L'usage des oraisons jaculatoires ou des fréquentes aspirations vers Dieu

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Laetitia
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L'usage des oraisons jaculatoires ou des fréquentes aspirations vers Dieu

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  Oeuvres de Bourdaloue a écrit :
L'usage des oraisons jaculatoires ou des fréquentes aspirations vers Dieu


On demande assez communément des pratiques pour se recueillir au dedans de soi-même dans les différentes occupations de la vie. On se plaint du peu de loisir qu'on a pour vaquer à la prière, et pour se réveiller souvent et se renouveler en esprit par ce saint exercice. D'où il arrive que, malgré toutes les résolutions qu'on a prises à certains temps, une multitude d'affaires qui se succèdent les unes aux autres nous fait perdre le souvenir de Dieu, et que, dans cet oubli de Dieu, on se dissipe, on se relâche, on revient tout languissant, ou du moins qu'on agit d'une façon tout humaine et sans mérite.

Or le remède le plus aisé, le plus prompt, comme aussi le plus efficace et le plus puissant, c'est ce qu'on appelle, selon le langage ordinaire, prières jaculatoires et dévotes élévations de l’âme à Dieu.

Ce sont certaines paroles vives et affectueuses par où l’âme s'élance vers Dieu, tantôt pour lui marquer sa confiance, tantôt pour le remercier de ses dons, tantôt pour exalter ses grandeurs, tantôt pour s'anéantir devant ses yeux : quelquefois pour fléchir sa colère, pour implorer sa miséricorde, toujours pour lui adresser d'humbles demandes et pour réclamer son secours. Ces prières sont courtes, et ne consistent qu'en quelques mots ; mais ce sont des mots pleins d'énergie, et, si je l'ose dire, pleins de substance. De là vient qu'on les nomme prières jaculatoires, parce que ce sont comme des traits enflammés qui tout à coup partent de l'âme et percent le cœur de Dieu.
(à suivre)
Dernière modification par Laetitia le dim. 05 mai 2019 17:38, modifié 1 fois.
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Laetitia
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L’Écriture et surtout les Psaumes nous fournissent une infinité de ces aspirations et c'est là particulièrement qu'on les peut choisir. Telle est, par exemple, celle-ci : Vous êtes le Dieu de mon cœur (Ps., LXXII, 26) ; ou cette autre : Ô mon Dieu et ma miséricorde (Ibid., LVIII) ; ou cette autre : Qui me donnera des ailes comme à la colombe, pour aller à vous, Seigneur, et me reposer en vous (Ibid., LIV) ? ou mille autres que je passe, et dont le détail serait trop long. Il y en a pareillement un très-grand nombre que Dieu avait inspirées aux saints, et qu'ils s'étaient rendues familières, comme celle de saint Augustin : Beauté si ancienne et toujours nouvelle : je vous ai aimée trop tard ; ou celle du saint d'Assise : Mon Dieu et mon tout ; ou celle de sainte Thérèse : Souffrir ou mourir; ou celle de saint Ignace de Loyola : Que la terre est peu de chose pour moi, Seigneur, quand je regarde le ciel !

Quoique ces prières, quelles qu'elles soient, et quelques sentiments de piété qu'elles expriment, puissent être propres à tout le monde, dès là qu'elles nous élèvent et qu'elles nous portent à Dieu, il est vrai néanmoins qu'il y en a qui conviennent plus aux uns qu'aux autres. Car comme dans l'ordre de la nature les qualités et les talents sont différents, ainsi dans l'ordre de la grâce les dons du ciel ne sont pas les mêmes ; mais chacun a son attrait particulier qui le touche davantage, et qui fait sur son cœur une plus forte impression. Celui-là est plus susceptible d'une humilité et d'une crainte religieuse, et celui-ci d'un amour tendre et d'une confiance filiale. Or, c'est à nous, dans cette diversité, de prendre ce qui se trouve plus conforme à notre goût et à nos dispositions intérieures. L'expérience et la connaissance que nous avons de nous-mêmes doit nous le faire connaître.

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Laetitia
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Re: L'usage des oraisons jaculatoires ou des fréquentes aspirations vers Dieu

Message par Laetitia »

Et il n'y a point à craindre que la continuité du même sentiment et une fervente répétition des mêmes paroles ne nous cause du dégoût et ne nous devienne ennuyeuse. Cela peut arriver et n'arrive en effet que trop dans les sentiments humains. Ils perdent, par l'habitude, toute leur pointe ; ils se ralentissent, et n'ayant plus de quoi piquer une âme, ils viennent enfin à s'amortir tout à fait et à s'éteindre. De là ces vicissitudes et ces changements si ordinaires dans les amitiés et les sociétés du monde.

Ce ne sont que ruptures et que réconciliations perpétuelles, parce que le même objet ne plaît pas toujours également, et que d'un jour à l'autre le cœur prend de nouvelles vues et de nouvelles affections. Mais, selon la remarque de saint Grégoire, il y a dans les choses de Dieu cet avantage inestimable, que plus on les pratique, plus on les goûte ; de même aussi que, par une suite bien naturelle, plus on les goûte, plus on les veut pratiquer. En sorte que le sentiment qu'elles ont une fois inspiré, au lieu de diminuer par l'usage, croît au contraire, et n'en a que plus d'onction.

Il n'est donc pas besoin de les interrompre, ni de les varier : le même exercice peut suffire dans tous les temps, et il n'y faut point d'autre assaisonnement que celui que la grâce y attache. A quoi se réduisait toute la prière de ce pieux solitaire, dont il est rapporté qu'il passait les journées et les nuits presque entières à dire seulement : Béni soit le Seigneur mon Dieu ! Il le répétait sans cesse, et, après l'avoir dit mille fois, il se sentait encore plus excité à le redire. Car en ce peu de mots, il trouvait un fonds inépuisable de douceurs et de délices spirituelles. Il en était saintement ému et attendri ; il en était ravi, et comme transporté hors de lui-même. Ce n'est pas qu'il fût fort versé dans les méthodes d'oraison, ni qu'il en connût les règles : le mouvement de son cœur, joint à l'inspiration divine, voilà l'unique et la grande règle qu'il suivait. Avec cela le sujet le plus simple était pour lui la plus abondante matière et une source intarissable.
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Laetitia
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Re: L'usage des oraisons jaculatoires ou des fréquentes aspirations vers Dieu

Message par Laetitia »

Il est vrai néanmoins qu'il y a des esprits à qui la variété plaît dans les pratiques mêmes de piété, et à qui elle est en effet nécessaire pour les soutenir, et pour les retirer de la langueur où autrement ils ne manquent point de tomber. Il est encore vrai que c'est là l'état le plus commun ; mais du reste, si c'est le nôtre, nous avons là-dessus de quoi pleinement nous satisfaire par l'infinie multitude de ces prières dont nous parlons, et qui sont répandues dans tous les livres saints.

Est-on assailli de la tentation, et dans un danger prochain de succomber ; on peut dire alors comme les apôtres attaqués d'une rude tempête, et battus violemment de l'orage : Sauvez-nous, Seigneur; sans vous nous allons périr (Matth., VIII.).

Est-on dans le désordre du péché, et pense-t-on à en sortir ; on peut dire, ou avec David pénitent : Tirez mon âme du fond de l’abîme, ô mon Dieu ! et souvenez-vous que c'est mon unique (Ps., XXI.) ; ou avec le même prophète : Seigneur, vous ne mépriserez point un cœur contrit et humilié (Ps., L, 19.); ou avec le publicain prosterné à la porte du temple : Soyez-moi propice, mon Dieu : je suis un pécheur (Luc, XVIII, 13.); ou avec l'enfant prodigue : Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre vous (Ibid., XV, 21.).

Est-on dans l'affliction et dans la peine ; on peut dire, soit en reconnaissant la volonté de Dieu qui nous éprouve : Tout vient de Vous, Seigneur, et Vous êtes le Maître; soit en se résignant et en acceptant : Vous le voulez, mon Dieu, et parce que Vous le voulez, je le veux ; soit en offrant à Dieu ses souffrances : Vous voyez, Seigneur, ce que je souffre et pour qui je le souffre ; soit en cherchant auprès de Dieu du secours et du soulagement : Il Vous a plu de m’affliger, Seigneur, et il ne tient qu'à Vous de me consoler.

Si nous sentons notre foi s'affaiblir et chanceler, disons : Je crois, mon Dieu ; mais fortifiez et augmentez ma foi (Matth., IX, 23.). Si nous sommes dans le découragement et que nous manquions de confiance, disons : Qu'ai-je à craindre, Seigneur ? et tant que Vous serez avec moi, que peut tout l'univers contre moi (Psal., III, 7.) ; ou : Je puis tout en Celui et avec Celui qui me soutient (Phil., IV, 13.). Si notre amour commence à se refroidir, et qu'il n'ait plus la même vivacité ni la même ardeur, disons : Embrasez mon cœur de votre amour, ô mon Dieu ! et si je ne Vous aime point assez, faites que je Vous aime encore plus.

Dans la vue des bienfaits de Dieu, nous nous écrierons : Qu'est-ce que l’homme, Seigneur, et par où ai-je mérité tant de grâces (Job., VII, 17.) ? Dans le souvenir et le désir de l'éternelle béatitude où Dieu nous appelle, nous dirons : Quand viendra le moment, et quand sera-ce que j'entrerai dans la joie de mon Seigneur et de mon Dieu ? (Matth., XXV, 21.)

Dans la sainte résolution de nous attacher plus étroitement à Dieu, et de le servir avec plus de zèle que jamais, nous lui ferons la même protestation que le Roi-prophète : Je l'ai dit, Seigneur, c'est maintenant que je vais commencer (Psal., LXXVI, 11.); et nous ajouterons : Cet heureux renouvellement, ô mon Dieu ! ce sera l’ouvrage de votre droite.

Enfin, selon les conjonctures, les temps, et selon que nous nous trouverons touchés intérieurement et diversement affectionnés, nous userons de ces prières, et de tant d'autres que je ne marque pas, mais qu'il nous est aisé de recueillir conformément à notre dévotion, et d'avoir toujours présentes à la mémoire.
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Message par Laetitia »

Peut-être comptera-t-on pour peu des prières ainsi faites, et peut-être, à raison de leur brièveté, se persuadera-t-on qu'elles ne doivent pas être d'un grand poids devant Dieu. Mais le Sauveur des hommes nous a formellement avertis que le royaume de Dieu ne consiste point dans l'abondance des paroles. La droiture de l'intention, la force et l'ardeur du sentiment, voilà à quoi Dieu se rend attentif, voilà à quoi il se laisse fléchir ; et c'est en ce sens qu'on peut prendre ce qu'a dit le Sage : Qu'une courte prière pénètre les cieux. David dans un même péché avait commis un double crime, et le pardon de l'un et de l'autre ne devait être, ce semble, accordé qu'à de puissantes intercessions, longtemps et souvent réitérées ; mais dès qu'aux reproches que lui fait le prophète il s'est écrié : J'ai péché contre le Seigneur  (2 Reg., XII, 13.) ; cette seule confession, que le repentir lui met dans la bouche, suffit pour apaiser sur l'heure la colère de Dieu. Bornons-nous à cet exemple, et ne parlons point de bien d'autres, non moins connus ni moins convaincants. On ne traite avec les grands du monde que par de fréquentes entrevues et de longues délibérations ; mais avec Dieu, tout peut se terminer dans un instant.

De tout ceci, concluons combien nous sommes  inexcusables, lorsque nous  négligeons une manière de prier qui nous doit coûter si peu, et qui nous peut être si salutaire. Car il n'est point ici question de profondes méditations ,  et il ne s'agit point d'employer des heures entières à l'oraison. Quand on le demanderait de nous, nous n'aurions communément, pour nous en dispenser, que de vains prétextes et de fausses raisons; mais ces raisons, après tout, quoique frivoles et mal fondées, ne laisseraient pas d'être spécieuses et d'avoir  quelque  apparence. Nous pourrions dire, et c'est en effet ce qu'on dit tous les jours, que nous manquons de temps, que nous sommes chargés de soins qui nous appellent ailleurs, que notre esprit, naturellement volage, nous échappe, et que nous avons peine à l'arrêter; que mille distractions viennent nous assaillir en foule et nous troubler, dès que nous nous mettons à l'oratoire, et que nous voulons rentrer en nous-mêmes; que d'avoir sans cesse à combattre pour les rejeter, c'est une étude, un travail, une espèce de tourment; en un mot, que nous ne sommes point faits à ces sortes d'exercices si relevés et si spirituels; et qu'ils ne nous conviennent en aucune façon.

Voilà, dis-je, de quelles excuses nous pourrions nous prévaloir, quoique avec assez peu de sujet ; mais de tout cela que pouvons-nous alléguer par rapport à ces dévotes aspirations qui nous devraient être si habituelles ? Sont-ce nos occupations qui nous détournent de cette sainte pratique, et qui nous ôtent le temps d'y vaquer ? mais il n'y faut que quelques moments. Craignons-nous que cet exercice ne nous devienne ennuyeux ? mais quel ennui nous peut causer un instant qui coule si vite, et qui se fait à peine sentir ? Dirons-nous que nous sommes trop distraits ? mais pour un simple mouvement du cœur, et pour quelques paroles que la bouche prononce, il ne faut pas une grande contention d'esprit, et il n'est guère à croire qu'on n'y puisse pas donner l'attention suffisante. Tout est terminé avant qu'aucun autre objet ait pu s'offrir à l'imagination et la porter ailleurs. Enfin, nous retrancherons-nous sur le peu de commodité par rapport aux occasions , aux heures, aux lieux convenables ? mais en toute rencontre, à toute heure, partout, et en quelque lieu que ce soit, il n'est rien qui nous empêche de rappeler le souvenir de Dieu, de nous tourner intérieurement vers lui, et de lui adresser nos vœux. Il n'est point besoin de préparation pour cela, il n'est point nécessaire de se retirer à l'écart, d'être au pied d'un autel, de quitter un travail dont on est actuellement occupé, ni d'interrompre une conversation où la bienséance nous a engagés et où elle nous retient.

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Re: L'usage des oraisons jaculatoires ou des fréquentes aspirations vers Dieu

Message par Laetitia »

Qu'avons-nous donc, encore une fois, à opposer, et quel obstacle réel et véritable peut servir à notre justification ? Reconnaissons-le de bonne foi : la source du mal, c'est notre indifférence pour Dieu, et pour tout ce qui regarde la perfection et la sanctification de notre âme. Si nous aimions Dieu, je dis si nous l'aimions bien, notre cœur, aidé de la grâce et entraîné par le poids de son amour, se porterait de lui-même à Dieu : il ne faudrait point alors nous inspirer les sentiments que nous aurions à prendre, ni les chercher ailleurs que dans le fond de notre âme ; et comme la bouche parle de l'abondance du cœur, il ne faudrait point nous suggérer des termes pour exprimer ce que nous sentons : ces expressions viendraient assez, et, sans recherche, sans étude, elles naîtraient, si je l'ose dire, sur nos lèvres. Nous en pourrions juger par une comparaison, si elle était convenable à une matière aussi sainte que celle-ci. Qu'un homme soit possédé d'un fol amour, et qu'il soit épris d'un objet profane et mortel, faut-il l'exhorter beaucoup et le solliciter de penser à la personne dont il est épris ? que dis-je ? peut-il même n'y penser pas et l'oublier ? Tout absente qu'elle est, il ne la perd en quelque manière jamais de vue, et elle lui est toujours présente. Hélas ! à quoi tient-il que nous ne soyons ainsi nous-mêmes dans une présence continuelle de Dieu, mais dans une présence toute sainte et toute sanctifiante ?

Cette présence de Dieu est un des exercices que tous les maîtres de la vie chrétienne et dévote nous ont le plus recommandé. Ils nous en ont tracé diverses méthodes, toutes bonnes, toutes utiles ; mais de toutes les méthodes, je ne fais point difficulté d'avancer qu'il n'en est aucune, ni plus solide, ni plus à la portée de tout le monde, que de s'accoutumer, ainsi que je viens de l'expliquer et que je l'entends, à parler à Dieu de temps en temps dans le cours de chaque journée. La plupart des autres méthodes consistent en des efforts d'imagination qu'il est difficile de soutenir, et dont les effets peuvent être nuisibles, au lieu que celle-ci se présente comme d'elle-même, et ne demande aucune violence.

Elle a encore cet avantage, que, sans nous détourner des affaires dont nous sommes chargés, ni des fonctions auxquelles nous sommes indispensablement obligés de nous employer selon notre profession, elle nous met en état de pratiquer presque à la lettre cette importante leçon du Sauveur du monde, qu’il faut toujours prier et ne point cesser. Car n'est-ce pas une prière continuelle ? depuis le réveil du matin jusqu'au sommeil de la nuit, d'heure en heure, ou même plus souvent, on pense à Dieu, on dit quelque chose à Dieu, on se tient étroitement et habituellement uni à Dieu. Ce n'est pas sans retour de la part de Dieu, ni même sans le retour quelquefois le plus sensible. Dieu ne manque guère de répondre, et de faire entendre secrètement sa voix. On l'écoute, et on se sent tout animé, tout excité, tout pénétré. Il y a même des moments où l'on se connaît à peine soi-même ; et c'est bien là que se vérifie ce que nous lisons dans l'excellent livre de l'Imitation de Jésus-Christ : Le Seigneur se plaît à visiter souvent un homme intérieur ; Il s'entretient doucement avec lui : Il le comble de consolation et de paix, et Il en vient même à une familiarité qui va au delà de tout ce que nous en pouvons comprendre. Heureuse une âme qui, sans bien comprendre ce mystère de la grâce, se trouve toujours en disposition de l'éprouver !
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Re: L'usage des oraisons jaculatoires ou des fréquentes aspirations vers Dieu

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Extrait de l'ouvrage de Lorenzo Scupoli, Clerc Régulier Théatin, Le combat spirituel traduit en français du R.P. Brignon, Paris, 1754.
[Chapitre XX. De la manière de combattre le vice de la paresse.]


Considérez donc souvent qu'une seule aspiration, qu'une oraison jaculatoire, qu'une génuflexion, que la moindre marque de respect pour la Majesté Divine, est quelque chose de plus estimable que tous les trésors de la terre ; et qu'à chaque fois qu'un homme se mortifie en quelque chose, les Anges du ciel lui apportent une couronne pour récompense de la victoire qu'il a gagnée sur lui-même.

Songez au contraire, que Dieu ôte peu à peu ses grâces aux tièdes qui les négligent et qu'Il en comble les fervents qui en profitent, afin
qu'un jour ces fidèles serviteurs puissent entrer dans la joie de leur Seigneur.
(Matth. 25, 23.)
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