Revue Sub Tuum Praesidium, n ̊ 48 (Juillet 1996)
3. Actualité doctrinale
(.....) p. 26 et suivantes
Des sacrements d'abord au recours à des moyens illégitimes
Lettre de M. l’abbé V.M. Zins au P. Vinson :
Le libre-examen de "défenseurs" de la Tradition :
Dans la relation que vous en faites (n° 98, p. 6), apparaît, si l'on peut dire ainsi, mieux encore, votre aboutissement pratique à une position libérale intenable :
« Les articles sur le sedevacantisme et la brochure : « Une hypothèse valable ? » m'ont valu quelques lettres...
Il y a ceux qui me reprochent de ne pas adopter la position de Mgr Lefebvre.
Au risque de me répéter, je dirai simplement qu'il n'y a ni nécessité ni obligation pour un simple fidèle ou pour un prêtre de l'adopter.
La position prise en public par Mgr Lefebvre est peut-être une hypothèse valable... elle peut être une position, sous certains aspects, prudente... mais elle ne s'impose pas et n'interdit pas d'adopter une autre opinion....
Il y a ceux qui semblent considérer la vacance du Saint Siège comme un article de foi.
Les arguments qui sont à la base de leur raisonnement peuvent être très sérieux ; ils peuvent les convaincre qu'effectivement un tel "pape" ne peut pas être vraiment pape...
Mais ils n'ont aucun droit pour imposer leur opinion au nom de la foi (ce que pourra, peut-être un jour, définir dans une définition dogmatique un Pape ou un Concile) et pour traiter d'hérétiques, de schismatiques ceux qui - à tort selon eux - pensent que Jean-Paul II est pape.
Il y a enfin ceux qui ne s'intéressent pas à la question. Qu'ils jouissent donc de la paix qui remplit leur conscience....» ! ! ....
Mon coeur saigne, en retranscrivant de telles lignes, venant de vous, et plus encore à la pensée que la publicité donnée à ces derniers de vos écrits, va m'obliger à publier cette réponse.
Se passer des sacrements : le pas le plus difficile à passer de peur de se tromper...
Re: Se passer des sacrements : le pas le plus difficile à passer de peur de se tromper...
Re: Se passer des sacrements : le pas le plus difficile à passer de peur de se tromper...
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Des sacrements d'abord au recours à des moyens illégitimes
Lettre de M. l’abbé V.M. Zins au P. Vinson :
Profession de propositions condamnées par l'Eglise :
Aussi, ne veux-je point insister davantage, sinon quelque peu, pour finir, sur votre dernière parenthèse citée.
Elle implique plusieurs contradictions de la doctrine catholique :
l'appel à un Concile contre un Pape tenu pour légitime,
la nécessité d'une déclaration ultérieure expressément réprouvée par le Pape Paul IV dans la Bulle Cum ex Apostolatu, solennellement confirmée par le Motu Proprio Inter Multiplices de Saint Pie V,
la nécessité d'un jugement d'un délinquant ayant commis un fait passible de sentence latae sententiae et non ferendae sententiae, laquelle est une proposition janséniste du concile de Pistoie condamnée par Pie VI. ....
Cessons là, pour le moment du moins, en ce qui concerne l'argumentation.
Re: Se passer des sacrements : le pas le plus difficile à passer de peur de se tromper...
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Des sacrements d'abord au recours à des moyens illégitimes
Lettre de M. l’abbé V.M. Zins au P. Vinson :
Le "laissez-nous faire l'expérience du sédévacantisme" :
Votre but, votre intention, ce que l'on pourrait nommer sur le plan humain votre habile tactique ou manoeuvre, ne m'échappe certes pas :
obtenir une tolérance officielle de "l'option sédévacantiste", pour faciliter en sa faveur un assez rapide consensus des laïcs.
Car vous n'êtes point sans savoir que, sans un implicite habituel "chantage aux sacrements", comme il s'est manifesté hier explicitement en l'église tenue par les "lefebvristes" à Tours (à l'encontre du bon nombre qui y pensent que JP 2 n'est pas Pape mais n'osent le dire pour ne pas se voir privés des sacrements), il y aurait vite un "raz de marée" en faveur de la reconnaissance de la triste réalité de la vacance actuelle du Saint Siège et de son usurpation par des ennemis infiltrés.
Vous l'exprimez, du reste, presque ouvertement, quoique seulement entre les lignes, en cette même surprenante page 18 :
« Les partisans de la légitimité craindraient-ils », au cas d'une telle tolérance officielle, « qu'un certain consensus ne se fasse en faveur de la vacance du Siège ? »
Ce à quoi vous ajoutez, soit par illusion personnelle, soit plutôt pour inciter ces "partisans" à la "tolérance", à la pensée d'un imaginaire "plus grand bien" :
« Ce qui, d'ailleurs, pourrait être une solution qui obligerait Jean-Paul II à démissionner... Ce qui pourrait inciter certains cardinaux à prendre leurs responsabilités.»
Cela est peut-être un moyen humainement très habile, c'est le "laissez-nous faire l'expérience du sédévacantisme", mais sur le plan surnaturel cela ne peut être que néfaste.
D'une part, parce que cela biffe la réalité des sentences latae sententiae encourues
tant par les derniers nommés, que par les "partisans" et vous-même, et les vôtres, par votre adhésion depuis des années à de véritables hérésies,
que parce que cela tend aussi à escamoter la nécessaire abjuration (cf. D.B. 1848, can. 2314,2 ; 731,2), rétractation et réparation publiques de ces dernières.
Re: Se passer des sacrements : le pas le plus difficile à passer de peur de se tromper...
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Lettre de M. l’abbé V.M. Zins au P. Vinson :
La confession de la foi n'est point facultative :
Reste donc, R. Père, à vous exhorter à revenir solennellement à la doctrine catholique,
en allant cette fois jusqu'au bout de votre bon mouvement de départ,
sans omettre toutefois, le plus dur pour les hommes fiers que nous sommes,
d'imiter le plus grand des Docteurs de l'Eglise, après le Docteur Commun et Universel,
le si grand Saint Augustin dans ses publiques « Retractationes », qui, soit dit en passant,
sont le plus souvent de simples « Revisions » ou corrections de détails sur des points délicats.
Vous savez bien que cela n'est point facultatif :
« Que votre parole soit : Est - est ; Non - non, en sorte que vous ne tombiez point sous le Jugement.» (Jac. 5,12).
Que le Père éternel daigne faire triompher la Vérité en nos intelligences et la Charité en nos coeurs, dans les Saints Coeurs de Jésus et Marie.»
Re: Se passer des sacrements : le pas le plus difficile à passer de peur de se tromper...
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Des sacrements d'abord au recours à des moyens illégitimes
Lettre du Professeur G.D. Corbi au P. Vinson :
C'est la lettre suivante, adressée le 6 juin 1996 au P. Vinson par le professeur de philosophie (logique) argentin G.D. Corbi, qui m'a encouragé et décidé à lui écrire celle qui précède :
Professeur G.D. Corbi a écrit :
« .... C'est toujours avec grande affection que je songe à l'époque en laquelle nous nous sommes connus à Rosario.... 1958-59....
Rappelez-vous que vous aviez été conduit par vos frères auprès de mon père...., et qu'une fois vous m'avez prêté un des livres de Madiran : "Ils ne savent pas ce qu'ils font".
C'est également à cette époque que vous nous avez fait connaître le précieux livre en or de Don Sarda y Salvani [Le libéralisme est un péché], ainsi que les Encycliques Quas Primas, Notre charge apostolique, et Garcia Moreno, etc.
Merci, donc, à vous, ainsi qu'au très cher P. le Lay, grâce à qui nous avons pu connaître l'unique et véritable Catholicisme, face aux déformations libéralo-maritainiennes de l'époque.
A tout seigneur, tout honneur. Unicuique suum.
Re: Se passer des sacrements : le pas le plus difficile à passer de peur de se tromper...
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Des sacrements d'abord au recours à des moyens illégitimes
Lettre du Professeur G.D. Corbi au P. Vinson :
Les oppositions doctrinales "lefebvristes" à l'enseignement de l'Eglise :
Professeur G.D. Corbi a écrit :
« C'est toujours avec grand intérêt que je lis votre Simple Lettre. Je suis d'accord à 98%.
Malheureusement, les deux points de désaccord sont d'une importance décisive.
Daignez donc me permettre de vous exposer ce que je considère gravissimi momenti ad salvandam animam tuam [de grande importance pour le salut de votre âme], puisque la "correctio fraterna" n'est pas un ad libitum [facultative] mais une grave obligation.
1) Lefebvrisme : Il ne s'agit pas des personnes qui se rendent aux centres de messes lefebvristes, toutes remplies de bonnes intentions et désirant être catholiques.
Ce qui est en question, est la "doctrine" lefebvriste, qui N'EST PAS Catholique, pour le moins en 5 points :
1. Négation implicite de l'infaillibilité du Magistère ordinaire et universel de l'Eglise (DB 1782), en tenant que les doctrines "nouvelles" et contradictoires (Quanta Cura - Dign. Hum..) par rapport à la doctrine traditionnelle puissent provenir de l'Eglise de toujours, autrement dit que les usurpateurs du Vatican soient "vicaires" de Notre Seigneur Jésus-Christ, la Vérité même....
2. Faux concept concernant l'obéissance envers le Pape et le Magistère : s'ils le tiennent pour Pape, l'obéissance ne peut être restreinte seulement au domaine infaillible (cf. DB 1633 in fine, 1722 ; can.1324 et 228,1, etc.).
3. Lié à ce qui précède, le "margaristismo" [préférentisme ou éclectisme] ; la sélection de ce que j'accepte et de ce que je n'accepte pas : "cela me va, cela ne me va pas". Il est absurde qu'ils nomment cet homme le "Santo Padre", et n'en acceptent ni la nouvelle messe, ni les nouveaux sacrements, ni le nouveau Code, ni le nouveau Catéchisme, et le reste à l'avenant... C'est l'anarchie de la "communion dans la désobéissance".... (cf. Simple Lettre n° 92 p. 2).
4. Supposition absurde qu'un authentique Pape puisse imposer à l'Eglise universelle une Liturgie erronée, équivoque, sacrilège.
5. Supposition absurde qu'un apostat public et notoire, en plus d'hérétique, parjure et idolâtre, puisse être el Papa...
Re: Se passer des sacrements : le pas le plus difficile à passer de peur de se tromper...
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Des sacrements d'abord au recours à des moyens illégitimes
Lettre du Professeur G.D. Corbi au P. Vinson :
Les oppositions doctrinales "lefebvristes" à l'enseignement de l'Eglise :
Professeur G.D. Corbi a écrit :
« 2) Sédévacantisme :
En premier lieu, il faut dénoncer la confusion qu'établissent les lefebvristes entre le sédévacantisme et le "guérardo-thucisme" qui est une absurdité philosophique.
En second lieu, et cela est très important, le sédévacantisme n'est pas une opinion, ni une position, comme si l'on pouvait en avoir une quelconque au choix, selon ses goûts et caprices.
Le "sédévacantisme" est l'unique position catholique.
La reconnaissance de la vacance du Saint-Siège est une triste constatation de la réalité présente, non un système ou une doctrine en soi.
Re: Se passer des sacrements : le pas le plus difficile à passer de peur de se tromper...
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Des sacrements d'abord au recours à des moyens illégitimes
Lettre du Professeur G.D. Corbi au P. Vinson :
Les oppositions doctrinales "lefebvristes" à l'enseignement de l'Eglise :
Professeur G.D. Corbi a écrit :
« Conséquences et réponses aux objections :
La première conséquence logique est que si quelqu'un veut sauver son âme pour toute l'éternité, il doit se séparer (separamini, dit Saint Paul -II Cor.6,17-) non seulement de la secte conciliaire, mais aussi de la secte lefebvriste, avec ses évêques "sans juridiction", avec son "pape occupé", et autres balivernes.
La seconde conséquence, est la profession externe de la foi qui, comme vous le savez très bien, est de droit divin quand l'exige l'honneur de Dieu et le bien du prochain (cf. can. 1325,1).
Il importe de proclamer ouvertement, surtout si l'on a une publication, que l'unique manière de sauver son âme et de continuer à être Catholique est de dénoncer et combattre l'antipape Wojtyla et sa secte conciliaire-oecuméniste.
Toute autre "position" n'est pas catholique.
Re: Se passer des sacrements : le pas le plus difficile à passer de peur de se tromper...
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Des sacrements d'abord au recours à des moyens illégitimes
Lettre du Professeur G.D. Corbi au P. Vinson :
Les oppositions doctrinales "lefebvristes" à l'enseignement de l'Eglise :
Professeur G.D. Corbi a écrit :
« Conséquences et réponses aux objections :
On ne peut passer ici en revue toutes les "excuses" des lefebvristes et pseudos traditionalistes, pour adopter la position libérale de ne point combattre ni dénoncer le PRINCIPAL HERETIQUE !!
Si nous ne le faisons pas, cela revient à dire que nous avons oublié les enseignements du grand Sarda y Salvani....
Pour cela, il ne s'agit point d'être "théologiens", mais d'avoir le sensus fidei.
Il faut en outre étudier ce qu'enseigne la Sainte Eglise : le canon 2200 et ses implications [cf. STP 3. 17s], le canon 188,4 : « sans aucune déclaration », « ipso facto » : canon de droit divin basé sur Tit.3,10, etc., la Bulle de Paul IV, Bulle infaillible (« definimus »), qui figure dans les fontes du can.188 [cf. STP 2. 18], Saint Thomas (2.2. 39,3), Saint Robert Bellarmin (De Romano Pontifice 2,3O) [cf. STP 2. 14-17], Saint Alphonse, le grand Docteur en matière morale [cf. STP 10. 22-40] ....
Re: Se passer des sacrements : le pas le plus difficile à passer de peur de se tromper...
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Lettre du Professeur G.D. Corbi au P. Vinson :
Les oppositions doctrinales "lefebvristes" à l'enseignement de l'Eglise :
Professeur G.D. Corbi a écrit :
« Conséquences et réponses aux objections :
On pourrait continuer à vous fournir des arguments, mais comme le dit sagement le IIe Concile d'Orange : « cui pauca non sufficiunt, plura non proderunt » [celui à qui peu ne suffit, davantage ne profitera pas plus] (DB 199).
Il ne me reste plus qu'à vous dire que je prie chaque jour pour que vous voyiez la vérité catholique donec tempus habet [pendant que vous en avez encore le temps], et qu'avant de "sauver votre oeuvre, votre école", etc., vous préfériez sauver votre âme, en confessant ouvertement la vérité catholique, qui est une.
Songez à tant de prêtres qui ont adopté la position libérale de se vouloir avec Dieu et avec le diable, "assis entre deux chaises" : Grasset (conciliaire), Barbara (guérardien) ; Lucien-Blignières : «canis reversus ad suum vomitum » (II Petr. 2,22), etc., etc.....
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