Voici un autre article, datant de 1930, où il est question d’un sujet connexe, à savoir Le sens de la défense aux femmes de se couper les cheveux, mais le développement de L’Ami du Clergé sur la Première Lettre de Saint Paul aux Corinthiens, mérite d’être cité ici.
«
L'Ami du Clergé répond :L'ami du Clergé, dans sa revue N°41, tome 47, page 652 et ss a écrit :Q. — La vie actuelle, avec ses habitudes et ses nécessités, enlève de plus en plus aux jeunes filles ce cachet de modestie qui les distinguait si bien autrefois. Mais il y a des abus contre lesquels il faudrait, il me semble, réagir autant qu'il est possible [...]
[...]Quel est le sens exact de ce texte de S. Paul, I Cor., XI ?
(1) Il n’y a ni Juifs, ni Grecs ; ni esclave, ni homme libre ; ni homme, ni femme ; en effet, tous, vous n’êtes qu’un dans le Christ.[i]L'Ami du Clergé[/i] a écrit :Saint Paul s'est préoccupé de la bonne tenue des femmes dans les réunions religieuses. L'esprit d'émancipation avait pénétré assez vite dans l'Eglise de Corinthe, et des chrétiennes voulaient prier et prophétiser tout haut dans les assemblées; cela sans voile et leurs longs cheveux déroulés.
C'était aller à l'encontre de tous les usages : chez les Juifs, hommes et femmes priaient la tête couverte, dans le Temple et dans les Synagogues ; les Romains se couvraient la tête pour prier. Le christianisme avait sur un point modifié cette coutume ; car l'homme (nous dirons tout à l'heure pourquoi) devait prier découvert. Cela se faisait aussi chez les Grecs ; mais, chez eux, les femmes ne paraissaient en public que voilées et la tête couverte. Certaines chrétiennes ne comprenaient pas qu'on mit cette différence entre l'homme et la femme : l'Apôtre n'avait-il pas coutume de répéter : « Non est Judœus neque Grœcus; non est servus neque liber; non est masculus neque femina; omnes enim vos unus estis in Christo »? (1) (Gal., III, 28.)
Bref, elles entendaient avoir les mêmes droits que l'homme dans les réunions chrétiennes.
S. Paul va les mettre au point. Sans doute, comme les hommes, elles font partie du Christ, elles sont ses membres ; mais, par rapport à l'homme, la femme lui reste inférieure; voilà la première affirmation de l'Apôtre. Et voici maintenant la conclusion qui en découle : donc elle doit être voilée, dans les réunions publiques, puisque le voile est signe d'infériorité et de sujétion.