FLEURS FRANCISCAINES

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Monique
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Le 11 octobre 1611, notre saint sauva la chrétienté d'une invasion musulmane en contribuant puissamment à la victoire. Le duc de Mercœur, qui commandait en second les troupes chrétiennes, déclara même que le saint Religieux avait plus fait dans cette guerre où 18,000 chrétiens mirent en déroute 80,000 Turcs que toutes les troupes ensemble et qu'après Dieu et la Sainte Vierge, c'était à lui qu'il fallait attribuer les deux victoires remportées sur les troupes ennemies.

Le Père Laurent fut appelé à remplir à peu près toutes les charges de son Ordre, et finalement, à peine âgé de 43 ans, il en devint le vicaire général. Il se mit aussitôt à parcourir tous les pays où il avait des couvents de sa dépendance : le Milanais, la Flandre, l'Espagne, l'Allemagne et la France. Dans ses visites, il voulait, comme un bon père, voir tous ses enfants et connaître par lui-même tous leurs besoins. Il avait pour les anciens Religieux une grande considération et montrait aux plus jeunes beaucoup de douceur et d'indulgence.

A tous, il recommandait d'une façon particulière l'obéissance et l'humilité, regardant avec raison ces deux vertus comme les deux bases de la perfection religieuse. Lui-même leur en donnait un exemple continuel : la Règle était pour lui un supérieur auquel il se soumettait en tout sans restriction et sans réserve et il ne permettait pas qu'on le traitât avec plus de distinction lue les autres religieux. Ses pieuses recommandations inspiraient à ses confrères des sentiments si humbles que tous refusaient les dignités et les charges, au point qu'on fut obligé d'insérer dans les Constitutions de l'Ordre des Capucins, ces belles lignes qui, à cause du motif qui les fit écrire, sont à l'honneur des Religieux de cette époque :

« Quoique tous les Frères doivent préférer la condition de sujet, à celle de prélat, et désirer obéir à l'exemple de Notre-Seigneur Jésus-Christ et de notre Père saint François, plutôt que de commander ; toutefois ceux à qui l'obéissance impose les Prélatures ne les doivent pas refuser avec opiniâtreté. Ils doivent au contraire s'efforcer de remplir avec humilité et avec zèle le ministère qui leur est confié. »

Animé du véritable esprit du saint Poverello, il ne souffrait ni ornement dans les bâtiments, ni luxe dans les chapelles. Lorsqu'on lui représentait que les embellissements nourrissaient les pauvres en faisant travailler les ouvriers et encourageaient les artistes, il répondait : « Oui, c'est vrai, mais ils entretiennent aussi l'orgueil des propriétaires. »

Le Saint-Siège confia à différentes reprises des missions de confiance à saint Laurent : il gagna le roi d'Espagne à la ligue catholique et l'arma contre les Maures ; nonce à Prague il réconcilia plusieurs souverains, prévenant ainsi de désastreuses guerres civiles ; à Munich, également comme nonce, il lutta avec succès contre l'hérésie et risqua plusieurs fois d'être mis à mort. Il était en Portugal quand il fut atteint de dyssenterie, et après avoir annoncé prophétiquement le jour de sa mort, il expira pieusement à l'âge de 60 ans dont 45 passés dans la vie religieuse.



Demain... Bienheureuse CUNÉGONDE, vierge, Clarisse (1224-1292).
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Monique
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Bienheureuse CUNÉGONDE, vierge, Clarisse (1224-1292)

Nièce de l'illustre Elisabeth de Hongrie, Cunégonde fut reine pendant 40 ans, et 13 ans pauvre Clarisse, et dans ces deux états si différents sa haute sainteté brilla également.

Mariée à Boleslas de Pologne, elle lui persuada de garder la virginité dans l'état du mariage ; il en fit le vœu perpétuel. Pendant que son pieux époux procurait d'une façon merveilleuse le bien du royaume de Pologne par l'exemple de ses vertus et la sagesse de son gouvernement et que Dieu de mille manières bénissait ses entreprises, Cunégonde, au milieu des grandeurs, vaquait surtout à la prière, aux bonnes œuvres et aux pratiques de la plus austère pénitence. Elle se levait avant le jour pour aller, nu-pieds, visiter les églises, malgré le froid si rude en ce pays du nord, s'agenouillant au seuil de la maison de Dieu quand elle était encore fermée et que les anges ne venaient pas lui en ouvrir les portes, car elle eut plusieurs fois ce privilège.

Elle visitait les pauvres et les malades dans les hôpitaux et les léproseries, les consolait, pansait leurs plaies, faisait leurs lits, lavait leur linge et leur rendait les plus humbles offices. Elle baisait des plaies dont la vue seule soulevait le cœur et obtint plusieurs fois par cet acte héroïque de guérisons miraculeuses ; fidèle imitatrice de sa, glorieuse tante, elle fut comme elle la providence de tous les malheureux et le refuge de toutes les infortunes ; ce qu'elle ne pouvait secourir personnellement, elle le recommandait au Ciel, et le Ciel accordait des miracles à ses prières.

En 1266, les schismatiques russes envahissant la Pologne, promenaient partout la dévastation, et le carnage ; la bienheureuse, navrée des maux de son peuple, redouble ses austérités et ses prières pour obtenir le secours du ciel ; les saints Gervais et Protais lui apparaissent et lui annoncent que l'armée polonaise va mettre en fuite les troupes ennemies, et quelques jours après, la prophétie est réalisée.
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Monique
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Après la mort de son saint époux, Cunégonde refusa de gouverner la Pologne, et après avoir distribué ses biens aux indigents, elle fit profession dans l'Ordre de sainte Claire, au monastère de Sandeck qu'elle avait fondé.

Là, elle continua à sanctifier sa vie par la pratique des plus hautes vertus et Dieu continua à lui départir une partie de sa toute Puissance. Un jour le monastère manquait d'eau ; Cunégonde pria, puis commanda à une rivière qui coulait près du monastère de quitter son lit et de suivre un nouveau cours qu'elle lui traça, l'onde obéit et Dieu pourvut par cet éclatant miracle aux besoins de la sainte maison.

Cunégonde n'était pas encore née, que déjà sa mère fut instruite par une voix d'en haut qu'elle donnerait le jour à une enfant d'une grande sainteté ; après sa mort, le 24 juillet 1292, on vit son âme monter dans les cieux, entre les chœurs des anges, parée de vêtements aussi blancs que la neige ; entre ces deux faits merveilleux s'écoula sa vie qui fut elle-même une longue merveille de sainteté.
Demain... Bienheureuse MARIE-MADELEINE MARTINENGO, vierge, Capucine (1687-1737).
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Bienheureuse MARIE-MADELEINE MARTINENGO, vierge, Capucine (1687-1737).

« Entre les vierges qui ont suivi sur la terre le Christ pauvre, en désirant les noces éternelles, brille d'une éminente vertu, Madeleine, de la noble race des Martinengo, née à Borgo, près de Brescia, en l'année 1687. Dès sa plus tendre enfance, méprisant le faste du siècle et les délices de sa maison, elle alla chercher le Christ parmi les Religieuses Capucines, et se montra dans leur monastère le modèle de toutes les vertus. D'un zèle admirable pour la discipline régulière, et enflammée pour Dieu d'un amour ardent, elle ne recula pas devant les travaux les plus rudes, ni devant les emplois les plus humbles. Elle souffrit avec une grande patience une longue maladie, désirant de plus cruels tourments encore, pour arriver plus sûrement au sommet des vertus. »

C'est ainsi que s'exprime un document officiel du Saint-Siège parlant de notre bienheureuse. Elle eut en effet soif de Dieu dès l'enfance ; dès l'enfance également elle connut la souffrance, car elle fut toujours maladive. Elle perdit sa mère peu de temps après sa naissance, et son éducation fut confiée à deux de ses tantes, ursulines au monastère de Notre-Dame des Anges ; c'est là qu'elle fit sa première communion, et comme le prêtre allait déposer l'Eucharistie sur ses lèvres enfantines, l'hostie échappa et tomba à terre ; impossible au prêtre de la reprendre car la grille l'en empêchait ; alors Marguerite, c'était son nom de baptême, se prosternant à deux genoux, colla ses lèvres sur son Dieu et l'absorba respectueusement ; mais cet incident la plongea dans de terribles craintes, car elle se croyait repoussée d'un Dieu pour lequel elle se sentait enivrée d'amour.

Sa période de vie passée au pensionnat fut remplie par l'étude, la prière et la pénitence, à un tel point que le titre de « santarella » petite sainte, lui fut décerné par ses maîtresses. Elle passa de là au monastère du Saint-Esprit où elle fit vœu de virginité et où elle eut à traverser des épreuves identiques à celles de Thérèse d'Avila. Ses frères, d'accord avec leur père, lui portèrent des romans à lire pour la détourner de la vie religieuse ; « ces livres d'enfer donnèrent la mort à mon âme, et les tourments infernaux ne seraient pas capables d'expier une pareille ingratitude » dira-t-elle même plus tard.
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D'après les ordres de son père, elle fut richement vêtue et s'en glorifiait ; quelques religieuses même la flattaient, la complimentaient sur ses grâces charmantes : « Dieu seul, a-t-elle dit, savait alors l'agitation de mon âme, je me croyais damnée. Mais la Sainte Vierge vint faire la lumière : « Tu seras Capucine, lui dit-elle, ainsi le veut mon Fils. »

Marguerite n'entra cependant dans l'Ordre séraphique que le 8 septembre 1705, et après des scènes bien déchirantes avec sa famille ; elle fit profession l'année suivante en la fête de la Nativité de la Sainte-Vierge ; mais, à partir de ce moment, l'Aigle divin tenait pour jamais sa colombe en ses serres amoureuses.

Impossible de décrire les austérités, les maladies, les épreuves, les martyres intérieurs et corporels, de même aussi que les divines consolations de la jeune professe. En plus de l'office choral, elle récitait chaque jour l'office de la Sainte Vierge, cent Ave accompagnés de prostrations profondes, et cent fois l'invocation suivante à la Vierge : « Je vous salue, Fille de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils, Epouse du Saint-Esprit, Temple de la Très Sainte Trinité. »

En 1714 elle émit le vœu de faire toujours ce qui lui semblerait le plus parfait ; vrai Séraphin, son âme, comme celle du séraphique Père débordait d'amour et de poésie qui s'exhalait en chants embrasés.
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Un trait, répugnant peut-être aux âmes mondaines, montrera jusqu'où pouvaient aller son esprit de mortification et son amour du Saint-Sacrement : « Le 12 août 1728, atteste sous serment la mère Marie-Electa, à peine avais-je communié que j'éprouvai un haut le cœur et remplis une cuvette de bile verdâtre ; ma mère maîtresse (c'était la bienheureuse) m'assista, puis je partis entendre un sermon. Quand je retournai à la cellule, je trouvai la cuvette purifiée... la mère Marie-Madeleine, dans un mouvement d'amour extraordinaire, en avait absorbé le contenu, puis, ayant purifié la cuvette, elle avait également bu cette eau... »

Bien qu'elle ait été en butte à la calomnie et à la contradiction, la bienheureuse fut cependant élue plusieurs fois maîtresse des novices, puis choisie comme abbesse. Enfin, après trois années passées à l'infirmerie où elle fut rassasiée de souffrances, l'âme de Marie-Madeleine s'envola vers le ciel le 27 juillet 1737, elle avait 49 ans, et c'était la trente-deuxième année de sa vie religieuse.

Avant la sépulture, les docteurs firent l'autopsie du saint corps ; ils découvrirent avec stupeur une centaine d'aiguilles enfoncées dans les chairs et le crâne de sorte que ce corps virginal ressemblait à une mosaïque d'excroissances, de creux, de cicatrices, de fragments de peau recouvrant des restes de cilices enfoncés dans les chairs.

On peut ainsi juger du martyre caché qu'elle endura et que la mort seule révéla aux hommes. Une reine d'Espagne reçut et monta sur or et rubis une des aiguilles qui servit au martyre de Marie-Madeleine.
Léon XIII béatifia l'héroïque abbesse le 3 juin, 1900.

A suivre... Bienheureux SIMON DE LIPNYCA (1482), PIERRE DE MOLLIANO (1442-1490) et ARCHANGE DE CALATAFIMI (1390-1460), prêtres des Frères Mineurs.
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Bienheureux SIMON DE LIPNYCA (1482), PIERRE DE MOLLIANO (1442-1490) et ARCHANGE DE CALATAFIMI (1390-1460), prêtres des Frères Mineurs.

C'était en 1453 ; Jean de Capistran, cédant aux instances du peuple polonais, s'était rendu à Cracovie où il prêchait la parole de Dieu. Des milliers de pécheurs se convertissaient à sa voix, et bien des âmes éprises du désir de la perfection embrassaient la vie religieuse : nobles, docteurs, étudiants de l'Université revêtaient à l'envi la bure franciscaine ; Simon de Lypnica fut l'un d'entre eux.

Il passa le temps de sa formation dans le silence et la prière, s'enflammant dans la méditation, comme le fer dans une fournaise, planant au-dessus des vaines affaires de la terre et vivant uni à Dieu dans de continuels et amoureux entretiens. Puis vint le temps de la moisson, le temps où l'on recueille le bon grain pour les greniers du Père de famille, il fut apôtre, il le fut sans compter et s'il revenait quelquefois à sa solitude, c'était comme le moissonneur au soir d'une journée pour puiser de nouvelles forces pour un nouveau travail. C'est ainsi que durant plusieurs années de suite, il évangélisa la ville de Cracovie et ses environs.

Mais cette vie apostolique, toute sainte qu'elle fut, ne répondait pas complètement aux aspirations de son cœur séraphique ; poussé par l'espérance du martyre, il demanda et obtint de faire le pèlerinage de Terre sainte et visita pieusement les lieux sanctifiés par la vie et la mort du Sauveur, mais comme son Père séraphique, il dut revenir en Europe sans avoir vu se réaliser son plus cher désir. Il reprit alors son ministère apostolique ; plein de dévotion pour le nom de Jésus, il avait l'habitude de le faire acclamer après chacun de ses sermons, ce qui lui attira des difficultés de la part des chanoines de la ville qui regardaient cette dévotion comme une innovation ; mais le serviteur de Dieu leur parla si éloquemment de l'excellence, des gloires et de la puissance de ce doux Nom, rappela si à propos les mêmes persécutions et le triomphe de saint Bernardin de Sienne au sujet de la même dévotion, qu'il finit par convaincre ses adversaires.

Après Jésus, Marie eut tout l'amour de son cœur, il en prêcha les grandeurs, en répandit la dévotion et elle l'en récompensa par diverses apparitions qui lui laissèrent d'ineffables consolations.

Il remplit avec un zèle infatigable les charges Maître des Novices, de gardien et de provincial il rendit a son Ordre d'importants services. Comme on le voyait épuisé de travail et qu'on lui conseillait quelque repos : « J'aurai, dit-il, l'éternité pour me reposer », et ce repos en effet tarda pas à venir. La peste s'étant déclarée à Cracovie, il se consacra au service des malades ; nuit et jour il était au service des moribonds, bientôt il fut lui-même attaqué du fléau et mourut le 8 juillet 1482. Dieu lui avait refusé le martyre du sang, il couronna cette belle vie toute employée à son service et au salut des âmes par le martyre de la charité.
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Message par Monique »

Depuis trois ans, Pierre de Molliano était un brillant étudiant de l'Université de Pérouse, quand, assistant à un sermon du Bienheureux Dominique de Léonisse, provincial des Franciscains de la Marche d'Ancône, il se prit à réfléchir sur la fragilité de la vie humaine et sur le bonheur des vrais serviteurs de Dieu. Fidèle à l'appel de la grâce, il renonça au monde et vint demander l'habit de saint François à celui-là même dont les paroles avaient touché son cœur ; il avait 25 ans.

On le donna comme compagnon à saint Jacques de la Marche, et sous la conduite d'un tel maître il fit de rapides progrès dans les voies de la sainteté et devint un parfait ministre de l'Evangile. Sa parole simple, douce et sympathique lui ouvrait tous les cœurs ; il apaisait les discordes, ramenait les pécheurs, ouvrait les âmes endurcies à la componction ; les foules lui apportaient leurs chagrins et leurs doutes, les docteurs des Universités venaient entendre ses lumineuses explications des plus sublimes mystères de la foi.

Il écoutait avec patience ces longs récits des douleurs humaines, des perplexités de la conscience, des maladies de l'âme ; puis il distribuait des conseils selon la diversité des besoins spirituels ; incomparable médecin des âmes, il possédait des remèdes si efficaces, les administrait avec tant de douceur qu'on ne les refusait jamais, et c'est ainsi qu'il guérissait les coupables et qu'il aidait les âmes pénitentes à former en elles Jésus-Christ. C'est lui qui dirigea dans les voies de la perfection, la Bienheureuse Baptiste Varani, et ses sages directions eurent une part dans sa très haute sainteté.

Après une vie toute employée aux âmes, ce fidèle serviteur de Dieu mourut dans la nuit du dimanche, le 21 juillet 1490 ; les Religieux chantaient le '' Te Deum '' de Matines.
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Message par Monique »

Bien qu'appartenant à la noble famille des Placentini, célèbre dans toute la Sicile, le bien heureux Archange se retira de bonne heure dans un lieu désert et se cacha dans une grotte où il passait les jours et les nuits appliqué à la prière et à la méditation des choses éternelles. Il mena ainsi la vie austère des ermites jusqu'au jour où une bulle de Martin V supprima les ermitages qui peuplaient la Sicile ; il se présenta alors au couvent des Frères Mineurs de Palerme et y prit l'habit de l'Ordre.

Ce qu'il avait été dans la solitude il le fut dans le cloître ; oraison, humilité, obéissance, rigoureuses austérités, tels furent les moyens qu'il employa pour sanctifier son âme. Choisi comme provincial et rigide observateur de la Règle pour ce qui le regardait lui-même, il s'employa de toutes ses forces à la maintenir dans toute sa pureté primitive chez les autres et remplit vis-à-vis de ses frères avec le plus grand fruit tous les devoirs d'un zélé et charitable pasteur. S'il sortait de sa chère solitude, c'était l'amour et le zèle des âmes qui l'y poussaient ; il allait alors évangéliser les pays environnants et prêchait aux hommes la pénitence.

Dieu rendait sa parole efficace et la confirmait par des miracles, et c'est ainsi qu'après de longues années passées dans la pratique héroïque de toutes les vertus et employées à l'oeuvre du salut des âmes, il fut appelé le 26 juillet 1460 à recevoir l'éternelle récompense.

Le Pape Grégoire XVI a confirmé le culte immémorial qui lui était rendu.

DEMAIN ... Dédicace de l'église Notre-Dame-des-Anges. — La Portioncule.
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Monique
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Message par Monique »

Saint François obtient de Jésus-Christ par l'intercession de la Vierge Marie, la célèbre indulgence de la Portioncule.



Dédicace de l'église Notre-Dame-des-Anges. — La Portioncule.

Au temps où saint Cyrille était évêque de Jérusalem, quatre ermites envoyés par lui en Italie avec un fragment du tombeau de la Vierge, avaient reçu du pape Libère mission de construire dans la vallée de Spolète une église pour conserver cette relique. Sous le nom de sainte Marie de Josaphat, ils élevèrent en 352 une petite chapelle ornée d'une image de l'Assomption. Plus tard, en 576, elle prit le nom de sainte Marie des Anges, après que saint Benoit l'eut obtenue pour son Ordre ; ce n'était pas un couvent mais une simple « Portiuncula terreni » — une parcelle de terre.

En 1075, la petite église était si délabrée que les moines bénédictins avaient dû la quitter et rentrer à l'abbaye du mont Subase. Elle se trouvait dans cet état de vétusté, encore accru par deux siècles d'abandon, quand François d'Assise, désenchanté de sa vie frivole, apporta dans le calme de ces bois le tourment de son âme en demandant à Dieu le secret de sa vocation. Affligé à la vue des ruines de l'antique chapelle, et poussé par sa dévotion pour la Reine du Ciel, il résolut de les relever et dans ce but s'établit auprès d'elles ; c'était en 1207.

Au moyen de branchages entrelacés, il se fit une cellule dont il devint l'hôte assidu. C'est là que pendant de longs mois il vint jour et nuit répandre son âme et ses prières ; c'est là qu'il conçut la vérité évangélique dans toute sa perfection et toute sa plénitude.

Deux ans s'écoulèrent ; la pénitence de François n'était dépassée que par son amour de Dieu, et la lumière ne se faisait pas encore dans son esprit ; cependant, dans son cœur augmentait ce culte passionné pour le corps et le sang du Christ qui devait devenir un des traits les plus caractéristiques de sa piété. C'est pourquoi, à la suite de la restauration de la portioncule, et pour satisfaire la dévotion du jeune homme, le prêtre de saint Damien s'y rendait parfois à l'heure matinale pour y célébrer la messe
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