Monumenta Ignatiana ex autographis vel ex antiquioribus exemplis collecta. Madrid, 1919. Series secunda, volumen 01, pp. 250, 252 &
R.P. Meschler (S.J.) - Le livre des Exercices de Saint Ignace de Loyola, Paris, 1929, Tome 01, p. 65-66
Principio y fundamento -
El hombre es criado para alabar, hazer reuerencia y seruir a Dios nuestro Señor, y mediante esto salbar su ánima; y las otras cosas sobre la haz de la tierra son criadas para el hombre, y para que le ayuden en la prosecución del fin para que es criado. De donde se sigue, que el hombre tanto a de vsar dellas, quanto le ayudan para su fin, y tanto deue quitarse dellas, quanto para ello le impiden. Por lo qual es menester hazernos indiferentes a todas las cosas criadas, en todo lo que es concedido a la libertad de nuestro libre albedrío, y no le está prohibido; en tal manera que no queramos de nuestra parte más salud qué enfermedad, riqueza que pobreza, honor que dessonor, vida larga que corta, y por consiguiente en todo lo demás; solamente deseando y eligiendo lo que más nos conduce para el fin que somos criados.
Principium siue fundamentum
Creatus est homo ad hunc finem, ut Dominum Deum suum laudet ac reuereatur, eique seruiens tandem saluus fiat ; reliqua uero supra terram sita, creata sunt hominis ipsius causa, ut eum ad finem creationis suae prosequendum iuuent. Vnde sequitur utendum illis uel abstinendum eatenus esse, quatenus ad prosecutionem finis uel conferunt uel obsunt. Quapropter debemus absque differentia nos habere circa res creatas omnes (prout libertati arbitrii nostri subiectae sunt, et non prohibitae); ita ut (quod in nobis est) non quaeramus sanitatem magis, quam aegritudinem; neque diuitias paupertati, honorem contemptui, uitam longam breui praeferamus ; sed consentaneum est ex omnibus ea demum, quae ad finem ducunt, eligere ac desiderare.
Principe et fondement
« L'homme a été créé à cette fin qu'il loue le Seigneur, son Dieu, qu'il le révère et le servant sauve son âme. Or, les autres choses placées sur la terre sont créées en vue de l'homme afin de l'aider à atteindre le but pour lequel il a été créé. Il s'ensuit que l'homme doit user de ces choses dans la mesure où elles l'aident à sa fin et qu'il doit s'en dégager dans la mesure où elles sont un obstacle à cette fin : c'est pourquoi il est nécessaire que nous nous fassions indifférents à l'égard de toutes les choses créées, autant que cela est permis à la liberté de notre libre arbitre et ne lui est pas défendu, à ce point, de notre part, de ne pas vouloir la santé plutôt que la maladie, les richesses plutôt que la pauvreté, l'honneur plutôt que l'ignominie, une longue vie plutôt qu'une vie courte et de la même manière pour tout le reste, désirant et choisissant uniquement les choses qui nous aident davantage à acquérir la fin pour laquelle nous avons été créés. »