« Bien qu’Il fût de condition divine, il n’a pas tenu pour une proie son égalité avec Dieu ; au contraire, il s’est dépouillé en prenant la condition d’esclave, en devenant semblable aux hommes ; et, une fois reconnu comme homme pour son aspect, il s’est abaissé en se faisant obéissant jusqu’à la mort, et à la mort sur la croix.» (Phil. 2,5-8)
Ce texte de Saint Paul abonde dans le sens que les deux volontés du Christ (divine et humaine) étaient pleinement unies.
Il est vrai qu’à l’esprit humain, une manière semble plus humiliante que l’autre, soit celle du Seigneur acceptant et subissant les souffrances et autres infirmités de notre nature ; mais en méditant ce texte de l’abbé plus en profondeur, je me rends compte que l’extrême humiliation devient facilement un état d’humiliation volontaire, et ce, depuis l’incarnation, car il est selon moi plus humiliant de consentir de façon continuelle à être un ver de terre, que de dire Fiat une seule fois et de subir ensuite les conséquences de ce Fiat.
Plus grande aussi est la manifestation de son Amour pour nous. Si nous prenons de notre côté, entre un homme qui renonce pour Dieu à une chose licite une fois pour toutes et ensuite est comme enchaîné par son renoncement, et un autre qui fait le même renoncement tout en restant libre de le reprendre, il me semble que l’amour du second est plus grand parce que continuellement volontaire ; ce qui fait mieux comprendre aussi la noblesse royale du Christ en sa sainte volonté humaine, qui dès le début et toujours volontairement par la suite en union avec sa volonté divine accepta le lourd fardeau d’une nature passible et mortelle.
La possibilité d’une passivité en la volonté humaine de Notre Seigneur Jésus, semble, du moins à mon esprit, l’éloigner de nous qui devons toujours faire des actes de soumission à la Volonté Divine, en considérant ses souffrances et autres infirmités inhérentes à notre nature comme le résultat d’un acte de consentement continuel des deux volontés, Il se fait beaucoup plus près de nous.
Même cette abstraction nécessaire : De même que cela était nécessaire à son intelligence humaine, ne serait-ce qu’afin de pouvoir faire attention à ce et ceux qui L’entouraient, à ce qu’on Lui disait, nous enseigne de façon incroyable ; Lui devait la faire de la Vision Béatifique pour nous être attentif ; nous, nous devons la faire des choses de la terre pour être attentifs à sa Divine Majesté. Tout en Lui est un livre saisissant.
Merci beaucoup M. l’abbé pour ces explications et distinctions si élevées, notre Doux Seigneur Jésus et sa très Sainte Humanité en sont mieux connus.
Louange à Vous Seigneur, Roi d’éternelle gloire.