La Croisade des Zouaves Pontificaux

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Abbé Zins
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Revue Sub Tuum Praesidium, n ̊ 38 (Février 1994)


3. A C T U A L I T É D O C T R I N A L E



IV PRÉSENTATION DE QUELQUES "SOLDATS DU PAPE"



Une armée n'est pas une masse anonyme. Elle est composée de personnalités mues par un but, un idéal commun.

Pour les Zouaves Pontificaux, l'idéal commun c'est la défense de l'indépendance temporelle du Saint-Siège.

Le Général de La Moricière le rappelle très bien dans son premier ordre du jour prononcé six jours après son arrivée à Rome, soit le 8 avril 1860, jour de Pâques :

« Soldats ! Sa Sainteté le Pape Pie IX ayant daigné m'appeler à l'honneur de vous commander, pour défendre ses droits méconnus et menacés, je n'ai pas hésité à reprendre mon épée.

Aux accents de la grande voix qui naguère, du haut du Vatican, faisait connaître au monde les dangers du Patrimoine de Saint Pierre, les Catholiques se sont émus et leur émotion s'est bientôt répandue sur tous les points de la terre.

C'est que le Christianisme n'est pas seulement la Religion du monde civilisé, il est le principe et la vie même de la civilisation ; c'est que la Papauté est la clef de voûte du Christianisme.

Et toutes les nations chrétiennes semblent avoir aujourd'hui la conscience de ces grandes vérités qui sont notre foi.

La Révolution, comme autrefois l'islamisme, menace aujourd'hui l'Europe, et aujourd'hui, comme autrefois, la cause du Pape est celle de la civilisation et de la liberté dans le monde.

Soldats ! ayez confiance et croyez que Dieu soutiendra notre courage à la hauteur de la cause dont il confie la défense à nos armes.»
.



Si tous les Volontaires perçoivent cet idéal, chacun le fait à sa manière. Nous nous efforcerons de laisser quelques-uns d'entre eux découvrir leur âme par leurs écrits.

Il a paru convenable cependant de présenter une petite biographie sur chacun d'eux, pour connaître les carrières et les milieux sociaux si différents des membres de cette extraordinaire armée.


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Abbé Zins
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IV PRÉSENTATION DE QUELQUES "SOLDATS DU PAPE"



1) Auguste Marie Elie Georges de Rarecourt de la Vallée, Marquis de Pimodan :


Georges de Pimodan appartenait à une vieille famille de Lorraine.

Né en 1822, il a 8 ans quand ses parents suivent le Roi Charles X dans l'exil et s'installent en Styrie.

Ne pouvant servir l'usurpateur Louis-Philippe, il fait ses études militaires à Neustadt et en sort officier de cavalerie.

Il sert d'officier d'ordonnance au Maréchal Radetski pendant la guerre livrée en 1848 par l'Autriche à la révolution italienne.

Chargé de périlleuses missions de liaisons il doit à sa présence d'esprit et à sa force d'âme de conserver la vie et la liberté.

Il échappe à une troupe d'insurgés qui l'avait capturé, et au gouvernement insurrectionnel de Venise.

Il prend part avec honneur aux combats de Santa Lucia à la tête d'un bataillon de grenadiers, et de Montanara à l'assaut des redoutes défendues par les volontaires Toscans.

A la fin de la guerre, le Maréchal Radetski l'envoya porter à Vienne les drapeaux pris sur l'ennemi pendant la campagne.

En novembre 1848 il est envoyé au prince Windisch-Graetz comme officier d'état-major et celui-ci le rattache à l'état-major du ban Jellachich qui commande le premier corps d'armée autrichien chargé de réprimer la révolte de Hongrie.

Il se distingue encore au cours de cette campagne notamment en commandant une charge de cuirassiers qui permet la prise d'une batterie de canons qui gênait les mouvements de l'armée autrichienne à Moor.

Il est blessé à la tête ("les os du crâne étaient entaillés"!) et aux épaules par des hussards hongrois et doit à la vigueur de son cheval de pouvoir se dégager.


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IV PRÉSENTATION DE QUELQUES "SOLDATS DU PAPE"



1) Auguste Marie Elie Georges de Rarecourt de la Vallée, Marquis de Pimodan :


En reconnaissance au bord du Danube, il est fait prisonnier par une troupe nombreuse et enfermé dans la forteresse de Peterwardein.

Le prévôt de la prison, ancien sous-officier toujours fidèle à l'Empereur lui propose de rétablir l'autorité de l'Empereur dans la place avec l'aide de deux sous-officiers du génie, d'un jeune Croate et d'un bourgeois de la ville. Le capitaine de Pimodan accepte avec enthousiasme et a l'idée d'y associer des soldats croates et slavons condamnés pour vol sous l'Empire et détenus dans la forteresse.

Le complot découvert, les six hommes sont condamnés à mort. Trois de ses compagnons sont exécutés, deux autres meurent avant la date de l'exécution.

L'accord du "gouvernement provisoire" sollicité pour couvrir la condamnation d'un officier impérial ne parvient qu'à un moment où les troupes hongroises sont en déroute.

Le capitaine vit des semaines en pensant être fusillé le lendemain.

Il écrit à ses parents sur une vitre de sa prison, avec le diamant d'une bague, ce mot qu'il croit être son dernier message.

« Adieu ! chers parents, je vais être fusillé ; je suis tranquille et résigné ; je meurs plein de foi et d'espérance. Chère mère, mon seul chagrin est le vôtre.».


La Providence le conservait pour son service. Délivré, il est reçu avec honneur à Vienne...

« Tous les généraux lui donnèrent leurs portraits. La mère de ]'Empereur le pria de rester pour assister aux fêtes qu'elle donnait.

Ce fut au premier de ces bals que l'Empereur, en entrant, vint droit à lui pour lui prendre la main, disant à ceux qui l'entouraient : « C'est un brave qui a enlevé un canon à Moor ».

Entre les contredanses il revint encore près de lui s'informer avec bonté si la chaleur ne faisait pas mal à ses blessures.

L'Empereur après l'avoir nommé major dans son régiment, le présenta à l'Impératrice :

Voilà le major de Pimodan qui s'est couvert de tant de gloire ; je ne vous dis pas le comte de Pimodan, parce qu'il y a bien des comtes dans l'armée, mais il n'y a qu'un Pimodan ».» (1)

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IV PRÉSENTATION DE QUELQUES "SOLDATS DU PAPE"



1) Auguste Marie Elie Georges de Rarecourt de la Vallée, Marquis de Pimodan :


En 1855 il quitte l'armée autrichienne. Il a le grade de colonel honoraire. Il ne peut prétendre aller plus haut sans prendre la nationalité autrichienne. Mais il entend rester Français.

Il part donc s'installer en France, après avoir épousé en mars 1855 mademoiselle Emma de Couronnel, petite-fille du Prince de Laval-Montmorency ambassadeur à Rome.

Le ler avril 1860 il reprend à Rome son grade de colonel, dans l'armée pontificale.

A la lecture de ses "Souvenirs des Campagnes d'Italie" on découvre une âme noble, distinguée, éprise de gloire et d'honneur.

Il vient dans les Etats du Pape conquérir la plus belle palme, la gloire la plus pure.


Laissons la parole au Cardinal Pie évoquant les victimes de Castelfidardo :

« C'est parmi le noble Choeur des Martyrs que nos regards iront vous chercher, ô vous tous qui avez glorieusement succombé dans cette lutte.

C'est là que nous vous reverrons, ô chevaleresque Pimodan, brillant soldat et historien des émouvantes guerres de la Hongrie et de l'Italie.

Quiconque vous a lu ou vous a connu le dira comme moi. Vous aviez reçu du ciel une âme éminemment guerrière, une trempe essentiellement martiale.

Ces rares dons, que vous auriez voulu offrir à la France, Dieu vous a fait la grâce de finir votre vie en les employant à son propre service. Votre nature ardente, généreuse, inquiète, avait besoin de la gloire ; vous avez trouvé la plus belle de toute.

Vous seriez mort de la mort des braves au sortir de cette forteresse de Peterwardein d'où vous écriviez à vos parents un adieu si courageux et si résigné ; mais plus heureux cent fois, vous êtes mort de la mort des saints, de la mort des martyrs, au sortir de cette église de Lorette où vous et votre général en chef, vous aviez, le matin même, lavé vos âmes dans le bain de la pénitence et réchauffé vos coeurs au feu de l'hostie eucharistique.»


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1) Auguste Marie Elie Georges de Rarecourt de la Vallée, Marquis de Pimodan :


Sans anticiper davantage sur la suite, il convient de citer les phrases dites par le Général de Pimodan sur le champ de bataille de Castelfidardo où il commandera en second, chef de la "brigade" la plus exposée.

Sa seule harangue au bataillon Franco-Belge avant le combat est cette phrase : « Pour vous, souvenez-vous que vous êtes Catholiques et Français ».

Frappé à trois reprises par des projectiles piémontais, il s'écrie : « Courage mes enfants, Dieu est avec nous ! Dieu est avec nous ! Dieu est avec nous ! »

La bouche, surtout celle de celui qui va mourir, parle de l'abondance du coeur.

Avec un La Moricière, un Pimodan, un Charette, un Becdelièvre, que ne sauraient faire les Franco-Belges accourus au nom de la Foi et de la Charité ?

Surtout quand se dévoilent les âmes des soldats (pris parmi tant d'autres) dont les noms vont suivre.

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Abbé Zins
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2) Mizaël Le Mesre de Pas :


Mizael de Pas appartenait à une noble famille de l'Artois. De santé fragile, il avait dû renoncer à des études qui s'annonçaient pleines de promesses.

Voilà le plan de vie qu'il se proposait :

« La carrière militaire, c'est mon attrait, j'ai besoin d'être forcé pour agir, j'aime la discipline, les manières franches et loyales.

Servir de tout son coeur son Dieu et son pays, être bon camarade et remplir ses devoirs de chrétien sans respect humain, ne pas craindre le coup de feu, dire noblement et simplement son chapelet, être brave sur le champ de bataille : c'est ce qui me va ! ....

Après avoir servi mon pays, revenir à notre douce vie de famille.

Alors avec la grâce du bon Dieu m'associer aux bonnes oeuvres, les encourager ; .... faire du bien à nos bons fermiers.... exercer une influence morale et bienfaisante, s'occuper de ses enfants, former soi-même leur esprit et leur coeur : voilà comment je comprends la vie, voilà mon rêve à moi !

Le bon Dieu ne m'aurait-il donné ces goûts que pour que j'y renonce ? Mais le repos avant le travail : non, non ! »
.

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2) Mizaël Le Mesre de Pas :


La Providence avait réuni toutes les conditions pour que cette âme forte soit prête au jour où l'Eglise aurait besoin de son dévouement.

La préparation à ce grand jour fut longue pour cette âme ardente. Il y trouva la douceur et la patience, lui qui était vif et emporté.

Tous les témoignages ultérieurs le décrivent comme "doux et humble de coeur" à l'image du Divin Maître. L'attente fut bien remplie à l'exercice des oeuvres de miséricorde.

Il était un membre actif de la Société de Saint Vincent de Paul et exerçait plus spécialement son apostolat auprès des jeunes ramoneurs si livrés à eux-mêmes et si démunis sur les plans matériel et spirituel.

La Soeur de Charité de son quartier l'appelait "le saint caché", tant il savait agir avec modestie et discrétion.

C'est cette humilicé qui le retint, lui qui eut l'idée d'aller offrir sa vie au Saint Père trois mois avant l'arrivée du Général de La Moricière à Rome.

Son inquiétude le poursuivra même une fois sa résolution confirmée par la proclamation du Général de La Moricière citée plus haut.


« Souvent, disait-il, on croit commencer pour le bon Dieu, et il arrive à la traverse des rêves, des chimères, le désir de se distinguer.

Prie, ma soeur, prie beaucoup, demande au bon Dieu que j'agisse uniquement pour Lui.»
.


Une telle élévation de sentiments n'est-elle pas un signe d'avancement sur le chemin de la sainteté ?

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Abbé Zins
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2) Mizaël Le Mesre de Pas :


C'est sans doute ce qui fait écrire au marquis de Ségur dans son ouvrage "Les Martyrs de Castelfidardo" :

« Après le nom du Général de Pimodan, le premier qui se présente de lui-même sous ma plume est celui de ce très pur et très doux jeune homme, Mizaël le Mesre de Pas, victime de choix entre toutes celles qui s'offrirent volontairement à Dieu sur l'autel de Notre Dame de Lorette.».

On peut lire dans cet ouvrage les mots suivants de Mizaël de Pas à sa soeur religieuse au Sacré Coeur :

« Ma soeur, je vais partir pour Rome.... Je n'en ai encore parlé à personne ; avant d'agir, il faut prendre conseil.

Peut-on, enfant de la Sainte Eglise, penser sans une affliction profonde à la douleur du Saint Père ! Son âme doit être abreuvée d'amertumes ! ....

Comment ! le Père de l'Eglise universelle est abandonné, des traîtres, des perfides pénètrent jusque dans son palais ; il est dit-on préparé à tout, il a résolu de ne pas quitter Rome, mais de mourir plutôt sur le tombeau des Apôtres ; son calme est celui du martyr ; on dit, on entend ces choses, et personne ne s'arme pour sa défense ! ....

J'irai, je me prosternerai aux pieds de Sa Sainteté, je lui dirai : "Très Saint Père, je vous offre un coeur tout dévoué, disposez de ma fortune et de ma vie !"

Je le sais, je ne suis rien. Le Saint Père sourira peut-être ; mais crois-tu qu'au fond du coeur, il n'éprouvera pas un moment de consolation ?

Il est le Vicaire de Jésus-Christ : cette petite consolation sera pour moi la plus douce des récompenses.

S'il refuse, je reviendrai, j'aurai accompli un devoir. S'il m'accepte, j'entrerai dans sa garde. Tirer l'épée pour la défense du Saint Père, quelle gloire....».


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2) Mizaël Le Mesre de Pas :


Plus tard, déconseillé par quelqu'un d'aller à Rome, il disait à nouveau à sa soeur : « Mon père me le disait souvent : nous ne sommes pas créés pour nous, pour jouïr et nous reposer ! Il faut bien que quelqu'un parte le premier les autres suivront après.»....

Avant son départ, Mizaël de Pas avait distribué en aumônes tout l'argent qui lui restait, hors les frais de voyage.

Sa soeur lui fit remarquer que peut-être les frais de voyage seraient plus importants qu'il ne l'avait prévu.

Il répondit : « Non, non, laisse-moi faire. Le bien ne se fait pas sans argent, et de l'argent qui vaut des âmes ne doit pas compter...
Et puis on priera davantage pour l'Eglise....

A Rome ma mère m'enverra des fonds et si, une fois arrivé, je vois que le Saint Père a besoin d'argent, je demanderai qu'on vende mes terres, qu'on n'hésite pas !

Pourrais-je faire un meilleur usage de l'héritage de mon père ?

La fortune n'est pas notre bien, mais un dépôt que le bon Dieu nous a confié.

Plus tard. .. oh ! non, je ne le regretterai pas, le bon Dieu saura bien y pourvoir.»


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2) Mizaël Le Mesre de Pas :


Sa soeur aînée lui dit :

« Tu es faible, tu ne feras jamais un bon soldat. Pourquoi ne pas armer à ta place quelques hommes forts et expérimentés ? Ils rendraient plus de services dans l'armée pontificale.

- Ma soeur, répondit le courageux jeune homme, c'est de coeurs dévoués qu'a besoin le Saint Père. Si je meurs, je demande que mon sang retombe en bénédictions sur mon pays et sur ma famille.»



A Louis Veuillot, il dit : « Je suis faible, je suis malade, je ne me trouve bon à rien, mais on peut toujours mourir.».


Cette âme si pleinement charitable mettait en pratique la parole de Notre Divin Maître : « Il n'y a pas de plus grande preuve d'amour que de donner sa vie pour ceux que l'on aime.» (Jn. 15,13).

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