Térésa Benns, néanmoins, doit jusqu’ici tenir le contraire, puisqu’elle a écrit encore récemment (17 juin 2021) que
Teresa Benns a écrit :
« la messe d’un prêtre excommunié pour hérésie serait invalide »
Elle reprend là une vieille erreur, de soi hérétique, soutenue un temps par divers Evêques d’Afrique dont Saint Cyprien qui, sans la patience mêlée de fermeté des Papes Saint Etienne puis Saint Xyste II, n’étaient pas loin de s’égarer dans un schisme et de s’inférer en l’hérésie.
Ces Evêques allaient en effet jusqu’à tenir que tous les Sacrements conférés par des schismatiques et hérétiques, principalement alors les Donatistes, étaient en soi “invalides”, y compris le Baptême, qu’ils déclaraient devoir être réitérés pour ceux revenant à l’unité Catholique.
Or quand le rite sacramentel a été respecté en ce qu’il a d’essentiel (et sans comporter de contre-intention publique contre la nature même du Sacrement administré), la validité sacramentelle en découle ex opere operato.
Aussi, le Pape Saint Etienne leur a rétorqué que leur avis et leur pratique étaient contraires à la Sainte Tradition de l’Eglise, en employant une formule devenue célèbre :
« Nihil innovetur, nisi quod traditum est » (Denz S 110), « Qu’on n’innove rien, mais qu’on s’en tienne à ce qui est traditionnel », ce qui a toujours été tenu et fait.
Il a fallu le glorieux Martyre du Pape Saint Etienne, décapité sur son Siège pontifical juste après avoir achevé une Messe dans les Catacombes, pour que Saint Cyprien admette que le Pape n’avait pas parlé ainsi par faiblesse ou par complaisance envers les schismatiques et hérétiques, et finisse par se soumettre à sa sentence conforme à la doctrine et à la pratique constante de l’Eglise.
Puisse Térésa Benns avoir l’humilité et le bon sens d’imiter un pareil exemple, en reconnaissant ses diverses erreurs en la matière !