Floripièges de J. Ratzinger

Avatar de l’utilisateur
Abbé Zins
Messages : 4212
Inscription : sam. 07 oct. 2006 2:00

Floripièges de J. Ratzinger

Message par Abbé Zins »

Floripièges de J. Ratzinger

En ce message vont être évoqués, pour éclairer ceux qui sont trompés par de fausses apparences, une série de pièges sous apparence de fleurs ou, ce qui revient au même, de fleurs piégées.


Tradi-pièges du joueur de flûte Ratte Sänger :


Ecoutons d'abord l'actuel supérieur de la FSSPX résumer son entrevue du 29 août 2005 :
« Dans un premier temps, B 16 a insisté sur la reconnaissance effective du pape et l'a reliée à la situation de nécessité invoquée pour le sacre des évêques par Mgr Lefebvre et pour notre activité subséquente.

Ensuite B 16 a précisé qu'il n'y avait qu'une manière d'être dans l'Eglise catholique : c'est d'avoir l'esprit de Vatican II INTERPRÉTÉ À LA LUMIÈRE DE LA TRADITION, C'EST-À-DIRE DANS L'INTENTION DES PÈRES DU CONCILE ET SELON LA LETTRE DES TEXTES. C'est une perspective qui nous effraie passablement...

Enfin il nous faudrait, pense B 16, une structure qui nous convienne pour le rite traditionnel et certaines pratiques extérieures, - sans pour autant nous protéger de l'esprit du concile que nous devrions adopter.» (Extrait du compte-rendu de B. Fellay dans Dici n° 120 - 17/9, au sujet de son entrevue avec B 16)
Ecoutons ensuite le fondateur de la FSSPX évoquant de semblables rencontres, après avoir cité les cas de plusieurs groupes "traditionalistes" s'étant fait piéger par des accords de dupes :
« Eh bien voilà pour des gens qui ont voulu se rallier à Rome !... Cela va être notre cas. Nous en sommes de plus en plus persuadés. Plus nous réfléchissons à l'ambiance de ces colloques, plus nous nous rendons compte que l'on est en train de nous tendre un piège, de nous piéger, et que demain on nous dira : désormais c'est fini la messe traditionnelle, il faut accepter la messe nouvelle aussi. Il ne faut pas être contre la messe nouvelle. Cela ils nous l'ont dit.

Voici un exemple qu'a donné le cal Ratzinger : « Par exemple à Saint-Nicolas-du-Chardonnet, Mgr, quand le protocole sera signé, que les affaires seront réglées, il est évident que Saint-Nicolas-du-Chardonnet ne va pas rester comme maintenant. Pourquoi ? Parce que Saint-Nicolas est une paroisse de Paris et dépend du cal Lustiger.

Par conséquent il sera absolument nécessaire que dans la paroisse de Saint-Nicolas-du-Chardonnet il y ait une messe nouvelle régulièrement, tous les dimanches. On ne peut pas accepter que les paroissiens qui désirent une nouvelle messe, ne puissent pas aller dans leur paroisse pour avoir cette messe nouvelle.»


Voyez cela !

C'est le commencement de l'introduction : accepter la messe nouvelle, nous aligner... Ce n'est pas possible ! Nous nous sentons pris dans un engrenage dont nous ne pouvons plus sortir. Des difficultés inextricables surgiront avec les évêques, avec les mouvements des diocèses qui voudront que nous collaborions avec eux si nous sommes reconnus par Rome. Nous aurons toutes les difficultés possibles et imaginables. Alors, c'est pourquoi je pense et qu'il m'a semblé en conscience que je ne pouvais pas continuer. J'ai décidé... » (Mgr Lefebvre, Conf. 15/6/1988, F. 17s)
Les tradi, trompés par leur chef, doivent apprendre que la tradition d'aujoud'hui c'est V 2 ! :
« Il faut défendre le Concile Vatican II contre Mgr Lefebvre, comme un devoir qui oblige vis-à-vis de l'Eglise et comme une nécessité permanente... Maintenant, laissant de côté la question liturgique, le point central du conflit se situe dans l'attaque contre la liberté religieuse et contre le prétendu esprit d'Assise...

Tout cela porte beaucoup de personnes à se demander si l'Eglise d'aujourd'hui est réellement encore la même que celle d'hier, ou si on ne l'aurait pas changée contre une autre sans prévenir. » (Discours de Ratzinger aux "évêques" du Chili, retranscrit par la revue Concilium en 1988)

« Le Concile était-il une fausse voie d'où il faut absolument sortir pour sauver l'Eglise ? Les voix de ceux qui parlent ainsi deviennent de plus en plus fortes, et le nombre de ceux qui les suivent s'accroît. C'est un des phénomènes patents de ces dernières années que l'accroissement des groupes intégristes, chez qui le besoin de piété et de chaude atmosphère de mystère trouve une réponse. On devrait se garder de minimiser ce processus. Sans aucun doute, on trouve là un sectarisme de zélotes qui est le contraire de la catholicité auquel on ne s'opposera jamais assez. Mais il faut absolument aussi se demander très sérieusement pourquoi des rétrécissements et des distorsions de ce genre exercent une telle influence et sont capables d'attirer des gens qui, de par l'engagement fondamental de leur foi comme par leur caractère personnel, ne sont en aucune manière prédisposés à constituer une secte.» (J. Cal. Ratzinger, "Les principes de la théologie catholique - Esquisse et matériaux", Collection Croire et Savoir, ed. Téqui 1985, p.435s)

« Défendre aujourd'hui la vraie Tradition de l'Eglise signifie défendre le Concile. C'est aussi notre faute si nous avons parfois donné prétexte, tant à la droite qu'à la gauche à penser que Vatican II ait pu constituer une rupture et un abandon de la Tradition. Il y a eu au contraire une continuité qui ne permet ni retour en arrière ni fuite en avant... C'est à l'aujourd'hui de l'Eglise que nous devons rester fidèles et non à l'hier ni au demain.... J'ai toujours voulu rester fidèle au concile Vatican II, cet aujourd'hui de l'Eglise, sans nostalgie pour un hier irrémédiablement passé, sans impatience pour un demain qui ne nous appartient pas. » (J. Ratzinger, Entretien sur la foi, p. 32s)

« Nous voulons donc, nous aussi, au moment d'entreprendre ce service de Successeur de Pierre, déclarer notre volonté ferme et certaine de continuer l'exécution du concile Vatican II ... Les années passant, les Documents conciliaires restent d'actualité, leurs enseignements se révèlent particulièrement pertinents pour les nouvelles instances de l'Eglise et la société actuelle devenue globale.» (1er discours de B 16 aux "cardinaux", au lendemain de son "élection", le 20/4/2005)
Par quelles fleurs piégées ramener les tradi à la tradition d'aujoud'hui , V 2 ? :
« Le phénomène lefebvriste est en expansion, même si l'on n'en parle pas beaucoup. Quant aux perspectives d'avenir, d'une part je vois un durcissement croissant de la part des responsables (je pense, par exemple, à leur critique très âpre du catéchisme) ainsi que d'autres phénomènes qui laissent bien peu d'espoir de reprendre un nouveau dialogue ; d'autre part, je vois également que de nombreux laïcs, avec souvent une certaine formation culturelle participent à leur liturgie sans s'identifier avec le mouvement. Il faut donc distinguer entre les responsables, très sûrs d'eux, qui disent : cette fois ce ne sera plus Rome qui posera les conditions mais nous ; qui montrent une dureté surprenante et préoccupante ; et, d'autre part, un nombre de personnes qui participent à leur liturgie, sans identification, avec la conviction de rester en pleine communion avec le Pape et de ne pas s'éloigner de la communion de l'Eglise.

Cette ambiguïté des situations rend difficile une action future. On peut toujours essayer d'aider ceux qui veulent être catholiques, en communion avec les évêques et avec le Pape, à s'intégrer dans l'Eglise, à trouver leur demeure dans l'Eglise sans avoir besoin de recourir ailleurs, et, d'autre part, clarifier les conditions réelles d'appartenance à l'Eglise catholique... Ce n'est qu'en construisant des ponts pour aider au dialogue que l'on pourra en définir plus précisément aussi les limites. » (Entretien avec J. Ratzinger, rapporté par la revue Il Regno, 4/1994)

« Ainsi nous pourrions ouvrir un espace à ceux qui cherchent et qui demandent dans l'Eglise, nous parviendrions ainsi à convertir le schisme à l'intérieur même de l'Eglise et à le rendre superflu... Un certain nombre de gens cherchent refuge dans l'ancienne liturgie : il faut récupérer la dimension sacrée de la liturgie.» ( Discours de Ratzinger aux "évêques" du Chili, retranscrit par la revue Concilium en 1988)
A suivre.
Avatar de l’utilisateur
Abbé Zins
Messages : 4212
Inscription : sam. 07 oct. 2006 2:00

Re: Floripièges de J. Ratzinger

Message par Abbé Zins »

"Ratzi" y voit plus clair en cela que la plupart !
« Il faut défendre le Concile Vatican II contre Mgr Lefebvre, comme un devoir qui oblige vis-à-vis de l'Eglise et comme une nécessité permanente...

Maintenant, laissant de côté la question liturgique, le point central du conflit se situe dans l'attaque contre la liberté religieuse et contre le prétendu esprit d'Assise...» (Discours de Ratzinger aux "évêques" du Chili, retranscrit par la revue Concilium en 1988)
Lui sait que le sujet abordé en ce dossier est un des fils directeurs de tout le reste !

La toute récente actualité démontre par les faits la justesse de ce qui a été rappelé plus haut.
Sur quoi les adversaires de l’abbé Laguérie en son débat d’hier ont-ils le plus insisté, afin de le faire plier déjà à demi sur des points essentiels ?

Voici :
JULIEN ARNAUD

Est-ce que vous êtes d’accord avec Jean-Paul II maintenant ?

ABBE PHILIPPE LAGUERIE
Écoutez… Benoît XVI….

JULIEN ARNAUD
Avec Jean-Paul II disait Jean-Pierre Denis, visiblement…

ABBE PHILIPPE LAGUERIE
J’avais commencé à dire, tout à l’heure, que le Pape Benoît XVI lui-même, ce n’est pas l’Abbé Laguérie et quelques uns de ses amis, le Pape Benoît XVI, lui-même, dans son document du 22 décembre, a permis une avancée considérable qui nous rapproche...

JULIEN ARNAUD
Pour dire les choses très clairement parce que c’est un petit peu confus, Philippe Laguérie. Est-ce que vous êtes favorable à l’œcuménisme, à l’ouverture aux autres religions et au dialogue inter-religieux ? Oui ou non ?

ABBE PHILIPPE LAGUERIE
Je suis favorable à l’unité des catholiques, d’abord, premier souci de Benoît XVI…

JULIEN ARNAUD
Vis-à-vis des autres religions ?

ABBE PHILIPPE LAGUERIE
Et je pense que le véritable œc*ménisme consiste, évidemment, à faire connaître la lumière et la grâce qui est la nôtre de croire en Jésus Christ, fils de Dieu, aux autres. Et s’il y a des prêtres ici, je ne vois pas comment ils pourraient dire autrement. Est-ce que vous avez envie, vous, de faire partager la lumière du Christ à toute la Terre? Dites moi « Oui » ou « Non », là je réponds par une question.

GUY GILBERT
Je vais te répondre, Philippe.

JULIEN ARNAUD
En attendant, votre réponse est plutôt « Non » sur le dialogue inter-religieux.

ABBE PHILIPPE LAGUERIE
Ah non, attendez, il faut parler, il faut débattre et justement une des grandes avancées de ce qui vient de se passer c’est qu’on va pouvoir enfin débattre entre amis, simplement.

GUY GILBERT
Jean-Paul II… Vous avez buté contre Jean-Paul quand il a réuni toutes les religions du monde, mais mon vieux, il y en a assez... « Assez, assez de ces déchirements, rassemblons tout ce qui peut nous rassembler ».
(....)

JEAN-PIERRE DENIS
Bien entendu, je vois mal le Pape Benoît XVI qui a été l’un des principaux artisans du Concile défaire ce qu’il a fait et surtout, surtout, j’insiste beaucoup sur ce point, il ne faut pas faire porter à Benoît XVI une autre politique que la sienne. C'est-à-dire que Benoît XVI se situe explicitement dans la continuité de Jean-Paul II sur le dialogue inter-religieux. J’observe que je n’ai pas de réponse....
(....)

JACQUES COLLET
Monsieur l’Abbé, prenons un exemple précis comme illustration de cette possibilité que vous avez de rejoindre la maison. Lorsque vous voyez dans les JMJ de Cologne l’an dernier, le Pape Benoît XVI rendre visite à la communauté juive à la grande synagogue de Cologne, qu’est-ce que ça vous inspire ?

ABBE PHILIPPE LAGUERIE
Moi ça me rappelle l’apôtre Saint Paul qui a passé sa vie dans les synagogues. Vous mélangez tout. Il ne s’agit pas de ne pas avoir de contact. Ecoutez, vous avez tous lu l’Ancien testament et vous avons tous lu que les apôtres ont débarqué dans les synagogues sans arrêt.

MICHEL KUBLER
Oui mais ils étaient juifs les apôtres.

ABBE PHILIPPE LAGUERIE
D’accord et qu’ont-ils fait dans ces synagogues ? Est-ce qu’ils ont prêché Jésus Christ, fils de Dieu…

MICHEL KUBLER
Ils sont passés macédoniens, ils sont allés au mont tel qu’il était et non pas tel qu’ils le rêvaient

ABBE PHILIPPE LAGUERIE
Donc vous voyez bien que je ne prêche pas un cloisonnage hermétique… Je veux que les catholiques, comme le font maintenant Rome et les prélats, affirment ce que nous sommes.

JULIEN ARNAUD

Est-ce que vous prêchez la liberté de conscience ?

ABBE PHILIPPE LAGUERIE
L’Eglise, pendant 30 ans, on a eu l’impression qu’elle a eu peur de proclamer son génie propre qui est sa voix dans Jésus Christ, fils de Dieu.

JULIEN ARNAUD

Est-ce que vous proclamez la liberté de conscience ?

(....)

GUY GILBERT
Quand le Cardinal (incompris) ordonnait des prêtres à Bruxelles et disait « Soyez prophète comme Mahomet », qu’est-ce que vous voulez ?

ABBE PHILIPPE LAGUERIE
Ce n’est pas prêcher l’évangile.

GUY GILBERT
Obéis au mec qui m’a donné la parole.
Pour moi, tu vois, l’autre d’une autre religion a une vérité qui me manque et aller chez l’autre est une chose capitale parce que nous avons la vérité par le Christ mais l’autre a des vérités. J’ai été dans des mosquées prier avec … - je n’ai prononcé, évidemment, que Mahomet est mon prophète, hein - mais j’ai été prié avec eux. J’ai des jeunes qui sont venus dans une église proclamer leur foi comme musulman et c’est aller chez l’autre, mon pote, que nous trouverons la vérité parce que l’autre a toujours une vérité qui nous manque. Si nous pensons que dans notre bouillie ecclésiale, il n’y a que nous et nous seuls qui avons la vérité, alors à ce moment-là, mon vieux, il y aura toujours les blocages l’un dans sa mosquée, l’autre dans l’église, l’autre dans sa synagogue et jamais on ne se rencontrera. Il faut qu’on se rencontre.

JACQUES COLLET
Monsieur l’Abbé, est-ce que vous avez été choqué en 1986 lors de la première rencontre d’Assise, renouvelée en 1993, renouvelée une troisième fois concernant le dialogue inter-religieux pour mettre une légende sur cette rencontre d’Assise.

ABBE PHILIPPE LAGUERIE
Oui je le dis carrément, j’ai été choqué.

JACQUES COLLET
Vous le seriez demain si Benoît XVI prenait la même initiative ? Et vous n’y participeriez pas ?

ABBE PHILIPPE LAGUERIE
Je vous signale d’ailleurs un fait tout à fait récent, c’est que quand il y a eu ce renouvellement, là, il y a quelques semaines tout juste, le Pape a pris soin, justement, d’éviter tout syncrétisme, etc… et il l’a dit plusieurs fois et ça, ça me plait.

JACQUES COLLET
Ce n’était pas du syncrétisme, c’était la fin d’un des credo de la faction que vous représentez « Hors de l’Eglise, point de salut », vous disiez ça dans les années 50.

(....)

MICHEL KUBLER
J’ai assisté, il y a dix jours, au rassemblement entre toutes les religions qui marquait le vingtième anniversaire de la Rencontre d’Assise de Jean-Paul II. Il y avait un message adressé à cette rencontre par Benoît XVI parlant d’initiatives audacieuses et prophétiques de Jean-Paul II. Personne dans ce rassemblement n’a jamais fait de syncrétisme. Les gens sont parfaitement situés chacun dans sa propre tradition. Simplement, on est tous conscient que les religions ont un rôle à jouer pour la paix dans le monde, parce que sinon ça laisse la porte ouverte à tous les intégristes.

Je voudrais dire, quand même, que la question du dialogue inter-religieux qui nous occupe beaucoup ici, c’est vrai que c’est un symptôme pour moi du malaise intégriste.
(....)

JULIEN ARNAUD
En gros, vous êtes dans une démarche de division, Philippe Laguérie, dit Guy Gilbert ?

ABBE PHILIPPE LAGUERIE
Non pas du tout parce que je suis en train de revenir et ça n’a pas l’air de réjouir tout le monde.

MICHEL KUBLER
Vous revenez en vainqueur comme si Rome avait rendu les armes et que vous étiez le grand triomphateur.

ABBE PHILIPPE LAGUERIE
Où est-ce que vous avez vu ça ?

MICHEL KUBLER C’est le propos que vous avez tenu dimanche à Saint Eloi
(....)

JULIEN ARNAUD
Votre porte parole dit « Nous avons fait aucune concession sur le fond » et vous-même vous l’avez dit…

ABBE PHILIPPE LAGUERIE
(incompris) la liturgie de toujours, on nous la donne intégralement et exclusivement.
Ce sont des questions fondamentales : les gens qui ne mangent pas à leur faim, la pollution, et tout ça. Les religions ont quelque chose à dire là-dessus évidemment. Il y a un mode de vie de nos contemporains, et alors là toutes tendances confondues qui n’est pas conforme à la nature. Alors ça fait de la pollution, ça fait de la pollution morale, ça fait de la pollution physique.

GUY GILBERT
Est-ce que ce combat n’est pas prioritaire ?

ABBE PHILIPPE LAGUERIE
Ce n’est pas normal que des nations s’enrichissent honteusement alors que d’autres…

JULIEN ARNAUD
Qu’est-ce que vous voulez faire ?
Est-ce qu’il y a des concessions sur la question de la liberté de conscience, par exemple ? Est-ce que vous la reconnaissez clairement ?

ABBE PHILIPPE LAGUERIE
Eh bien je vous renvoie à ce même document du Pape où il nous dit que l’interprétation du fondement de la liberté…

JULIEN ARNAUD
Donc la réponse est « Non », il n’y a pas de changement.

ABBE PHILIPPE LAGUERIE
… tel qu’elle est partout, c'est-à-dire qu’elle soit métaphysique… Le Pape est très précis là-dessus, dans ce document.

JULIEN ARNAUD
Il n’a pas l’air.

ABBE PHILIPPE LAGUERIE
La liberté religieuse, ce n’est pas elle qui est en cause c’est le fondement qu’on lui a assigné. Le fondement de la liberté religieuse, le Pape dit bien : « Ça ne peut pas être une question métaphysique ». Vos auditeurs vont comprendre tout de suite. Un assassin et un saint sont métaphysiquement les mêmes, il n’y en a pas un qui est plus que l’autre et vous voyez bien que ce fondement ne peut pas être adéquat à la liberté religieuse. Comment voulez-vous ? Si c’est métaphysique, dit le Pape, alors c’est scandaleux.

MICHEL KUBLER
Donc ce n’est pas possible, pour tout être humain de choisir la religion de son choix ?

ABBE PHILIPPE LAGUERIE
C’est ce qu’un homme fait de sa liberté qui le rend digne.

JULIEN ARNAUD
Une question claire, Philippe Laguérie ?

MICHEL KUBLER Je répète ma question : « Est-ce que vous reconnaissez à tout être humain, quel qu’il soit, la liberté de choisir sa religion ».

JULIEN ARNAUD
C’est la liberté de conscience.

ABBE PHILIPPE LAGUERIE
Bien sûr que oui.

MICHEL KUBLER
Au nom même de son humanité.

ABBE PHILIPPE LAGUERIE
Évidemment, on ne peut pas forcer l’adhésion religieuse. On l’a toujours dit, c’est défini une cinquantaine de fois

MICHEL KUBLER
Alors pourquoi vous rejetez « Dignitatis Humanae » ?

JULIEN ARNAUD
Qu’est ce que c’est « Dignitatis Humanae » ? Sans être trop technique ?

ABBE PHILIPPE LAGUERIE
On est en train d’aider modestement le Pape à préciser justement ce que ce décret litigieux a d’ambigu.

MICHEL KUBLER
Vous voulez nous aider à comprendre Vatican II, c’est ça ?

ABBE PHILIPPE LAGUERIE
Le Pape est en train lui-même d’introduire une herméneutique pour comprendre Vatican II. Écoutez bien, je cite le Pape là. Dans ce document du 22, il va jusqu’à dire, le Pape – vous relirez ce texte – que « tous les jugements portés par le Concile sur les relations entre l’Eglise et le monde ne peuvent pas faire norme ».

Vous entendez ? Pourquoi ? Parce que le monde change sans arrêt.
Bien qu’avec des bémols, les adversaires de la Vérité ont réussi à obtenir d’abord que l’abbé Laguérie ne s’oppose pas à la pseudo “liberté religieuse” en soi, mais seulement en un prétendu fondement faux qui impliquerait un fondement juste ?

Obtenu ensuite, une “reconnaissance” au moins verbale de “la liberté de conscience”, bien qu’il se soit à demi rattrapé après en la réduisant à “ne pas forcer l’adhésion religieuse”.


Il n’est déjà ici plus que la moitié de lui-même. Car, en un autre contexte, il aurait clairement professé la Vérité et fait mordre la poussière à ses adversaires !

Pourquoi était-il tant gêné ? Non pas en soi, mais afin de ne point compromettre le tout récent “acquis” !

Par ailleurs, une autre défaillance tristement logique montre qu’il est entré dans une tragique dynamique qu’il ne maitrise déjà plus : je suis en train de revenir ! Qui dit “revenir”, dit être “parti”, “sorti”, et “rentrer” ou “entrer” : de quoi ? et en quoi ?

Pauvre Abbé ! Si cela pouvait déjà en faire sérieusement réfléchir d’autres, et l’amener lui-même à “revenir” en arrière, au “non una cum” l’hérésie, le schisme et l’apostasie !
Avatar de l’utilisateur
Abbé Zins
Messages : 4212
Inscription : sam. 07 oct. 2006 2:00

Re: Floripièges de J. Ratzinger

Message par Abbé Zins »

Aveux ratzingériens de l'opposition de V 2 à la doctrine de l'Eglise :
« De tous les textes du IIème Concile du Vatican, la constitution pastorale "Sur l'Eglise dans le monde de ce temps" (Gaudium et Spes) a été incontestablement le plus difficile, et aussi, du côté de la constitution sur la liturgie et du décret sur l'Oecuménisme, le plus riche en conséquences...

Si l'on cherche un diagnostic global du texte, on pourrait dire qu'il est (en liaison avec les textes sur la liberté religieuse et sur les religions du monde) une révision du Syllabus de Pie IX, une sorte de contre-Syllabus...

Contentons-nous ici de constater que le texte joue le rôle d'un contre-Syllabus, dans la mesure où il représente une tentative pour une réconciliation officielle de l'Eglise avec le monde tel qu'il était devenu depuis 1789.» (J. Cal Ratzinger, Les principes de la théologie catholique - Esquisse et matériaux, Collection Croire et Savoir, Téqui 1985, p.423-427)

« Le fait que l'Eglise ait eu recours à l'Etat, constitue pour elle - dans le monde d'aujourd'hui - une des plus lourdes hypothèques.» (J. Ratzinger, Resultado y prospectivas en la Iglesia conciliar, Buenos-Aires, 1965)

« Presque personne ne conteste plus aujourd'hui que les concordats espagnol et italien cherchaient à conserver beaucoup trop de choses d'une conception du monde qui depuis longtemps ne correspondait plus aux données réelles. De même presque personne ne peut contester qu'à cet attachement à une conception périmée des rapports entre l'Eglise et l'Etat correspondaient des anachronismes semblables dans le domaine de l'éducation. Ni les embrassades, ni le ghetto ne peuvent résoudre durablement pour le chrétien le problème du monde moderne. Il reste que le "démantèlement des bastions" que Urs von Balthasar réclamait en 1952 était effectivement un devoir pressant...

Il a fallu à l'Eglise se séparer de beaucoup de choses qui jusque là assuraient sa sécurité et lui appartenaient comme allant presque de soi.

Il lui a fallu abattre de vieux bastions et se confier à la seule protection de la foi.» (J. Cal Ratzinger, Les principes de la théologie catholique - Esquisse et matériaux, Collection Croire et Savoir, Téqui 1985, p.427, 437)

« Ce serait absurde de vouloir revenir en arrière, retourner à un système de chrétienté politique. Mais il est vrai que nous nous sentons une responsabilité dans ce monde et désirons lui apporter notre contribution de catholiques.

Nous ne souhaitons pas imposer le catholicisme à l'Occident, mais nous voulons que les valeurs fondamentales du christianisme et les valeurs libérales dominantes dans le monde d'aujourd'hui puissent se rencontrer et se féconder mutuellement.» (Propos de Ratzinger rapportés par Le Monde, 17/11/1992)
D'où l'exclamation de Mgr Lefebvre :
« J'ai résumé au cal Ratzinger : nous ne pourrons pas collaborer, c'est impossible... parce que nous, nous travaillons à la christianisation, vous, vous travaillez à la déchristianisation... de la société, de la personne humaine et de l'Eglise.» (Conf. du 4/9/1987, à Ecône, pour la retraite sacerdotale)
Avatar de l’utilisateur
Abbé Zins
Messages : 4212
Inscription : sam. 07 oct. 2006 2:00

Re: Floripièges de J. Ratzinger

Message par Abbé Zins »

De l'opposition à la remise en cause du Magistère Catholique :

Un autre signe manifeste de l'opposition de V 2 à la doctrine de l'Eglise est celui du fait que de multiples théologiens dits progressistes en sont devenus des experts après avoir été condamnés par le Saint-Office, et avant d'être soi-disant nommés "cardinaux" par les intrus, tels Congar, Danneels, de Lubac, ou fortement encensés par eux comme Hans Küng, Urs von Baltasar encore tout récemment louangé par B 16.

Or la remise en cause du Magistère de l'Eglise Catholique n'est pas nouvelle chez le joueur de Cornemuse bavarois (BayerischerDudelsackpfeifer) :
« Par contre, le Concile a aussi exprimé et concrétisé la volonté de dérouler la théologie à la lumière de toutes les sources, dans leur intégralité, de regarder ces sources non point à travers le filtre de l'interprétation du Magistère de ces derniers cent ans, mais de les lire et comprendre à partir d'elles-mêmes ; le Concile a manifesté la volonté de ne point écouter la seule Tradition catholique, mais d'approfondir et d'assumer de façon critique même le développement théologique des autres églises et confessions chrétiennes.» (J. Ratzinger, Il nuovo popolo di Dio, Ed. Queriniana, Brescia, 1971, p. 310s)

« Ce document (de la pseudo-"Congr. Pour la doctrine de la foi") affirme, peut-être pour la première fois avec autant de clarté, qu'il y a des décisions du Magistère qui peuvent en tant que telles ne pas être une dernière parole sur la matière. Mais elles sont un ancrage substantiel dans le problème. Elles sont aussi avant tout, une expression de prudence pastorale, une sorte de disposition provisoire. Leur noyau reste valide, mais les parties, prises séparément, et sur lesquelles ont influé les circonstances des temps, peuvent avoir besoin de rectifications ultérieures. A cet égard on peut penser soit aux déclarations des papes sur la liberté religieuse, soit aussi aux décisions anti-modernistes du début de ce siècle, surtout aux décisions de la Commission biblique de cette époque-là. Comme cri d'alarme... elles restent pleinement justifiées.. mais dans les détails déterminés de leur contenu elles ont été dépassées, après qu'en leur temps elles eurent accompli leur tâche pastorale.» (J. Cal Ratzinger, Osservatore Romano, 27/6/1990)
D'où une remise en cause plus explicite encore, en vue de réhabiliter des doctrines et individus condamnés par le Saint-Office, au point d'en préparer une nouvelle pseudo-béatification de plus, comme pour Rosmini.

Après avoir rappelé au n° 1. que les opera omnia du P. Rosmini-Serbati ont été mises à l'index par un décret de 1854, avant que 40 propositions tirées de ses oeuvres ne soient condamnées en 1887 (cf. DS 3201-3241), un document dit de la "Congrégation pour la Doctrine de la Foi", signé par Ratzinger le 1/7/2001 après approbation de JP 2, poursuit :
« 6. D'autre part, on doit reconnaître qu'une lecture scientifique ample, sérieuse et rigoureuse de la pensée d'Antonio Rosmini, réalisée dans les milieux catholiques par des théologiens et des philosophes appartenant à différentes écoles de pensée, a démontré que de telles interprétations contraires à la foi et à la doctrine catholique ne correspondent pas à la position authentique de l'auteur.

7. La Congrégation pour la Doctrine de la Foi, suite à un examen approfondi des deux décrets doctrinaux promulgués au XIXe S., et tenant compte des résultats émergeant de l'historiographie et de la recherche scientifique et théorique des dernières années, est parvenue à la conclusion suivante : On peut considérer actuellement dépassés les motifs de préoccupation et de difficultés doctrinales et les mesures de prudence qui ont conduit à la promulgation du Décret Post obitum de condamnation des "quarante propositions" tirées des œuvres d'Antonio Rosmini. Et ceci du fait que le sens des propositions, tel qu'entendu et condamné par le même Décret, ne fait pas partie en réalité de l'authentique position de Rosmini, mais (doit être attribué) à de possibles conclusions de la lecture de ses œuvres... Dans le même temps, le Décret Post obitum demeure objectivement valide s'agissant du texte des propositions condamnées, pour qui les lit, en dehors du contexte de la pensée de Rosmini, dans une optique idéaliste, ontologiste et nanties d'une signification contraire à la foi et à la doctrine catholique.

8. De plus, la Lettre encyclique de Jean-Paul II Fides et ratio elle-même, si elle met Rosmini au nombre des penseurs les plus récents chez lesquels se réalise une rencontre féconde entre le savoir philosophique et la Parole de Dieu, ajoute que dans le même temps, on n'entend pas "avaliser tous les aspects de leur pensée, mais seulement donner des exemples significatifs d'une voie de recherche philosophique qui a tiré un grand profit de sa confrontation avec les données de la foi"(F. et R. n° 74, in ORLF suppl. N. 42, 20/101998)...» (OR Fr. N. 32, 7/8/2001, p.7)
C'est là un vieux procédé des hérétiques condamnés, signalé notamment par Pie VI dans l'introduction d'Auctorem Fidei au sujet de Nestorius, d'accepter faussement d'un côté la condamnation tout en déclarant que toutefois telle n'est point leur pensée.

Ce fut aussi la méthode des Jansénistes après la condamnation d'une série de propositions de Jansénius, qui obligea le Pape Alexandre VII a dénoncé solennellement une telle hypocrite imposture
en ces termes :
« 5. Puisque.. certains fils d'iniquité ne craignent pas, au grand scandale des fidèles du Christ, d'affirmer que les cinq propositions ou bien ne se trouvent pas dans le livre précité de ce même Cornelius Jansen, mais ont été composées de façon fictive et arbitraire, ou bien n'ont pas été condamnées selon le sens visé par celui-ci,

6. Nous, qui avons suffisamment examiné avec attention tout ce qui a été étudié sur ce cas, puisque Nous avons assisté à toutes les réunions (de la commission cardinalice) en lesquelles cette question a été discutée par l'Autorité Apostolique, avec une attention que l'on ne pourrait souhaiter plus grande, voulant ôter pour le futur tout doute à ce sujet, .. Nous approuvons, confirmons et renouvelons la Constitution, déclaration et définition de Notre Prédécesseur Innocent sur ces assertions, et Nous déclarons et définissons que ces cinq propositions ont été tirées du livre du susdit Cornelius Jansen, évêque d'Ypres, qui porte le titre Augustinus, et qu'elles ont été condamnées selon le sens visé par ce même Cornelius Jansen (in sensu ab eodem Cornelio Jansenio intento), et Nous les condamnons à nouveau comme telles, avec la même note par laquelle elles ont été flétries en la sus-mentionnée déclaration et définition..» (Constitution Ad sanctam beati Petri sedem,16/10/1656, DS 2010-2012)
Ainsi donc, comme le disait déjà l'Ecclésiaste (1,10) :
Nihil sub sole novum, il n'y a rien de nouveau sous le soleil.
Ce que le Pape Léon XIII sachant bien, il a pris soin d'écarter explicitement une telle échappatoire, en précisant pour la plus grande confusion de J. Ratzinger ce qui suit :
« Sa Sainteté, Notre Seigneur Léon XIII, Pape de par la divine Providence, ayant par-dessus toute chose à cœur que le dépôt de la doctrine catholique soit conservé pur et exempt d'erreur, a chargé le Sacré conseil des Très Eminents Cardinaux, Inquisiteurs généraux dans toute la société chrétienne, d'examiner les propositions dénoncées.

Ayant donc, comme de coutume, entrepris un examen des plus diligents et procédé à la confrontation de ces propositions avec les autres doctrines de l'auteur, surtout celles qui ressortent clairement des livres posthumes, la Suprême Congrégation a jugé que les propositions suivantes doivent être réprouvées et condamnées selon le sens visé par l'Auteur (in proprio auctoris sensu reprobandas ac proscribendas esse judicavit), comme elle les réprouve, condamne et proscrit par ce décret général (prout hoc generali decreto reprobat, damnat, proscribit) : sans pour autant qu'il soit licite à qui que ce soit d'en déduire que les autres doctrines du même auteur, qui ne sont pas condamnées par ce décret, seraient de quelque manière approuvées.

Après qu'une relation scrupuleuse de tout ceci ait été présentée à Notre Seigneur Léon XIII, Sa Sainteté a approuvé et confirmé le décret des Eminents Pères et enjoint qu'il soit observé par tous (Sanctitas Sua decretum Eminentorum Patrum approbavit, confirmavit atque ab omnibus servari mandavit).» (Décret Post obitum, 14/12/1887, de condamnation de 40 propositions de Rosmini, AAS 21 (1888) p. 709s ; DB 1930a)
Voilà donc l'échappatoire de J. Ratzinger explicitement réprouvée d'avance par le Pape Léon XIII !
Avatar de l’utilisateur
Abbé Zins
Messages : 4212
Inscription : sam. 07 oct. 2006 2:00

Re: Floripièges de J. Ratzinger

Message par Abbé Zins »

De la remise en cause du Magistère à l'hétérodoxie personnelle :

Y a-t-il un pas entre la contradiction explicite, quoique habilement voilée, du Magistère, la défense des doctrines proscrites, la réhabilitation d'auteurs condamnés au point de les présenter comme modèles ou d'en faire des experts, et l'hétérodoxie personnelle ?

S'il y en avait un, il aurait été franchi depuis longtemps par le BayerischerDudelsackpfeifer.
« La Congrégation pour la Doctrine de la Foi... propose de faire face à la crise par une présentation positive de la doctrine catholique.... sans exclusion de ceux qui ont des vues opposées.» (J. Cal Ratzinger, Les principes de la théologie catholique, ed. angl. p. 229)

« Les interprétations catholique et protestante du Christianisme ont toutes deux raison, chacune à sa manière ; elles sont vraies dans leur contexte historique... La vérité devient une fonction du temps... la fidélité à la vérité d'hier consiste précisément à l'abandonner, à l'intégrer dans la vérité d'aujourd'hui...

Le vrai est tout ce qui sert le progrès, c.à.d. tout ce qui sert la logique de l'Histoire...» (J. Cal Ratzinger, Les principes de la théologie catholique, ed. angl. p.16s)

« L'instinct historique de Luther se trouve clairement justifié...» (J. Cal Ratzinger, Les principes de la théologie catholique, ed. angl. p. 141)

« L'élan donné par Theillard de Chardin a exercé une vaste influence.

Sa vision audacieuse a incorporé le mouvement historique du Christianisme dans le grand processus cosmique de l'évolution...» (J. Cal Ratzinger, Les principes de la théologie catholique, ed. angl. p. 335)

« La dévotion eucharistique, comme celle que l'on remarque dans les visites silencieuses des dévôts à l'église, ne doit pas être considérée comme une conversation avec Dieu.

Cela impliquerait en effet que Dieu soit présent là, en quelque sorte confiné. Une telle assertion révèle une incompréhension des mystères christologiques, du concept véritable de Dieu. Elle répugne à la pensée sérieuse de celui qui connaît l'omniprésence divine. Aller à l'église, pour rencontrer Dieu présent là, est un acte dépourvu de sens que l'homme moderne rejette avec raison.» (J. Ratzinger, Die Sakramentale Begründung Christliker Existenz)

« Le Christ en est venu à coïncider avec Dieu quand sur la croix il a incarné l'être pour les autres. C'est comme homme exemplaire, comme l'homme-type, qu'il transcende la limite de l'humain.

En Jésus-Christ le processus d'hominisation est arrivé véritablement à son terme.»(J. Ratzinger, Foi chrétienne, hier et aujourd'hui, Ed. Mame et Cerf 1985, p. 158s)

« Celui qui a placé le sens de l'existence humaine, non dans la puissance s'affirmant elle-même, mais dans une existence radicalement pour les autres, et qui même était cette existence pour les autres, comme le prouve la croix, c'est à celui là seul que Dieu a dit : "Tu es mon Fils, aujourd'hui je t'ai engendré"... Tu es mon Fils, aujourd'hui, c.à.d. dans cette situation (en croix)...

La notion de Fils-de-Dieu.. à travers l'explication de la résurrection et de la croix par le psaume 2 est entrée, de cette manière et sous cette forme, dans la confession de foi en Jésus de Nazareth.» (J. Ratzinger, Foi chrétienne, hier et aujourd'hui, Ed. Mame et Cerf 1985, p. 146s)

« En conséquence, la Résurrection ne peut pas être un événement historique dans le même sens que la Crucifixion. Elle n'est décrite en tant que telle par aucun récit, et sa réalisation n'est pas déterminée autrement que par l'expression de type eschatologique de : " le troisième jour".» (Joseph, card. Ratzinger, Les principes de la théologie catholique - Esquisse et matériaux, Téqui 1985, p.208)

« La foi voit dans le Christ le commencement d'un mouvement qui fait entrer de plus en plus l'humanité divisée dans l'être d'un unique Adam, d'un unique "corps", dans l'être de l'homme à venir.

Elle voit dans le Christ le mouvement vers cet avenir de l'homme, où celui-ci est totalement "socialisé", incorporé à l'Unique.» (J. Ratzinger, Foi chrétienne, hier et aujourd'hui, Ed. Mame et Cerf 1985, p. 162s)

« Avons-nous alors encore le droit de résorber la christologie dans la théologie ? Ne devons-nous pas plutôt revendiquer Jésus passionnément comme homme, et faire de la christologie un humanisme, une anthropologie ?

Ou alors l'homme authentique, par le fait même qu'il est entièrement et authentiquement homme, serait-il Dieu, et Dieu serait-il précisément l'homme authentique ?

Serait-il possible que l'humanisme le plus radical et la foi au Dieu de la révélation se rejoignent ici jusqu'à se confondre.» (J. Ratzinger, Foi chrétienne, hier et aujourd'hui, Ed. Mame et Cerf 1985, p. 140)
Et dire que certains, tout en connaissant de tels textes, tiennent ce joueur de flûte et de cornemuse pour possiblement Catholique !?
Avatar de l’utilisateur
Abbé Zins
Messages : 4212
Inscription : sam. 07 oct. 2006 2:00

Re: Floripièges de J. Ratzinger

Message par Abbé Zins »

Dernières sorties Béseizièmes :
« Devant Dieu, tous les hommes ont la même valeur et la même dignité, quels que soient le peuple, la culture ou la religion auxquels ils appartiennent.

Pour cette raison, la Déclaration Nostra ætate parle aussi avec grande estime des musulmans (cf. n. 3) et des personnes qui appartiennent aux autres religions (cf. n. 2).» (Discours de B 16 à la synagogue de Cologne, 19/8/2005)

« Mon bien-aimé prédécesseur, le Pape Jean-Paul II, disait un jour aux jeunes musulmans réunis dans le stade de Casablanca, au Maroc: "Les jeunes peuvent construire un avenir meilleur s'ils mettent d'abord leur foi en Dieu et s'ls s'engagent à édifier ce monde nouveau selon le plan de Dieu, avec sagesse et confiance" (n. 4 : La Documentation catholique 82 [1985], p 943). C'est dans cet esprit que je m'adresse à vous, chers amis musulmans, pour partager avec vous mes espérances et aussi pour vous faire part de mes préoccupations en ces jours particulièrement difficiles de l'histoire de notre temps... Chers amis, je suis profondément convaincu que nous devons proclamer, sans céder aux pressions négatives du moment, les valeurs de respect réciproque, de solidarité et de paix... .

Le dialogue interreligieux et interculturel entre chrétiens et musulmans ne peut pas se réduire à un choix passager. C'est en effet une nécessité vitale, dont dépend en grande partie notre avenir... Je souhaite de tout mon cœur, chers amis musulmans, que le Dieu miséricordieux et plein de compassion vous protège, vous bénisse et vous éclaire toujours.

Que le Dieu de la paix soutienne nos cœurs, nourrisse notre espérance et guide nos pas sur les chemins du monde ! » (Discours de B 16 à des représentants musulmans, 20/8/2005)


« À l'occasion de ma visite en Allemagne, c'est une joie pour moi de pouvoir vous rencontrer, vous les représentants des autres Églises et Communautés ecclésiales. Je vous salue tous très cordialement ! ...

Ensemble, nous nous réjouissons de constater que le dialogue, au fil du temps, a suscité une redécouverte de la fraternité et a créé entre les chrétiens des diverses Églises et Communautés ecclésiales un climat plus ouvert et plus confiant... Sur ce fondement commun, le dialogue a porté ses fruits. Je voudrais mentionner le réexamen, souhaité par Jean-Paul II durant sa première visite en Allemagne en 1980, des condamnations réciproques et surtout la "Déclaration commune sur la doctrine de la justification" (1999), qui fut un résultat de ce réexamen et qui a conduit à un accord sur des questions fondamentales qui, depuis le seizième siècle, étaient objet de controverses...

Cela doit évidemment se réaliser avec sincérité et réalisme, avec patience et persévérance, dans la pleine fidélité aux préceptes de la conscience...

Que signifie rétablir l'unité de tous les chrétiens ? ... atteindre la pleine unité visible des disciples du Christ.. (cf. Lumen gentium, nn. 8; 13; Unitatis redintegratio, nn. 2; 4 etc.).

Selon notre conviction, cette unité subsiste dans l'Église catholique sans possibilité d'être perdue (cf. Unitatis redintegratio, n. 4). Cela ne signifie pas, toutefois, uniformité de toutes les expressions de la théologie et de la spiritualité, dans les formes liturgiques et dans la discipline. Unité dans la multiplicité et multiplicité dans l'unité ... (Expression reprise à son ami le pasteur luthérien Oscar Cullmann)

Le dialogue peut apporter sa contribution à cet objectif. Il est plus qu'un échange de pensées : il est un échange de dons (cf. Ut unum sint, n. 28, dans lequel les Églises et les Communautés ecclésiales peuvent mettre leurs trésors à la disposition des uns et des autres (cf. Lumen gentium, nn. 8; 15; Unitatis redintegratio, nn. 3, 14s ; Ut unum sint, nn. 10-14)...

Le père de l'œcuménisme spirituel, Paul Couturier, a parlé à ce sujet d'un "monastère invisible", qui rassemble entre ses murs les âmes passionnées du Christ et de son Église... Je vous invite tous, avec moi, à parcourir cette route.» (Discours de B 16 aux représentants de différentes confessions chrétiennes, 19/8/2005)

« 10. L'eros de Dieu pour l'homme... 11. ... l'eros est enraciné dans la nature même de l'homme ; Adam est en recherche et il "quitte son père et sa mère" pour trouver sa femme...» (pseudo "encyclique" de "B 16")

« Judaïsme, christianisme, et islam croient dans le Dieu unique, Créateur du ciel et de la terre. Il s’ensuit par conséquent que les trois religions monothéistes sont appelées à coopérer entre elles pour le bien commun de l’humanité, en servant la cause de la justice et de la paix dans le monde...

C’est particulièrement important aujourd’hui, au moment où il faut donner une attention particulière à l’enseignement du respect pour Dieu, pour les religions et pour leurs symboles et pour les lieux saints et les lieux de cultes.. Les chefs religieux ont la responsabilité de travailler à la réconciliation par un authentique dialogue et des actes de solidarité humaine.. Chers amis, concluait B 16, je prie pour que votre visite d’aujourd’hui vous confirme dans votre engagement à construire des ponts de compréhension au-delà des barrières. J’invoque sur chacun de vous les dons divins de force et de consolation.» (B 16, à une délégation du Comité juif américain (American Jewish Committee), reçue en audience au Vatican, Jeudi 16 mars 2006)
Terminons ces affligeantes citations par une des plus odieuses, faite sous l'autorité et au nom de l'abbé Ratzinger usurpant le nom de B 16 :
« Bioéthique. L'académie pontificale pour la vie invite les parents américains à ne pas refuser systématiquement d'inoculer à leurs enfants des vaccins préparés à partir des cellules dérivées de foetus avortés, dans le cas où des vaccins "éthiques" ne sont pas disponibles. Contrairement aux personnes qui ont volontairement avorté ou favorisé la fabrication de ces vaccins, "il n'y a aucune collaboration coupable pour les médecins qui pratiquent ces vaccins, ni pour les enfants qui les reçoivent".» (Familles chrétiennes, 6-12/8/2005)
Quel monde immonde que ce monde du temps de la Grande Apostasie !

Vraiment nous avons durablement sous les yeux l'abomination de la désolation dans le Lieu Saint !
Répondre

Revenir à « Doctrine et débats sur les principes »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 0 invité