En ce message vont être évoqués, pour éclairer ceux qui sont trompés par de fausses apparences, une série de pièges sous apparence de fleurs ou, ce qui revient au même, de fleurs piégées.
Tradi-pièges du joueur de flûte Ratte Sänger :
Ecoutons d'abord l'actuel supérieur de la FSSPX résumer son entrevue du 29 août 2005 :
Ecoutons ensuite le fondateur de la FSSPX évoquant de semblables rencontres, après avoir cité les cas de plusieurs groupes "traditionalistes" s'étant fait piéger par des accords de dupes :« Dans un premier temps, B 16 a insisté sur la reconnaissance effective du pape et l'a reliée à la situation de nécessité invoquée pour le sacre des évêques par Mgr Lefebvre et pour notre activité subséquente.
Ensuite B 16 a précisé qu'il n'y avait qu'une manière d'être dans l'Eglise catholique : c'est d'avoir l'esprit de Vatican II INTERPRÉTÉ À LA LUMIÈRE DE LA TRADITION, C'EST-À-DIRE DANS L'INTENTION DES PÈRES DU CONCILE ET SELON LA LETTRE DES TEXTES. C'est une perspective qui nous effraie passablement...
Enfin il nous faudrait, pense B 16, une structure qui nous convienne pour le rite traditionnel et certaines pratiques extérieures, - sans pour autant nous protéger de l'esprit du concile que nous devrions adopter.» (Extrait du compte-rendu de B. Fellay dans Dici n° 120 - 17/9, au sujet de son entrevue avec B 16)
Les tradi, trompés par leur chef, doivent apprendre que la tradition d'aujoud'hui c'est V 2 ! :« Eh bien voilà pour des gens qui ont voulu se rallier à Rome !... Cela va être notre cas. Nous en sommes de plus en plus persuadés. Plus nous réfléchissons à l'ambiance de ces colloques, plus nous nous rendons compte que l'on est en train de nous tendre un piège, de nous piéger, et que demain on nous dira : désormais c'est fini la messe traditionnelle, il faut accepter la messe nouvelle aussi. Il ne faut pas être contre la messe nouvelle. Cela ils nous l'ont dit.
Voici un exemple qu'a donné le cal Ratzinger : « Par exemple à Saint-Nicolas-du-Chardonnet, Mgr, quand le protocole sera signé, que les affaires seront réglées, il est évident que Saint-Nicolas-du-Chardonnet ne va pas rester comme maintenant. Pourquoi ? Parce que Saint-Nicolas est une paroisse de Paris et dépend du cal Lustiger.
Par conséquent il sera absolument nécessaire que dans la paroisse de Saint-Nicolas-du-Chardonnet il y ait une messe nouvelle régulièrement, tous les dimanches. On ne peut pas accepter que les paroissiens qui désirent une nouvelle messe, ne puissent pas aller dans leur paroisse pour avoir cette messe nouvelle.»
Voyez cela !
C'est le commencement de l'introduction : accepter la messe nouvelle, nous aligner... Ce n'est pas possible ! Nous nous sentons pris dans un engrenage dont nous ne pouvons plus sortir. Des difficultés inextricables surgiront avec les évêques, avec les mouvements des diocèses qui voudront que nous collaborions avec eux si nous sommes reconnus par Rome. Nous aurons toutes les difficultés possibles et imaginables. Alors, c'est pourquoi je pense et qu'il m'a semblé en conscience que je ne pouvais pas continuer. J'ai décidé... » (Mgr Lefebvre, Conf. 15/6/1988, F. 17s)
Par quelles fleurs piégées ramener les tradi à la tradition d'aujoud'hui , V 2 ? :« Il faut défendre le Concile Vatican II contre Mgr Lefebvre, comme un devoir qui oblige vis-à-vis de l'Eglise et comme une nécessité permanente... Maintenant, laissant de côté la question liturgique, le point central du conflit se situe dans l'attaque contre la liberté religieuse et contre le prétendu esprit d'Assise...
Tout cela porte beaucoup de personnes à se demander si l'Eglise d'aujourd'hui est réellement encore la même que celle d'hier, ou si on ne l'aurait pas changée contre une autre sans prévenir. » (Discours de Ratzinger aux "évêques" du Chili, retranscrit par la revue Concilium en 1988)
« Le Concile était-il une fausse voie d'où il faut absolument sortir pour sauver l'Eglise ? Les voix de ceux qui parlent ainsi deviennent de plus en plus fortes, et le nombre de ceux qui les suivent s'accroît. C'est un des phénomènes patents de ces dernières années que l'accroissement des groupes intégristes, chez qui le besoin de piété et de chaude atmosphère de mystère trouve une réponse. On devrait se garder de minimiser ce processus. Sans aucun doute, on trouve là un sectarisme de zélotes qui est le contraire de la catholicité auquel on ne s'opposera jamais assez. Mais il faut absolument aussi se demander très sérieusement pourquoi des rétrécissements et des distorsions de ce genre exercent une telle influence et sont capables d'attirer des gens qui, de par l'engagement fondamental de leur foi comme par leur caractère personnel, ne sont en aucune manière prédisposés à constituer une secte.» (J. Cal. Ratzinger, "Les principes de la théologie catholique - Esquisse et matériaux", Collection Croire et Savoir, ed. Téqui 1985, p.435s)
« Défendre aujourd'hui la vraie Tradition de l'Eglise signifie défendre le Concile. C'est aussi notre faute si nous avons parfois donné prétexte, tant à la droite qu'à la gauche à penser que Vatican II ait pu constituer une rupture et un abandon de la Tradition. Il y a eu au contraire une continuité qui ne permet ni retour en arrière ni fuite en avant... C'est à l'aujourd'hui de l'Eglise que nous devons rester fidèles et non à l'hier ni au demain.... J'ai toujours voulu rester fidèle au concile Vatican II, cet aujourd'hui de l'Eglise, sans nostalgie pour un hier irrémédiablement passé, sans impatience pour un demain qui ne nous appartient pas. » (J. Ratzinger, Entretien sur la foi, p. 32s)
« Nous voulons donc, nous aussi, au moment d'entreprendre ce service de Successeur de Pierre, déclarer notre volonté ferme et certaine de continuer l'exécution du concile Vatican II ... Les années passant, les Documents conciliaires restent d'actualité, leurs enseignements se révèlent particulièrement pertinents pour les nouvelles instances de l'Eglise et la société actuelle devenue globale.» (1er discours de B 16 aux "cardinaux", au lendemain de son "élection", le 20/4/2005)
A suivre.« Le phénomène lefebvriste est en expansion, même si l'on n'en parle pas beaucoup. Quant aux perspectives d'avenir, d'une part je vois un durcissement croissant de la part des responsables (je pense, par exemple, à leur critique très âpre du catéchisme) ainsi que d'autres phénomènes qui laissent bien peu d'espoir de reprendre un nouveau dialogue ; d'autre part, je vois également que de nombreux laïcs, avec souvent une certaine formation culturelle participent à leur liturgie sans s'identifier avec le mouvement. Il faut donc distinguer entre les responsables, très sûrs d'eux, qui disent : cette fois ce ne sera plus Rome qui posera les conditions mais nous ; qui montrent une dureté surprenante et préoccupante ; et, d'autre part, un nombre de personnes qui participent à leur liturgie, sans identification, avec la conviction de rester en pleine communion avec le Pape et de ne pas s'éloigner de la communion de l'Eglise.
Cette ambiguïté des situations rend difficile une action future. On peut toujours essayer d'aider ceux qui veulent être catholiques, en communion avec les évêques et avec le Pape, à s'intégrer dans l'Eglise, à trouver leur demeure dans l'Eglise sans avoir besoin de recourir ailleurs, et, d'autre part, clarifier les conditions réelles d'appartenance à l'Eglise catholique... Ce n'est qu'en construisant des ponts pour aider au dialogue que l'on pourra en définir plus précisément aussi les limites. » (Entretien avec J. Ratzinger, rapporté par la revue Il Regno, 4/1994)
« Ainsi nous pourrions ouvrir un espace à ceux qui cherchent et qui demandent dans l'Eglise, nous parviendrions ainsi à convertir le schisme à l'intérieur même de l'Eglise et à le rendre superflu... Un certain nombre de gens cherchent refuge dans l'ancienne liturgie : il faut récupérer la dimension sacrée de la liturgie.» ( Discours de Ratzinger aux "évêques" du Chili, retranscrit par la revue Concilium en 1988)