La Sainte Liturgie de la fête de l'Immaculée Conception de la Mère de Dieu Toujours Vierge offre la belle occasion et l'opportunité du lancement d'un autre nouveau dossier.
Cette occasion est rendue d'autant plus opportune que le passage de la Liturgie qui s'y rapporte se trouve avoir été publiée dans une des riches citations faites par Laetitia de Dom Guéranger sur cette fête solennelle :
Ce dossier sur les inimitiés divines est un sujet d'une exceptionnelle force et qui est propre à fortement marquer ceux qui le liront.Laetitia a écrit :Ecoutons l'enseignement de Dom Prosper Guéranger, abbé de Solesmes :Dom Guéranger, dans L'Année Liturgique a écrit : Enfin, l'aurore du Soleil tant désiré brille aux extrémités du ciel, tendre et radieuse. L'heureuse Mère du Messie devait naître avant le Messie lui -même; et ce jour est celui de la Conception de Marie. (....)
La fête de l'Immaculée Conception de la Sainte Vierge est la plus solennelle de toutes celles que l'Église célèbre au saint temps de l'Avent ; et s'il était nécessaire que la première partie du Cycle présentât la commémoration de quelqu'un des Mystères de Marie, il n'en est aucun dont l'objet pût offrir de plus touchantes harmonies avec les pieuses préoccupations de l'Église en cette mystique saison de l'attente. Célébrons donc avec joie cette solennité; car la Conception de Marie présage la prochaine Naissance de Jésus. (....)
Les rapports que Marie devait avoir avec la divinité même, étant non-seulement la Fille du Père céleste, mais appelée à devenir la propre Mère du Fils, et le Sanctuaire ineffable de l'Esprit-Saint, ces rapports exigeaient que rien de souillé ne se rencontrât, même un seul instant, dans la créature prédestinée à de si étroites relations avec l'adorable Trinité (....)
Le Père céleste ne pouvait pas faire moins pour la nouvelle Ève qu'il n'avait fait pour l'ancienne, qui fut établie tout d'abord, ainsi que le premier homme, dans l'état de sainteté originelle où elle ne sut pas se maintenir. Le Fils de Dieu ne devait pas souffrir que la femme à laquelle il emprunterait sa nature humaine eût à envier quelque chose à celle qui a été la mère de prévarication. L'Esprit-Saint, qui devait la couvrir de son ombre et la rendre féconde par sa divine opération, ne pouvait pas permettre que sa Bien-Aimée fût un seul instant maculée de la tache honteuse avec laquelle nous sommes conçus. La sentence est universelle ; mais une Mère de Dieu devait en être exempte. Dieu auteur de la loi, Dieu qui a posé librement cette loi, n'était-il pas le maître d'en affranchir celle qu'il avait destinée à lui être unie en tant de manières ? Il le pouvait, il le devait : il l'a donc fait.
Et n'était-ce pas cette glorieuse exception qu'il annonçait lui-même au moment où comparurent devant sa majesté offensée les deux prévaricateurs dont nous sommes tous issus ? La promesse miséricordieuse descendait sur nous dans l'anathème qui tombait sur le serpent. "J'établirai moi-même, disait Jéhovah, une inimitié entre toi et la femme, entre ta race et son fruit ; et elle-même t'écrasera la tête.". Ainsi, le salut était annoncé à la famille humaine sous la forme d'une victoire contre Satan ; et cette victoire ; c'est la Femme qui la devait remporter pour nous tous. Et que l'on ne dise pas que ce sera le fils de la femme qui la remportera seul, cette victoire : le Seigneur nous dit que l'inimitié de la femme contre le serpent sera personnelle, et que, de son pied vainqueur, elle brisera la tête de l'odieux reptile ; en un mot, que la nouvelle Ève sera digne du nouvel Adam, triomphante comme lui ; que la race humaine un jour sera vengée, non seulement par le Dieu fait homme, mais aussi par la Femme miraculeusement soustraite à toute atteinte du péché; en sorte que la création primitive dans la sainteté et la justice (Ephes. IV. 24) reparaîtra en elle, comme si la faute primitive n'avait pas été commise.
Il est en effet diamétralement à l'opposé de toute la mentalité ambiante dans laquelle nous baignons de plus en plus et par laquelle nous sommes tous plus ou moins imprégnée, même à notre corps défendant. Il heurte de front et très puissamment toute l'idéologie moderne actuellement régnante et oppressante, contredit de plein fouet le néo-pan-syncrétisme affublé de l'appellation trompeuse et dévoyée de "l'oecuménisme". Il ne laissera aucun lecteur indifférent !