In terra pax hominibus bonae voluntatis

Avatar de l’utilisateur
Laetitia
Messages : 2607
Inscription : ven. 20 oct. 2006 2:00

In terra pax hominibus bonae voluntatis

Message par Laetitia »


Gloria in excelsis Deo !

Et in terra pax hominibus bonae voluntatis !


C'est le message de Noël adressé à chaque âme de bonne volonté.

Voici pour nous y inviter une lecture sur la Paix de l'âme :
L'abbé Baudrand a écrit :
La paix intérieure est l'état d'une âme qui est avec Dieu, qui a le bonheur de vivre dans la grâce et l'amitié de Dieu ; qui, sans pouvoir se dire, non plus que l'Apôtre, qu'elle est justifiée devant Dieu, peut cependant se rendre ce doux témoignage, que sa conscience ne lui reproche rien : que, s'il fallait mourir et paraître devant Dieu, elle espérerait trouver grâce à ses yeux; la paix véritable est l'état d'un ami qui évite avec soin toute faute volontaire et délibérée, quelque légère qu'elle paraisse ; qui vit dans une fidélité inviolable à la grâce, qui craint souverainement de lui résister, de la contrister ; qui tâche de retrancher dans elle tout ce qui pourrait être un obstacle à cette paix. Si elle a des doutes, elle les éclaircit ; si elle a des remords, elle en retranche la cause ; si elle a des retours, des inquiétudes et des peines, elle les offre à Dieu dans le sein de la résignation. Ainsi à couvert des doutes, des retours et des peines, elle ne s'occupe qu'à servir le Seigneur, à observer sa sainte loi, à se conserver dans la crainte salutaire de ses jugements, et plus encore dans la douce espérance en ses miséricordes.

Voilà la paix véritable, en voilà la source, la base et les fondements. Or c'est de cette paix que l'on peut dire, heureuse, mille fois heureuse l'âme qui la possède, qui en connaît le prix, qui en conserve la possession. Jugeons-en par les prodiges que cette paix opère dans l'âme, et par les délices ineffables qu'elle sait goûter, mille fois préférables aux plaisirs des sens : Pax Dei qua exsuperat omnem sensum.

Cette paix entre-t-elle dans l'âme ? Tous les biens entrent de concert avec elle : l'ordre, le calme, la tranquillité, la joie, la consolation, la douceur ; avantages précieux qui font dire avec le sage, le prince pacifique par excellence : Tous les biens me sont venus avec elle : Venerunt mihi omnia bona pariter c*m illa. On est à Dieu, on vit avec Dieu ; on est content dans l'union de son Dieu : ni l'inquiétude ne fait point ses agitations, ni les chagrins ne viennent point verser leur funeste poison, ni les alarmes ne viennent point porter leurs cruelles atteintes. Dans un calme profond des passions, dans une tranquillité immuable de sentiments, l'âme se possède elle-même et se laisse posséder à son Dieu ; l'âme est dans la paix, la paix est dans l'âme : l'âme et la paix sont dans Dieu. Pax Dei.

Cette paix est-elle établie dans l'âme, l'âme, dès lors, devient, le véritable règne de Dieu
: Regnum intra vos est. Dieu veut régner dans une âme, mais il veut y régner en paix. Non, Dieu n'habite point dans l'agitation: Non in commotione Dominus. Quand une âme est dans le trouble, c'est comme lorsqu'un état est agité par des guerres civiles, et déchiré par des guerres intestines. Le trouble, l'effroi, le fer, le feu, le carnage y dominent, et avec eux toutes les horreurs. Dans un état paisible, au contraire, tout est calme, tout est tranquille ; les lois y sont observées, les vertus honorées, le peuple heureux, le monarque respecté : cette douce paix devient comme l'âme de cet empire ; elle s'insinue dans ses membres pour les animer, et faire couler partout la joie et l'abondance avec elle. Voilà le règne de Dieu dans une âme ; par cette paix elle devient son trône, son séjour, son empire. C'est le trône où il veut se placer, c'est le séjour où il veut habiter, c'est l'empire où il veut résider ; toutes ses perfections résident de concert dans cette âme ; il la sanctifie par sa présence, il y préside par sa sagesse, il y commande par son autorité, il y domine par sa puissance ; il aime la paix, il cherche la paix ; il est par excellence le Dieu de la paix ; c'est par elle qu'il règne, c'est avec elle qu'il veut régner : Pax Dei.

Cette paix est-elle dans l'âme ? L'âme est alors semblable à une vaste mer, à un océan pacifique et immense. Si les vents se déchaînent, si les flots se brisent, si la fureur de la tempête et l'orage s'élèvent, c'est le règne de l'horreur et de la confusion. Si la mer est paisible, tout change de face ; cette douce tranquillité se fait-elle sentir, le calme étend bien au loin son empire, la sérénité règne dans les airs. Belle image de l'âme en paix ! L'étendue immense de cette mer représente l'étendue de l'empire qu'elle exerce sur elle-même ; la profondeur de cette mer représente la profondeur de la paix dont elle jouit ; et la quantité immense des eaux que la mer renferme représente les biens immenses que cette paix porte dans son sein et fait goûter avec elle : Pax Dei.

Disons plus encore, l'âme est-elle dans cette paix ? Elle devient le miroir fidèle de Dieu et de ses perfections adorables. Non, rien ne représente si vivement, si sensiblement la majesté éternelle de Dieu, que cette paix inaltérable de l'âme. Comme il n'est rien de plus ordinaire parmi les hommes que le trouble, l'inquiétude, la vicissitude et le changement, quand on voit une âme se posséder constamment elle-même dans le repos imperturbable de cette paix, elle parait élevée au-dessus de la condition humaine, et comme transportée jusqu'aux confins de la Divinité. Car qu'est-ce qui nous donne plus l'idée de Dieu et nous fait plus admirer la grandeur de son Être, si ce n'est de le voir toujours le même, toujours inaltérable, toujours invariable, toujours immuable; toujours inaltérable dans la possession de sa paix, toujours invariable dans le calme de ses sentiments, toujours immuable dans la consistance de son Être et de son bonheur ? Voilà Dieu, voici son image ; une âme dans le sein de la paix. Eh ! quoi de plus grand, de plus sublime, de plus divin, que de voir cette âme toujours la même, toujours paisible, toujours tranquille, sans agitation, sans variation, sans altération ; toujours dans la même assiette et dans le même état, toujours se possédant intérieurement elle-même ? Voilà l'image la plus sensible de Dieu. Le ciel représente sa gloire, la terre représente sa stabilité, la mer représente sa profondeur ; l'âme représente sa paix et toutes ses perfections ineffables, parce que toutes ses perfections sont établies dans le sein de la paix. Pax Dei.

Disons, s'il se peut, quelque chose de plus grand encore. Cette âme a-t-elle la paix ? Dans cette paix et par cette paix, elle parait dès lors entrer comme en part de la félicité et de la joie des élus dans la gloire ; elle porte jusque-là son bonheur. Ce qui fait proprement le bonheur des Saints dans le ciel, c'est cette paix inaltérable dont ils jouissent et qui les met en état d'entrer dans la jouissance de Dieu ; c'est cette paix qui possède leur âme, c'est cette paix qui inonde leur coeur ; c'est cette paix qui les fait nager dans des torrents de délices ; c'est dans cette paix qu'ils vivent, qu'ils règnent, qu'ils vivront, qu'ils régne­ront à jamais.
Or, voilà ce que la paix de l'âme produit en quelque manière dès cette vie ; elle fait goûter les prémices de cette joie ; elle en donne l'idée, elle en présente l'attrait, elle en donne le gage ; et dans cette vie même, dans le pèlerinage de cette terre, elle donne un avant goût des délices célestes : Pax Dei.
Avatar de l’utilisateur
Laetitia
Messages : 2607
Inscription : ven. 20 oct. 2006 2:00

Re: In terra pax hominibus bonae voluntatis

Message par Laetitia »

L'abbé Baudrand a écrit :
Plaçons à présent cette âme dans les différents états où l'on peut se trouver dans la vie : considérons-la sous les différents rapports qu'elle peut avoir avec Dieu, avec le prochain et avec elle-même; je ne dis plus quels effets, mais quels prodiges n'o­pèrera-t-elle pas ?

Cette âme est-elle en possession de la paix, que sera-t-elle par rapport à Dieu ? que trouvera-t-on dans elle, que soumission, que résignation, que dépendance, fidélité inviolable à sa grâce, abandon total à sa providence, conformité, union entière à ses sentiments ?


Par rapport au prochain, que trouvera-t-on dans une âme en paix, que charité, que bonté, qu'affabilité, que condescendance ? Dans elle ni ressentiments, ni fiel, ni aigreur, ni jalousie, ni envie ; ce ne sont pas là les sentiments de la paix ; des lors ils lui sont inconnus ; ne voyant des défauts que pour les supporter, des besoins que pour les soulager, des misères que pour y compatir.


Dans elle-même, toujours même égalité, dans quelque circonstance qu'elle se trouve. Quoi qu'il arrive, quelque évènement qui survienne, rien ne l'altère, rien ne l'abat ; dans la perte de tout, trouvant tout dans l'abondance de cette paix. Les biens seront enlevés, la fortune tombera, le monde périrait, la paix ne serait pas altérée ; dans la décadence de tout le reste, la paix seule subsistera, et, sur les débris même

de tout le reste, elle s'élèvera et établira le triomphe et le trône du Dieu de la paix.

Ainsi en est-il des choses temporelles, ainsi en sera-t-il encore des choses de piété, des pratiques de religion. Partout vous trouverez l'âme dans cette paix, et cette paix faisant les délices de l'âme.

Faut-il, au pied des autels ou de son oratoire, offrir à Dieu l'hommage de sa prière, elle y va avec confiance, elle y est avec joie, elle l'offre à Dieu par les mains de la paix. Faut-il s'approcher du sacré tribunal de la pénitence, elle le regarde comme le sacrement de sa réconciliation avec Dieu ; elle voit ses péchés; ses péchés l'humilient, la confondent, mais ne la découragent, ne l'abattent pas; elle s'approche donc de ce sacré tribunal comme de celui de la paix; et elle est toute consolée, toute transportée, lorsqu'en sortant, le ministre de Dieu lui fait entendre les douces paroles : Allez en paix ; Vade in pace.

Faut-il s'approcher de la sainte table, elle va recevoir le Dieu de la paix ; c'est la paix qui lui prépare les voies; c'est la paix qui dispose ses affections, qui prépare ses sentiments, et quand ce Dieu de bonté vient à elle, la paix est à la porte du coeur pour le recevoir, elle l'introduit comme en triomphe dans l'âme.

Ainsi cette paix règle, dirige, console, accompagne l'homme durant le cours de sa vie ; elle le suivra encore à sa mort, et alors même plus que jamais, elle lui fera éprouver ses faveurs.

Je me transporte en esprit dans ces derniers moments, ces moments critiques d'un homme mourant. Quel spectacle je con­sidère autour de luit Tout semble se réunir pour l'effrayer et l'intimider ; entouré des ombres de la mort, investi des obscurités du tombeau, assailli de spectres lugubres ; les frayeurs, les craintes, les terreurs, tout l'environne pour l'alarmer. O paix intérieure! le délaisserez-vous dans ce triste état ?

Au milieu des sombres ténèbres, la paix, l'aimable paix viendra allumer son flambeau ; et à la lueur de ce céleste flambeau, les ombres se dissiperont, les nuages seront dispersés, les spectres lugubres s'évanouiront ; la paix se montrera à ses yeux, elle rappellera la tranquillité dans son âme, elle modérera l'excès de ses frayeurs ; elle recevra enfin ses derniers soupirs, et, faisant changer de face à tous les objets, elle ne présentera la mort que comme un doux sommeil ; le souverain Juge, que comme un tendre père ; l'avenir, que comme un doux asile ; la fin de cette vie périssable et mortelle, que comme le commencement d'une vie immortelle et durable ; l'éternité que comme la région des vivants, parce qu'elle est par excellence la région de la paix.

O paix ! O délices ! O Ciel ! Qu'avez-vous de plus grand, de plus consolant ? Paix céleste, résidez-vous en ce monde ? Et ne devrons-nous pas craindre que, dédaignant cette terre, vous n'ayez pris votre essor pour le ciel, pour y fixer votre séjour ? où êtes-vous, ô paix désirée ! où résidez-vous ? où faut-il aller pour vous chercher ? faut-il se transporter au-delà des mers, aux extrémités le la terre, pour vous trouver ? que faut-il donner pour vous acheter ? que faut-il faire pour vous posséder ?


C'est dans vous-même, âme fidèle, que vous la trouverez, si vous la désirez sincèrement. Elle ne cherche que des coeurs préparés pour y résider ; disposez le vôtre, elle y établira son séjour et son règne, avec celui de Dieu même.
et in terra pax hominibus bonae voluntatis !
Avatar de l’utilisateur
Laetitia
Messages : 2607
Inscription : ven. 20 oct. 2006 2:00

Re: In terra pax hominibus bonae voluntatis

Message par Laetitia »

Voici une méditation sur les moyens d'acquérir et de conserver la Paix de l'âme :

La paix de l'âme étant un bien si grand, si nécessaire et si divin, il n'est pas de moyens au monde que je ne doive prendre pour l'acquérir et la conserver.

Découvrez-moi ces moyens salutaires, ô mon Dieu ! je ne désire les connaître que pour les employer; et je ne désire les employer qu'en vue de cette paix ineffable que le monde ne saurait donner, et que votre grâce seule peut nous procurer.

Le premier moyen d'acquérir et de conserver la paix, c'est d'éviter le péché. C'est là l'ennemi implacable de cette paix, c'est le glaive qui perce le coeur, c'est le poison qui le déchire, c'est le ver rongeur qui le dévore : jamais le péché et la paix ne firent entre eux d'alliance : eh ! quellle paix peut-on goûter, quand on sait qu'on est ennemi de son Dieu.

(...)

Le second moyen pour acquérir et conserver la paix, c'est d'éviter toute infidélité réfléchie, toute résistance volontaire à la grâce et à la voix de Dieu. L'Esprit-Saint même nous l'a dit, et l'expérience d'un million de pécheurs le confirme; quel est celui qui, en résistant à Dieu, a jamais trouvé le bien de la paix : Quis resistit ei, et pacem habuit ? Il est impossible de résister volontairement à la grâce sans comprendre qu'on déplait à Dieu, qu'on afflige le coeur de Dieu, qu'on contriste l'Esprit-Saint dans son coeur; et avec cette vue et dans cette persuasion intime, peut-on n'être pas troublé, agité, et sentir qu'on s'éloigne de l'ordre, qu'on s'écarte des voies de la grâce, et que dès lors, selon le langage de l'Esprit-Saint, la justice et la paix ne peuvent se donner dans notre âme ce baiser sacré qui en fait les délices: Justitia et pax osculatae sunt.

(...)

Le troisième moyen de conserver la paix de l'âme, c'est la mortification des passions et des sens. O mon âme ! voulez vous avoir la paix avec Dieu ; déclarez-vous la guerre à vous même. Toute passion est ennemie de notre repos, parce qu'elle trouble et renverse l'ordre de Dieu. Pour que la paix règne dans nous, il faut que les passions soient dominées et soumises à son empire. La paix veut régner comme en souveraine, il faut que tout lui soit soumis ; son règne ne saurait s'établir que dans le calme, une seule passion suffit pour jeter le trouble et le désordre dans une âme.

Vous l'avez dit, adorable Sauveur ! je ne suis pas venu apporter au monde la paix, mais le glaive ; c'est-à-dire que, pour avoir la paix dans nous, il faut nous armer contre nous mêmes, prendre le glaive de la mortification en main ; combattre constamment nos passions, nos inclinations, nos penchants ; ce n'est que par mille combats et une guerre continuelle contre nous-mêmes que nous pouvons obtenir la victoire et la paix ; il faut détruire et subjuguer ses ennemis ; autrement ils s'élèveront sans cesse contre elle et contre nous, et nous réduirons enfin sous leur empire tyrannique et leur esclavage honteux.

(...)

Le quatrième moyen, et le moyen le plus sûr, le plus infaillible d'acquérir, de goûter et de conserver la paix de l'âme, c'est une conformité entière et absolue à la volonté de Dieu, un abandon total et sans réserve à sa Providence ; c'est de se jeter entre ses bras et de le laisser, en maître absolu, disposer souverainement de notre sort ; nous en reposant sur lui de tout ce qui nous regarde ; et dès lors s'abandonner à sa divine conduite, sans plus se permettre ni retour, ni réflexion sur tous les événements de la vie : dans cet heureux état, qui pourrait jamais troubler la paix d'une âme qui veut tout ce que Dieu veut ou permet ; qui ne regarde en tout que la disposition de la Providence ; qui, levant les yeux au ciel, adore dans tout celui qui dispose de tout ?


PRIÈRE.

Dieu de bonté! plus que jamais je désire la paix de mon âme, je ne désire que ce bien en ce monde; je le désire par dessus tous les biens de la terre. Dieu de la paix, si jamais je vous ai demandé une grâce avec instance, avec empressement, avec un désir sincère et ardent de l'obtenir, c'est la grande grâce que je sollicite aujourd'hui, la paix de mon âme : que les autres vous demandent les douceurs, les consolations de la vie; pour moi, je porte mes voeux vers cette paix ineffable, je vous la demande dans toute l'étendue de mon coeur, et selon l'étendue de vos miséricordes. Je ne la demande pas au monde, je sais que le monde ne peut la donner; mais vous savez aussi que ce fruit précieux ne naît pas dans mon fonds. Je porte, au contraire, dans moi-même tous les principes qui peuvent l'altérer et me le ravir : des passions violentes, des inclinations perverses, des penchants malheureux, tout dans moi combat contre cette paix ; il n'est donc que vous qui puissiez me l'accorder, m'en conserver la possession. Je vous la demande par votre bonté infinie, par cette paix que vous êtes venu annoncer à la terre, par cette paix que vous faites régner dans le ciel, et plus encore par cette paix inaltérable qui règne dans votre coeur. De ma part, pour obtenir un bien si nécessaire et si précieux, voici ce que je me propose avec votre grâce, source de tout bien et surtout du bien de la paix.
Avatar de l’utilisateur
Laetitia
Messages : 2607
Inscription : ven. 20 oct. 2006 2:00

Re: In terra pax hominibus bonae voluntatis

Message par Laetitia »


RÉSOLUTIONS ET PRATIQUES.

- Pour l'obtenir, je vous la demanderai souvent, ô mon Dieu! avec toute l'humilité, toute l'insistance, toute l'ardeur dont je suis capable; vous avez tout promis à une prière humble et constante.

- Pour la conserver, j'éviterai avec soin tout ce qui peut y mettre obstacle dans moi, tout péché, toute infidélité, toute ré­sistance à cette grâce; ce serait le moyen de l'éloigner à jamais.

-Je ne garderai jamais aucun doute, aucune peine qui puisse troubler cette paix dans mon coeur. Tout doute est un ver rongeur et un funeste levain.

- Quand j'aurai des peines et des troubles intérieurs, je vous les offrirai en esprit de pénitence : je n'ai pas mérité de goûter cette paix, après tant d'infidélités et de résistances.

- Pour purifier mon âme et lui rendre le calme, j'approcherai des sacrements, et j'y puiserai ces fleuves de paix, ces eaux sa­lutaires qui jaillissent jusqu'à la vie éternelle.

- Je demanderai surtout la paix de l'âme pour ces derniers moments qui doivent terminer ma course, afin que l'Eglise puisse alors offrir pour moi cette consolante prière : Requiescat in pace.
Paulus
Messages : 49
Inscription : jeu. 12 oct. 2006 2:00

Re: In terra pax hominibus bonae voluntatis

Message par Paulus »

« Gloria in excelsis Deo et in terra
Pax hominibus bonæ voluntatis »

Voici la césure entre les deux phrases, conformément aux textes évangéliques et aux commentaires des Pères.

Une mauvaise manière de chanter le Gloria, nous a fait accroire que la césure intervenait après "Deo". Le "et in terra" complète "in excelsis" (comme dans le Pater).

Autre erreur courante : "les hommes de bonne volonté". Le sujet de la "bonne volonté", ce ne sont pas les hommes, mais Dieu (qui veut du bien aux hommes).

Le sens du message angélique est le suivant :
-la Gloire de Dieu dans les hauteurs vient aujourd'hui sur la terre.
-la paix (avec Dieu) est donnée aux hommes objets de Sa bonne volonté.

Paulus.
chaussis
Messages : 13
Inscription : sam. 07 oct. 2006 2:00

Bonné volonté ......

Message par chaussis »

Bien d'accord, Cher PAulus, sur l'erreur de césure, et la Gloire qui revient à Dieu "in terra" !

Mais, je voyais un sens supplémentaire au second membre du verset : Il me parait clair que la Bonne volonté est la volonté bonne de ceux des humains, qui conforment la leur à Celle de Dieu : de sorte que Dieu étant à la fois la Grâce prévenante qui incline leur volonté dans le sens de la Sienne : volonté humaine et Volonté Divine ne font en ce cas qu'une seule et même "Bonne Volonté" !!!

Bonne et Sainte année, dans l'union à Dieu de nos volontés !
Avatar de l’utilisateur
Laetitia
Messages : 2607
Inscription : ven. 20 oct. 2006 2:00

Re: In terra pax hominibus bonae voluntatis

Message par Laetitia »

Je remercie Paulus et chaussis de ces corrections fort intéressantes.

En effet, cela m’apparaît maintenant encore plus clair !
chaussis
Messages : 13
Inscription : sam. 07 oct. 2006 2:00

Re: In terra pax hominibus bonae voluntatis

Message par chaussis »

Eh oui: c'est bien le tout de notre vie ici-bas :

> Préférer sa volonté propre à celle de Dieu : c'est le péché...
> Préférer la Volonté de Dieu à la sienne propre : c'est la Vertu !


Saint Augustin en avait fait synthèse en une phrase admirable :

"Deux amours ont bâti deux cités : l'amour de soi, jusqu'au mépris de Dieu ;
L'amour de Dieu, jusqu'au mépris de soi..."



Sainte année à tous !
Répondre

Revenir à « Temporal&Sanctoral de l'année liturgique »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 0 invité