénitence d’un Carême précoce, dès le mois de février, étant le ressenti du froid plus que du creux d’estomac. Et là encore (sauf à se trouver en un lieu chauffé), on se réchauffe par l’activité physique, tandis que, passés les moments d’absorption de l’esprit par l’étude, on se sent envahi par un frisson qui porte à vite se remuer pour en sortir.
[quote=chartreux post_id=15899 time=1673895009 user_id=85]
Je m'interroge sur l'éventuelle diminution d'activité physique en extérieur qui doit accompagner le jeûne. Depuis les quelques années que j'observe le carême, jusqu'ici j'avais tendance à arrêter presque totalement la part d'activité physique, de crainte de me mettre dans une situation où je serais trop tenté de rompre le jeûne ; des proches m'ont fait remarquer que cela semble excessif, mentionnant le cas de maçons mahométans qui continuent sans changement leur métier manuel même à l'époque de l'année où ils observent leur [i]Ramadan[/i].
L'histoire de la pratique de l'Église au temps où toute l'Europe était catholique nous donne-elle des indications à ce sujet ?
[/quote]
Voici, à ce sujet, mon expérience personnelle.
Au temps du jeûne du Carême la fatigue me vient davantage des activités intellectuelles que des physiques.
Au point de diminuer celles-là, et de m’atteler davantage à celles-ci : d’où bêchage du jardin (durant des années), coupe de bois, autres travaux de défrichages ou nettoyages.
En ayant fait part non sans quelque surprise à un éleveur, il me répondit que lui savait cela depuis longtemps.
D’où aussi des dispenses spéciales accordées par l’Eglise aux étudiants (en âge de jeûner) durant leurs études.
Quant au jeûne des mahométans et du ramadan, la donne est doublement différente. Car ils peuvent manger autant qu’ils veulent du coucher du soleil jusqu’à son lever. Et il est connu des grandes surfaces, au moins pour ceux vivant par ici, que c’est une période où ils achètent et consomment plus de nourriture que dans les autres temps de l’année. D’où la promotion que ne manquent pas d’en faire les services commerciaux.
Ils ont à respecter littéralement une prescription, non à respecter l’esprit du jeûne. Celui-ci a pour but à la fois de faire pénitence et d’apprendre par là à dominer et réguler son corps. Tandis que celui du ramadan, comme l’ensemble des prescriptions coraniques, est de faire plier à l’obéissance des autorités dirigeant à la fois le temporel et le “spirituel”. Comme les conversions de force, sous la menace du cimeterre, font plus des esclaves soumis (islam = soumission) que des disciples en esprit. Aussi, leurs privations durant le jour ne sert pour la plupart qu’à exciter leur gloutonnerie durant des soirées prolongées ; d’où l’expression dérivant des conséquences produites : “faire du ram’dam”.
Enfin, le jeûne est moins dur à pratiquer en pays chauds qu’en pays froids ; sauf quant à la boisson, quand autrefois il se faisait tant sur la nourriture que sur la boisson, fut-ce l’eau. La principale pénitence d’un Carême précoce, dès le mois de février, étant le ressenti du froid plus que du creux d’estomac. Et là encore (sauf à se trouver en un lieu chauffé), on se réchauffe par l’activité physique, tandis que, passés les moments d’absorption de l’esprit par l’étude, on se sent envahi par un frisson qui porte à vite se remuer pour en sortir.