Ces réponses de Si vis pacem sont très appropriées et fort intéressantes. Ces minimes et rares exceptions, toute relatives qu’elles soient sont néanmoins de soi admirables. Toutefois, outre ce caractère très exceptionnel qui ne fait que confirmer la tragique généralisation de l’apostasie des anciennes Nations Catholiques, cette exception est en fait plus apparente que réelle.Si vis pacem a écrit :Afin de ne pas rester des siècles sur ces questions ... voici ma contribution aux questions posées par l'abbé Zins :
Tout le monde peut répondre par l'affirmative à cette question.Abbé Zins a écrit :Y a-t-il eu des Nations Catholiques ?
Réellement il en reste quatre. Toutes plus petites les unes que les autres. Les voici :En reste-t-il une seule dont le Catholicisme soit la Religion d'Etat ?
Liechtenstein : (160 km², 34 734 habitants). En vertu de la Constitution, la religion catholique romaine est religion d'État (article 37-2 de la constitution du 5 octobre 1921 révisée le 15 septembre 2003)Malte : (316 km², 394 583 habitants). En vertu de la Constitution, la religion catholique romaine est religion d'État (article 2-1 de la constitution du 21 septembre 1964 )http://www.liechtenstein.li/fr/pdf-fl-staat-verfassung-sept2003.pdf a écrit :Art. 37-2) Die römisch-katholische Kirche ist die Landeskirche ...Monaco : (1,95 km², 31 842 habitants). En vertu de la Constitution, la religion catholique romaine est religion d'État (article 9 de la constitution du 17 décembre 1962 révisée par la loi du 2 mars 2002)http://docs.justice.gov.mt/lom/legislation/english/leg/vol_1/chapt0.pdf a écrit :2. (1) The religion of Malta is the Roman Catholic Apostolic Religion.Saint Marin : (61 km², 28 753 habitants). Leges Statutae Republicae Sancti Marini du 8 octobre 1600http://mjp.univ-perp.fr/constit/mon1962.htm a écrit :Art. 9. - La religion catholique, apostolique et romaine est religion d'Etat.
Qui a fait apostasier les dernières Nations étatiquement Catholiques ? Quand ? et comment ?[i]Constitution conciliaire Gaudium et spes[/i], du 7 décembre 1965, dans son n.76 § 3 a écrit :La communauté politique et l’Eglise sont indépendantes l’une de l’autre et autonomes. Mais, toutes deux, quoiqu’à des titres divers, sont au service de la vocation personnelle et sociale des mêmes hommes. Elles exerceront d’autant plus efficacement ce service pour le bien de tous qu’elles rechercheront entre elles une saine coopération, en tenant également compte des circonstances de temps et de lieu.
En effet, ces Constitutions portent depuis peu en elles une manifeste contradiction qui est d’autant plus intéressante qu’elle est exemplaire de la manière dont les autres ultimes Nations Catholiques, notamment celles du monde hispanique, ont été conduites à l’apostasie par un clergé lui-même apostat.
La citation du passage de V 2 faite par Si vis pacem est en cela déjà fort éloquente.
Pourtant, l’erreur et l’hérésie étant à présent répandues parmi les baptisés au point d’être méconnues comme telles et d’être prises pour la juste doctrine actuellement commune, il convient d’abord de rappeler comment l’apostasie peut être inscrite dans la législation.
Contentons-nous ici d’une brève citation des plus claires à ce sujet :
Ainsi donc insérer la “liberté du culte” dans le texte même de la Constitution d’un Etat n’est rien moins qu’y proclamer l'apostasie légale de la société !« A plusieurs reprises déjà, dans des documents officiels adressés au Monde Catholique, Nous avons démontré combien est erronée la doctrine de ceux, qui sous le nom séducteur de liberté du culte, proclament l'apostasie légale de la société, la détournant ainsi de son Auteur divin.» (Léon XIII, L. È giunto, 19/7/1889, à l'Empereur du Brésil)
Or qu’est-il fait dans la nouvelle Constitution de Monaco ?
A l’article 9 la Religion Catholique est toujours proclamée, comme précédemment, la Religion de l’Etat monégasque. Ce qui montre l’excellente disposition et intention conservée par ses Princes à ce sujet.
A l’article 23, est contradictoirement proclamée la publique “liberté des cultes”, et par là en pratique, l'apostasie légale de la société !
Or d’où vient cette contradiction ? Qui a incité ces Princes à l’introduire en contradiction avec l’excellente disposition et intention manifestée ou conservée plus haut de l’ancienne Constitution ?
Répondre avec précision à cette demande en revient à répondre très clairement à la question essentielle posée plus haut : Qui a fait apostasier les dernières Nations étatiquement Catholiques ? Quand ? et comment ?
La révision de la Constitution Espagnole le démontre de manière explicite !