Les lecteurs me permettront d'abord de citer une réflexion fournie par l'un des participants de cette Tribune, Laetitia, une réflexion que je considère comme vraiment précise et belle.
Je vous félicite pour cette contribution très importante et je voudrais vous témoigner ma plus profonde admiration et respect, ma chère soeur en Jésus et Marie.
Laetitia a écrit :
Toutefois, en notre si éprouvante pénurie présente, il est utile d’ajouter à ce texte du R.P. Derely quelques considérations.
A très juste titre en temps ordinaire, on a appris aux Chrétiens-Catholiques à redouter fortement de manquer l’assistance à la Sainte Messe, au moins le Dimanche et les jours de Fêtes d’obligation en lesquels cette assistance est de soi obligatoire sub gravi, sous peine de péché mortel. Et de même pour la Sainte Communion, laquelle est aussi impérée sub gravi au moins une fois par an au temps Pascal, ainsi que la Confession Sacramentelle, et de soi si fructueuse plus elle est bien reçue.
Néanmoins, on a négligé de leur enseigner un point qui, il est vrai, ne se présentait guère en temps normal en nos pays alors entièrement Catholiques. Celui de redouter le péché de soi mortel de la “communicatio in sacris cum haereticis seu schismaticis”, celui de s’exposer à une grave faute contre la Confession de la Foi en assistant à des offices et cérémonies illégitimes.
L’Eglise interdit absolument l’assistance et participation active à de telles cérémonies illégitimes (can. 1258), et communier en connaissance de cause en une telle circonstance ne serait rien moins qu’un sacrilège. Dans l’un de ses Cantiques, Saint Louis-Marie dit : C’est le plus noir des attentats, c’est le baiser de Judas !!! Alors, même si Notre Seigneur est vraiment reçu en la Sainte Eucharistie, non seulement la grâce sacramentelle n’est pas accordée, le Sacrement est alors infructueux, mais qui plus est cela implique de soi un grave péché mortel de sacrilège, Saint Augustin allant même jusqu’à employer le terme si fort et a priori si étonnant de venenum ! Au lieu de donner un accroissement de vie spirituelle, elle donne alors la mort comme un venin, un poison !
En ce cas, s’écarter de telles cérémonies n’est donc point un acte de vertu qui serait seulement un mieux agir et facultatif, c’est un devoir grave et nécessaire !!! D’où le refus de Saint Herménégilde de recevoir un jour de Pâques la communion de la main d’un évêque arien ; et cela malgré la menace de son père de le faire exécuter en cas de refus : ce qui arriva, et en fit un très glorieux Martyr !
En une telle situation, la Communion seulement Spirituelle est donc non seulement plus méritoire, puisqu’elle se joint à la Confession Publique de la Foi, mais Dieu est de ce fait d’autant plus porté à accorder des grâces plus grandes encore dont on a alors plus besoin. Dieu n’étant point prisonnier des canaux ordinaires de la grâce qu’Il a institués.
Il nous faut alors, selon le mot de Saint Augustin, préférer aux consolations de Dieu le Dieu des consolations ; donc aussi alors, aux Sacrements de Dieu le Dieu des Sacrements, l’Auteur et le dispensateur principal de la Grâce plutôt que les canaux ordinaires de la grâce.
Tout ceci relève aussi de la Charité qui fait préférer Dieu Lui-même en Lui-même et pour Lui-même à tout, et de l’ordre ou hiérarchie des biens et fins s’élevant jusqu’à Dieu Lui-même.
FIN
Bravo, Laetitia !!! Vous êtes la fierté de la France catholique d'aujourd'hui et un exemple et un modèle de femme et de mère très pieuse et bien instruite dans notre sainte religion catholique.
Veuillez recevoir à nouveau ma plus profonde admiration et mes félicitations pour votre sainte et noble tâche.
Je vais ensuite exposer et préciser ma réflexion sur la grande importance du recueillement de l'esprit lors de la réception de la Communion Spirituelle.
A SUIVRE...