L'acte maximal de la Divine Charité envers nous

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Abbé Zins
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Re: L'acte maximal de la Divine Charité envers nous

Message par Abbé Zins »

Suite aux propos de Robert, il est bon de préciser que, philosophiquement parlant, "en acte" ne signifie point en train d'agir, mais s'oppose à "en puissance" de devenir ou de faire.

Ceci dit, il est vrai qu'en Dieu tout est un. Néanmoins, il nous faut à nous autres distinguer pour y penser, à défaut de tout pouvoir embrasser d'une seule pensée, et pour en parler de façon précise. En outre, à moins de sombrer dans le Panthéisme, Dieu en Lui-même n'est pas ce qu'Il produit en dehors de Lui (ad extra), comme la Création. Celle-ci n'est pas une émanation de Lui, de sa propre substance comme le prétend le panthéisme, mais a été créée par Lui, c.à.d. fait à partir de rien (ex nihilo) : ce qui nous dépasse complètement !

De même, sa Bonté est son Essence même, ce qui n’est pas le cas des actes externes qu’Elle opère, que ce soit la Création ou les dons spirituels de la grâce. La grandeur de l’Incarnation est justement d’être à la fois une opération externe (ad extra), parmi les créatures, et une opération interne (ad intra), en tant qu’elle établit une nouvelle relation en Dieu par l’Union Hypostatique du Verbe à l’Humanité Sainte du Christ-Jésus, une Union substantielle de la Seconde Personne de la Très Sainte et Auguste Trinité avec une nature humaine créée, une Union substantielle en cette même Personne de la nature divine et de la nature humaine !

Grand merci à Anne-Marie et Louis pour la mise en ligne des précieux compléments demandés. Un autre complément s'avère très utile aussi, celui qui suit, quoique déjà cité ailleurs :
Sainte Marie-Madeleine de Pazzis a écrit :

« Jésus se plaignait des offenses qui lui sont faites... et lui disait : « Je puis bien en ce moment m'écrier : « Ego sum vermis et non homo.» (Ps.21,7) ; on estime l'homme et on le craint, tandis que le ver n'est nullement estimé, et s'il est tant soit peu craint c'est seulement de ceux qui redoutent qu'il ne leur fasse du mal ; de même ceux qui me méprisent comme un ver, s'il arrive qu'ils me craignent un peu, c'est par peur que je ne les châtie et ne les envoie en Enfer.».» (Sainte Marie-Madeleine de Pazzis, L.2 : sur le déluge de miséricorde, et l'ingratitude des hommes)
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