C'est pour des raisons de ce genre qu'Adrien Abauzit s'est vu reprocher à plusieurs reprises le drapeau tricolore accroché au mur que l'on voit dans ses vidéos youtube.La Droite Impossible a écrit : L’homme de droite d’aujourd’hui baise pieusement les plis du drapeau tricolore, « qui s’est couvert de gloire sur les champs de bataille » de nos guerres franco-allemandes, mondiales et coloniales. Parce que la vie après la mort est un apaisement, son visiteur, l’homme de droite d’hier, répond sans élever la voix que pour la gauche, et pour la République française, le drapeau tricolore signifie autre chose. S’il avait fallu choisir un symbole de gloire purement militaire et nationale, les lys sur champ d’azur eussent amplement répondu à cette attente. Mais les Trois Couleurs ont un sens politique précis : elles sont d’abord cette cocarde que les Sans-Culottes enfoncèrent dans la coiffure de Louis XVI. Elles pavoisaient autour de l’échafaud quand le Roi fut guillotiné. Ces couleurs vinrent chercher leurs premières gloires militaires en Vendée, et en ce temps-là, lui, l’homme de droite, les regardaient comme ennemies, symbole de la Terreur dans toute la France, et dans le contexte du génocide vendéen, symbole de l’épouvante. Puis ce drapeau franchit les frontières : de l’Espagne à la Russie, il se fixa sur les frontons des églises transformées en écuries ; en Europe il répandit la révolution, quitte à épuiser toute la puissance française et tomber en loques à Waterloo. N’est-il pas d’autres drapeaux, exécrés aujourd’hui par l’homme de droite, qui se couvrirent d’une même gloire comme d’une même honte ? Le drapeau rouge des Russes n’a-t-il pas triomphé héroïquement à Stalingrad, puis flotté durant un demi-siècle à Berlin ? N’a-t-il pas conquis la moitié du Continent ? La Croix Gammée n’a-t-elle pas claqué aux vents du Cercle polaire jusqu’aux îles grecques ?
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Mais l’homme de droite d’aujourd’hui a un frère, un cousin – voire une cousine désormais : émancipation oblige – à Saint-Cyr. S’il est cultivé, il répondra à son prédécesseur une naïveté du même genre que pour le 14 juillet : les Trois Couleurs étaient les couleurs des livrées royales. Autrement dit, les Sans-Culottes étaient des royalistes qui s’ignoraient, de même que les Socialistes brandissent un drapeau rouge destiné sans doute à reproduire l’oriflamme de Saint-Denis
Adrien Abauzit répond en affirmant (dans sa dernière vidéo) que
et étaye cela par un extrait de gazette :Adrien Abauzit a écrit : Lors de la béatification de Ste Jeanne d'Arc, S. Pie X a embrassé le drapeau français que vous voyez derrière moi.
J'avoue que la combinaison de ces deux informations me laisse perplexe, j'ai du mal à croire que S. Pie X ait pu embrasser ce qui a été un symbole si fort de guerre à l'Église comme expliqué dans la première pièce.La Croix, 23 avril 1909 a écrit : Comme ils mentent!
Le geste du Pape embrassant à Saint-Pierre de Rome le drapeau tricolore déconcerte les anticléricaux.
La spontanéité, la sincerité de cette manifestation ne font-elles pas tomber l'un de leurs mensonges favoris ?
Ils disent, eux : Le Pape est ennemi de la France ! L'Église Romaine n'aime pas la France.
Et voilà qu'à Saint-Pierre le Pape embrasse longuement le drapeau de la France.
Signe de détresse dans les Loges !
Que faire pour corriger l'impression produite par un tel geste ? Que faire ?...
Mentir, mentir effrontément.
Ces messieurs sont coutumiers du fait.
Ils ont donc écrit dans le Radical :
Et voilà comment la béatification de Jeanne s'est transformée en une manifestation en faveur du roi de France, car c'est le drapeau aux fleurs de lis que Pie X a embrassé. Qu'on ne l'oublie pas !
Non, Messieurs, c'est le drapeau tricolore qui a été embrassé par le Pape. Ne rabaissez pas à une manifestation de parti un geste large qui, par-dessus tous les partis, ne veut que voir la France !
Tous éclaircissements bienvenus.