FLEURS FRANCISCAINES

Avatar de l’utilisateur
Monique
Messages : 694
Inscription : mar. 23 janv. 2007 1:00

Re: FLEURS FRANCISCAINES

Message par Monique »


Bienheureux JEAN FOREST, prêtre franciscain (1471-1538).



Ce fut le 22 mai 1538 que brilla pour le Bienheureux Jean Forest le jour de la délivrance qui couronna sa sainte vie. Il avait soutenu et consolé Catherine d'Aragon épouse de l'indigne Henri VIII ; c'était sa pénitente, il avait défendu la foi par ses paroles et. ses écrits, il l'avait confessée par ses vertus, il allait donner maintenant pour elle le suprême témoignage de son sang.

Au point du jour le Bienheureux fut conduit sur un traîneau de la prison de Newgate où il venait de passer deux ans, à Smithfield, où deux gibets avaient été dressés. On avait fait de grands préparatifs ; dix mille spectateurs étaient assemblés pour être témoins de l'exécution. Le lieu du martyre où se trouvaient le gibet et le bûcher était circonscrit par une palissade. Lorsque le Père Forest vit le grand tas de fagots et la paille, il s'écria : « 0 divin Maître, ni le feu, ni le gibet, ni aucuns tourments, quels qu'ils soient, ne me sépareront de Vous. »

On le ceignit alors autour du corps et sous les bras, d'une forte chaîne de fer, et on le suspendit au-dessus du feu qui fut allumé sous ses pieds afin d'augmenter la durée de ses souffrances. Le vent chassant la flamme de son corps prolongea son supplice. Pendant ce temps, le saint patient priait avec une grande ferveur : « In umbra alarum tuarum sperabo, donec transeat iniquitas. » — « J'espérerai à l'ombre de vos ailes, jusqu'à ce que l'iniquité soit passée », répétait-il sans cesse.

A suivre...
Avatar de l’utilisateur
Monique
Messages : 694
Inscription : mar. 23 janv. 2007 1:00

Re: FLEURS FRANCISCAINES

Message par Monique »

Comme la durée de ses souffrances devenait fastidieuse à plusieurs, et portait les autres à la compassion, les bourreaux arrachèrent les poteaux et jetèrent au feu le Bienheureux Père et le gibet où il était suspendu.

Ainsi finirent ses tourments ; le martyr était resté deux heures vivant au milieu des flammes. Quand il sentit que sa fin approchait, il récita le psaume trentième : « C'est en Vous, Seigneur, que j'ai espéré, ne permettez pas que je sois confondu ; délivrez-moi selon votre justice. Rendez votre oreille attentive à mes prières ; hâtez-vous de me retirer de ce danger ». Et prononçant les mots du 6e verset : « Je remets mon âme entre vos mains », il s'envola vers le ciel rejoindre le chœur des martyrs.

On rapporte que des signes miraculeux accompagnèrent le départ de son âme bienheureuse : Une colombe blanche avait voltigé au-dessus de lui pendant qu'il était suspendu et au moment de sa sainte mort, oublieuse de sa répulsion naturelle des flammes, s'était posée sur sa tête. On ajoute que le feu épargna sa main droite, sa bouche, sa langue, comme si Dieu eût voulu montrer par là, qu'il approuvait tout ce que son serviteur avait écrit et dit pour la défense de la foi.

Quand le feu fut éteint, le peu qu'on put trouver des restes du martyr fut recueilli et porté à l'église de Saint-Barthélémy située près de là.
Le 29 décembre 1886, le Père Jean Forest a été déclaré Bienheureux, en même temps que cinquante-trois autres martyrs de la foi catholique en Angleterre par N. S. P. le Pape Léon XIII.
Demain... Bienheureux JEAN DE CÉTINE prêtre et PIERRE DE DUENAS, Frère lai, des Mineurs. Martyrs (1397).
Avatar de l’utilisateur
Monique
Messages : 694
Inscription : mar. 23 janv. 2007 1:00

Re: FLEURS FRANCISCAINES

Message par Monique »

Bienheureux JEAN DE CÉTINE prêtre et PIERRE DE DUENAS, Frère lai, des Mineurs. Martyrs (1397).
D'abord au service d'un chevalier et atteint par les souillures du monde, l'Aragonnais Jean de Cétine se fit ensuite ermite et lava dans l'eau de la pénitence les tâches de son âme, puis il entra chez les frères Mineurs et devint prêtre. Malgré l'austérité de sa vie, il ne pensait pas avoir assez fait pour réparer sa vie passée et avait soif du martyre. Ayant ouï dire que peu auparavant quatre Mineurs avaient été martyrisés à Jérusalem, il se rendit à Rome et obtint du Saint Siège la permission de prêcher l'Evangile aux Musulmans.

La Providence lui donna pour compagnon Pierre de Duenas, jeune noble de Palentina qui venait de quitter les grandeurs de la Cour pour devenir Convers franciscain. Ils partirent ensemble pour Grenade, et y ayant prêché l'Evangile furent arrêtés et jetés en prison ; traduits devant un tribunal, et n'ayant pu être ébranlés ni par les promesses, ni par les menaces, ni par la bastonnade, ils furent mis à mort par le Sultan de Grenade lui-même qui, aveuglé de fureur, se fit séance tenante leur bourreau et leur trancha la tête d'un coup de son cimeterre. La fureur musulmane ne arrêta même pas là ; les précieux cadavres furent morcelés et les morceaux jetés çà et là dans la ville; c'était le 19 mai 1397.

Les chrétiens purent recueillir dans la suite leurs restes sacrés, ils les déposèrent avec honneur dans la cathédrale de Vich ; le Pape Clément XII approuva leur culte.
Demain... Bienheureux BARTHÉLÉMY PUCCI, prêtre (1330) et GÉRARD DE VILLAMAGNA, ermite du Tiers-Ordre (1265).
Avatar de l’utilisateur
Monique
Messages : 694
Inscription : mar. 23 janv. 2007 1:00

Re: FLEURS FRANCISCAINES

Message par Monique »

Bienheureux BARTHÉLÉMY PUCCI, prêtre (1330) et GÉRARD DE VILLAMAGNA, ermite du Tiers-Ordre (1265).



Barthélémy, de la noble et riche famille des Pucci Franceschi, était engagé dans les liens du mariage et père de nombreux enfants, quand Dieu lui inspira de se donner tout entier à Lui! dans la vie religieuse. Docile à son appel, il pourvut à l'avenir de sa famille, et du consentement de son épouse, entra chez les Frères Mineurs de Montepulciano, sa ville natale.

Plein de mépris pour lui-même, il ne consentit à être élevé au sacerdoce que sur l'ordre exprès de ses supérieurs. Son amour des humiliations lui inspira quelquefois de contrefaire l'insensé pour être l'objet de la risée publique.

Sa charité pour le prochain et pour les pauvres en particulier, fut sans bornes ; à sa prière, Dieu multiplia souvent la nourriture soit en faveur de ses pauvres, soit en faveur de sa communauté. Des anges et la Très Sainte Vierge elle-même, prenant figure d'indigents, vinrent parfois solliciter ses aumônes.

Ce Bienheureux mourut vers 1330 et en 1880, Léon XIII approuva le culte immémorial qui lui était rendu.

Né au bourg de Villamagna, près de Florence, famille de fermiers attachés à la terre des Folchi, Gérard perdit ses parents tout enfant et fut accueilli dans la maison de ses maîtres.

Devenu jeune homme, il suivit à la croisade l'un d'entre eux, Frédéric, qui y fut tué. Il revint alors à son pays natal et vécut en ermite; mais bientôt, pris de nostalgie pour les lieux saints, il y revint comme frère-servant dans l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem, accompagnant un frère de son ancien maître ; son absence dura sept ans, puis il revint dans son ermitage où jusqu'à une extrême vieillesse, tout en menant la vie pénitente et solitaire des ermites, il prêchait le Christ dont il avait vénéré les traces sur la terre qu'il avait sanctifiée.

Le Bienheureux avait reçu l'habit du Tiers-Ordre des mains de saint François lui-même. Il mourut le 13 mai, vers l'année 1265, le Pape Grégoire XVI a approuvé son culte.

Demain... Bienheureux JEAN DE PRADO, prêtre, martyr, de l'Ordre des Frères Mineurs (1560-1631).
Avatar de l’utilisateur
Monique
Messages : 694
Inscription : mar. 23 janv. 2007 1:00

Re: FLEURS FRANCISCAINES

Message par Monique »

Bienheureux JEAN DE PRADO, prêtre, martyr, de l'Ordre des Frères Mineurs (1560-1631)


C'est sur la terre du Maroc, sur cette terre qui avait bu le sang des premiers martyrs de l'Ordre séraphique, que le Bienheureux Jean de Prado eut la gloire de gagner la même palme.

Dès les premiers temps de sa vie religieuse, Jean ressentit dans son âme généreuse le vif désir d'aller se sacrifier dans de lointains pays en y travaillant à la conversion des infidèles, mais un religieux à qui il s'ouvrit de ce dessein, l'assura que le moment n'était pas encore venu de le mettre à exécution.

Jean attendit donc ; il fut entre temps chargé des Novices et plusieurs fois eut à remplir la charge de Gardien. En toutes ses actions, il s'efforçait de faire l'apprentissage du martyre, par la pratique de la plus rigoureuse pénitence à laquelle il joignait l'immolation intérieure de son âme.

Enfin, le moment désiré arriva ; la peste ayant emporté tous les missionnaires du Maroc, le Pape Urbain VIII nomma le Père Jean missionnaire apostolique et lui adjoignit deux de ses frères pour remplacer ceux que la mort avait fauchés.

Arrivés dans la terre infidèle, leur tâche fut ardue mais jamais au-dessus de leur zèle. Le sultan, irrité de leur succès, les fit mettre aux fers, puis un jour, que le Bienheureux Jean l'avait irrité par son zèle intrépide, il lui déchargea sur la tête un violent coup de sabre. Le visage du Bienheureux resplendit alors d'une lumière céleste et un globe de feu apparut au-dessus de sa tête. C'était le 24 mai 1631 ; à la même époque d'autres fils du Bienheureux François répandaient eux aussi leur sang généreux pour la même foi sur les plages lointaines du Japon.

Le nom du Bienheureux Jean de Prado est inscrit au martyrologe romain, bien que sa canonisation définitive n'ait pas encore eu lieu.


Demain... Bienheureuse MARIE-ANNE DE JÉSUS PAREDÈS, vierge, tertiaire (1618-1645).

Avatar de l’utilisateur
Monique
Messages : 694
Inscription : mar. 23 janv. 2007 1:00

Re: FLEURS FRANCISCAINES

Message par Monique »

Bienheureuse MARIE-ANNE DE JÉSUS PAREDÈS, vierge, tertiaire (1618-1645).

Fleur mystique de l'Amérique du Sud, la Bienheureuse Marie-Anne de Jésus fut surtout une fleur de pénitence. Bien que de famille noble, elle vécut en recluse au sein même de sa famille. Aux longues méditations, aux jeûnes sans fin, aux sanglantes disciplines, au port continuel du cilice armé de pointes, elle ajouta une mortification bien particulière, celle de s'enfermer continuellement dans sa cellule avec, pour compagnon, un squelette couché dans un cercueil, et c'est ainsi, en méditant sans trêve sur la mort, qu'elle apprenait l'art de bien vivre.

Chaque jour elle communiait, et chaque jour elle passait de longues heures de méditation à recueillir les puissantes leçons de son muet et inséparable compagnon, et c'est ainsi par l'Eucharistie et par la continuelle méditation des fins dernières qu'elle arriva aux sublimes sommets de la sainteté. Jamais elle ne terminait ses austères considérations sans jeter quelques gouttes d'eau bénite sur le mort en se disant : « Dieu te pardonne pauvre Marie-Anne, entre la mort et la vie éternelle, quel sera ton lot. » Son lot fut la vie, d'abord une vie débordante de grâce puis, nous n'en pouvons douter, celle d'une gloire éclatante parmi les plus glorieuses du paradis, car une mort héroïque couronna une vie qui ne fut qu'une croix et une pénitence continuelle.

A 10 ans elle avait tenté de quitter sa famille pour aller évangéliser les Indiens; à 27 ans, comme la peste et les tremblements de terre désolaient Quito et le reste du Pérou, sa patrie, elle offrit sa vie pour la ville affligée ; c'était le quatrième dimanche de Carême de l'année 1645, le soir même elle tomba malade et le 26 mai suivant, elle expira ; mais dès que Dieu eut agréé son offrande, il n'y eut plus ni un tremblement de terre, ni un pestiféré.

Le 6 novembre 1639, à l'âge de 21 ans, en compagnie de sa nièce, elle avait reçu l'habit du Tiers-Ordre, promettant à Dieu et au séraphique Père d'observer durant toute sa vie la Règle de la pénitence. On voit si elle fut fidèle à sa promesse. Selon son désir, elle fut ensevelie revêtue de la bure franciscaine. Elle fut béatifiée par Pie IX.


La bienheureuse Marie-Anne de Jésus, Vierge et Tertiaire, surnommée le Lys de Quito, est invoquée comme la Patronne de l'Equateur. Garcia Moreno décora splendidement son sanctuaire et le Gouvernement vota, en 1865, les fonds nécessaires pour l'acquisition d'une magnifique châsse dans laquelle on déposa les restes de la Bienheureuse.

Demain... Bienheureux ÉTIENNE DE NARBONNE et RAYMOND DE CARBONNE, prêtres, martyrs des Frères Mineurs (1242).
Avatar de l’utilisateur
Monique
Messages : 694
Inscription : mar. 23 janv. 2007 1:00

Re: FLEURS FRANCISCAINES

Message par Monique »

Bienheureux ÉTIENNE DE NARBONNE et RAYMOND DE CARBONNE, prêtres, martyrs des Frères Mineurs (1242).

D'abord bénédictin et abbé d'un monastère de cet ordre au diocèse de Toulouse, Etienne de Narbonne, attiré par l'éclat de sainteté qui rayonnait dans l'Ordre de saint François d'Assise, demanda à en revêtir l'habit. Homme d'une science éminente, il brilla plus encore par l'éclat de ses vertus et par son zèle pour les âmes ; aussi attira-t-il les regards de l'illustre ami de saint François, le Pape Grégoire IX qui en ces temps pénibles où l'hérésie albigeoise désolait le Midi de la France, le nomma inquisiteur de la foi en lui adjoignant le Bienheureux Raymond de Carbonne, prêtre lui aussi de l'Ordre des Frères Mineurs et trois Religieux prêcheurs, avec six autres hommes apostoliques ; les onze soldats du Christ se disposèrent au combat contre l'hérésie, résolus à vaincre ou à mourir.

Au printemps de 1242, la petite troupe des défenseurs de la foi se rendit à Avignonet, au foyer même de l'hérésie. Ils commencèrent à prêcher tous les jours dans l'église paroissiale et Dieu mettait sur leurs lèvres une parole d'une si merveilleuse puissance que les habitants se pressaient en foule autour de leur chaire et qu'un grand nombre de ceux qui avaient été séduits par les nouvelles erreurs se repentaient de leur apostasie et demandaient à rentrer dans le sein, de l'Eglise.

A la vue de ces succès, on peut juger de la rage des chefs de la secte ; à défaut d'autres arguments, ils résolurent de massacrer les inquisiteurs. Dans une oraison, le Bienheureux Raymond en eut la prévision et il annonça à ses compagnons leur prochain martyre.

La veille de l'Ascension 1242, une centaine de sectaires, armés de haches, d'épées et de couteaux se glissèrent à nuit close dans la ville, et abordèrent le château où les saints missionnaires étaient logés ; les portes leurs furent ouvertes traîtreusement par le seigneur lui-même qui les hébergeait et qui était secrètement affilié à la secte hérétique.

Dès que les serviteurs de Dieu comprirent que leur dernière heure était venue, par les clameurs et les cris de leurs ennemis, ils se mirent à genoux, et entonnèrent le « Te Deum » du triomphe, attendant ainsi leurs bourreaux et bénissant Dieu de les avoir trouvé dignes de la couronne du martyre.

Ils furent mis à mort avec une sauvagerie effrayante et quelques-uns d'entre eux furent immolés au pied même des autels où ils étaient allés chercher refuge.

Ce fut le 29 mai que ces héros donnèrent au Christ le témoignage de leur sang ; Pie IX approuva leur culte en 1866.

Demain... Saint FERDINAND III, roi de Castille et de Léon, du Tiers-Ordre (1200-1252).
Avatar de l’utilisateur
Monique
Messages : 694
Inscription : mar. 23 janv. 2007 1:00

Re: FLEURS FRANCISCAINES

Message par Monique »

Saint FERDINAND III, roi de Castille et de Léon, du Tiers-Ordre (1200-1252).

Saint Ferdinand, Roi d'Espagne et Tertiaire, pressant sur son cœur la statuette de la Sainte Vierge qu'il emportait avec lui dans toutes ses batailles contre les infidèles. Il a délivré du joug musulman la plus grande partie de l'Espagne.
Saint Ferdinand est le héros chrétien de la monarchie espagnole, comme saint Louis demeure le héros chrétien de l'ancienne monarchie française. Fils des deux sœurs, élevés l'un et l'autre par des mères également fermes et pareillement avouées, formés par leur vigilance et leurs soins incessants à la pureté des mœurs, à la sainteté de la vie privée comme à la pleine possession de toutes les qualités qu'exige le métier de roi, protégés de même par leur génie habile et souple, contre des difficultés et des compétitions analogues, adonnés ensuite avec la même application et le même zèle, à tous les devoirs de la fonction royale, législateurs et justiciers, poussant la loyauté jusqu'au scrupule et la bravoure jusqu'à ses dernières limites, faisant néanmoins la guerre toujours par devoir, jamais par plaisir, et uniquement afin d'assurer le triomphe du droit, passionnés tous les deux pour la grandeur morale de leur pays, Ferdinand et Louis offrent dans leur carrière comme dans leur caractère les plus grands points de ressemblance.

Comme son saint Émule, saint Ferdinand même au milieu de l'effervescence de la guerre n'avait en vue que l'honneur de son Dieu : « Seigneur, s'écriait-il, vous qui sondez les reins et les cœurs, vous savez bien que je cherche votre gloire et non la mienne, que je ne me propose point d'acquérir des royaumes périssables, mais que je n'ai qu'un but en vue : étendre la connaissance de votre Nom. »

Aussi dans la plupart des villes qu'il enlevait aux musulmans, rétablissait-il partout le culte catholique, fondant des évêchés, élevant des églises, bâtissant des monastères, dotant des hôpitaux.

Mais le saint roi ne se contentait pas de détruire et d'édifier, il veillait aussi sur la conduite de ses soldats, il voulait qu'on leur inspirât les sentiments de la plus vive piété, et comptait plus pour être assuré de la victoire sur leur obéissance aux lois divines que sur leur bravoure.

Lui-même jeûnait strictement, portait un rude cilice, passait souvent les nuits en prière, et ne s'élançait au combat qu'après s'être assuré par de ferventes prières la protection du Dieu des armées. Au milieu du tumulte des camps, il vivait comme un saint Religieux dans son cloître.

Saint Louis, mort en 1270, fut canonisé dès 1297, vingt-sept ans seulement après son trépas; Ferdinand III, mort le 30 mai 1252, attendit jusqu'en 1671 les honneurs d'une canonisation solennelle.

Dieu peut-être voulut-il glorifier plus promptement la mémoire de saint Louis, à cause du douloureux échec de ses expéditions lointaines, inspirées par l'ardeur de sa foi, à cause de sa mort loin de sa patrie ; tandis que saint Ferdinand, quelque grande et sublime qu'eût été l'humilité chrétienne de ses derniers instants, avait achevé dans la paix et dans la gloire un règne constamment heureux et toujours triomphant, car l'épreuve aux yeux de Dieu a plus de prix que le triomphe.
Demain... Sainte ANGÈLE DE MÉRICI, tertiaire, fondatrice des Ursulines (1470-1540).
Avatar de l’utilisateur
Monique
Messages : 694
Inscription : mar. 23 janv. 2007 1:00

Re: FLEURS FRANCISCAINES

Message par Monique »

Sainte ANGÈLE DE MÉRICI, tertiaire, fondatrice des Ursulines (1470-1540).

Le siècle où vécut sainte Angèle fut un siècle bien malade ; les Turcs à l'Est et au Midi menaçaient la chrétienté ; le protestantisme arrachait à l'Eglise les pays du Nord ; dans le sein même de l'Eglise, la piété s'était refroidie, les bonnes mœurs s'en allaient minées par la Renaissance païenne, l'esprit qui soufflait sur le monde, esprit d'orgueil, de révolte et de sensualité, était tout à fait opposé à celui de l'Evangile.

Mais Dieu qui veut son Eglise invincible et immortelle pourvut à son relèvement par l'intermédiaire d'une femme ce sont les mères chrétiennes qui en grande partie forment les sociétés chrétiennes, pour former ces mères chrétiennes elles-mêmes, le Très-Haut suscita Angèle de Mérici.

Née à Decenzano, petite ville de l'Italie du nord, elle montra dès l'âge le plus tendre une piété profonde qu'elle unissait à une véritable passion pour la pénitence ; ayant perdu ses parents à peine âgée de 13 ans, elle revêtit l'habit du Tiers-Ordre et remplit son âme de l'esprit du séraphique Père, esprit de pauvreté et de sacrifice, elle ne voulait vivre que d'aumônes, crucifiait sa chair, passait quelquefois des semaines entières sans autre nourriture que le pain eucharistique.

Après avoir fait le pèlerinage de Rome et des lieux saints, elle revint à Brescia reprendre sa sainte vie et ses pénitences furent telles qu'elles la conduisirent aux portes de la mort. Elle devait vivre cependant, car Dieu la destinait à une haute mission. Il lui fit comprendre alors qu'elle devait fonder une compagnie de vierges destinées à la formation des jeunes filles, ces futures mères qui tiennent dans leurs mains l'avenir des âmes.

Ce fut la « Compagnie de Sainte Ursule » qui forma et qui continue de former encore tant de générations de jeunes filles à la vie chrétienne.
La tâche d'Angèle était accomplie sur la terre et peu après sa sainte âme s'envola vers le paradis. Aujourd'hui encore on peut voir son corps à Brescia, préservé de toute corruption et revêtu de l'habit du Tiers-Ordre franciscain.
Pie VII canonisa sainte Angèle de Mérici le 24 mai 1807.
Demain... Bienheureux ERCOLANO DE PLEGALI, prêtre des Frères Mineurs (1390-1541), FÉLIX DE NICOSIE, Frère lai, Capucin (1715-1787) et JEAN PELIN-GOTTO, tertiaire (1240-1304).
Avatar de l’utilisateur
Monique
Messages : 694
Inscription : mar. 23 janv. 2007 1:00

Re: FLEURS FRANCISCAINES

Message par Monique »

Bienheureux ERCOLANO DE PLEGALI, prêtre des Frères Mineurs (1390-1541)
De famille opulente, le Bienheureux Ercolano renonça bien vite aux attirances du monde pour devenir Frère Mineur et prêtre. La Passion du Christ fut le centre de sa vie ; il la prêcha, il la reproduisit dans sa vie, il visita les lieux qui en furent les témoins, il en fit passer l'amour dans le cœur de ses nombreux auditeurs, soit laïques, soit religieux, convertissant ainsi les peuples et allumant dans le cœur de futurs apôtres le feu sacré qui brûlait dans le sien, pour continuer son œuvre.

Quand un homme est un saint, il peut faire sentir son action dans toute une ville et même dans tout un royaume ; c'est ainsi que le Bienheureux Ercolano prêchait le carême dans la cathédrale de Lucques, en 1430, lorsque les Florentins vinrent mettre le siège devant cette ville et la réduisirent à la dernière extrémité. Ce fut lui qui soutint le courage des Lucquois, se dépensa pour soulager leurs misères, et leur annonça la fin de leurs maux.

Le serviteur de Dieu passa les dernières années de sa vie au couvent de la Piève près de Castelnuovo, ne cessant jusqu'à la fin de travailler au salut des pauvres pécheurs ; ce fut le 20 mai 1451 qu'il s'endormit dans la paix du Seigneur. Durant sa vie des miracles avaient appuyé sa prédication, après sa mort d'autres prodiges illustrèrent son tombeau.
Pie IX, en 1860, a approuvé son culte immémorial.
Demain...Bienheureux FÉLIX DE NICOSIE, Frère lai, Capucin (1715-1787)
Répondre

Revenir à « Saint François d'Assise et les familles fransiscaines »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 4 invités