Et dire que c’est celui qui a lancé ce sujet qui n’a pas sourcillé d’écrire :
t.Joseph.M a écrit : ↑ven. 22 déc. 2023 6:51
(..)
Et voilà où on en est dans des discussions qui n'apportent pas grands choses
surtout quand certain(s) ne veulent pas voir qu'on vit sur pratiquement qu'une crêpe...
et, à part pointer du doigt, faisant les offusqués ou sinon
rigolant au nez (je l'ai vu une fois)
pour désigner une tête de turc dès qu'un petit fidèle lambda
relève la tête pour une chose ou une autre pour essayer de comprendre.
Notre Saint Docteur du IVe S. aurait-il répondu à l’avance même à ceci ?
Saint Augustin a écrit :
« Il arrive, en effet, très souvent qu’un homme, même non Chrétien, possède sur la terre, le ciel, les autres éléments de ce monde, le mouvement, la révolution, la grandeur même et les intervalles des astres, les éclipses de soleil et de lune, le mouvement des années et des temps, la nature des animaux, des plantes, des pierres, et d’autres choses semblables, des connaissances telles qu’il les tienne pour très certainement démontrées par la raison et l’expérience.
Or, il serait très honteux, pernicieux même, et à éviter au maximum, qu’un infidèle entende
un Chrétien, évoquant ces choses comme s’il en parlait selon les Saintes Écritures,
délirer et se tromper sur ces matières, comme on dit, de toute la hauteur du ciel,
au point qu’il ne puisse s’empêcher de rire.
Ce n’est pas qu’il soit bien fâcheux qu’un homme qui se trompe
soit l’objet d’un sourire moqueur,
mais le mal est que ceux qui ne sont point des nôtres
puissent croire que nos auteurs ont pensé ainsi,
ce qui les ferait critiquer et rejeter comme des auteurs dépourvus de science,
au grand détriment de ceux dont le salut nous est à cœur.
Car, lorsque ces savants infidèles surprennent un Chrétien dans l’erreur sur les matières qui leur sont parfaitement connues,
et qu’ils le voient affirmer ce qu’il avance comme étant tiré de nos Livres,
pourront-ils croire à ces Livres, qui nous parlent de la résurrection des morts,
de l’Espérance de la Vie éternelle, du Royaume du Ciel,
lorsqu’ils les verraient remplis d’erreurs sur des choses qu’ils peuvent connaître par expérience
ou découvrir par des nombres indubitables ?
Assurément, quelle contrariété et tristesse infligent aux Chrétiens instruits
ces téméraires présomptueux, on ne saurait assez le dire ;
quand, lorsqu’il arrive qu’ils soient repris de leur absurde et fausse opinion
et commencent à se le voir démontré par ceux qui ne reconnaissent pas l’autorité de nos Saints Livres,
pour défendre ce qu’ils ont affirmé avec une téméraire légèreté et une très manifeste fausseté,
ils cherchent pour le prouver à proférer des passages de ces mêmes Saints Livres,
ou même à citer seulement de mémoire ce qu’ils estiment valoir pour la démontrer, en énoncent diverses paroles,
sans comprendre ni ce qu’ils disent, ni ce qu’ils affirment.»
(Saint Augustin, de Genesi ad litteram, L. 1, ch. 19)