Se passer des sacrements : le pas le plus difficile à passer de peur de se tromper...

Doumé
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Se passer des sacrements : le pas le plus difficile à passer de peur de se tromper...

Message par Doumé »

Bonjour à monsieur l'abbé ainsi qu'à tous ceux du forum,

Je voulais écrire un message privé, mais finalement je pose cette lettre ici. Pardonnez-moi s'il est un peu long.

Je suis "tombé " sur votre site samedi denier, samedi saint, et j'en suis bouleversé.
Pour être honnête, je vous avais croisé il y a quelques mois et, devant le tableau d'Alexandre d'une vidéo de votre chaîne, j'avais pris peur en me disant (ce qui arrangeait ma conscience) que vous êtiez des extrêmistes. On voit déjà tant de choses, de tensions et de disputes dans le milieu tradi...

J'imagine que, depuis 40 ans, vous avez tout entendu. Ceci dit, permettez-moi, de parler pour les plusieurs n'osant pas s'exprimer envers vous sans jugements hâtifs. Certes, avec les ravages de Vatican II, question catéchisme, ou le désir de sécurité chez les traditionnalistes obscurcissant leur désir de Vérité, peu vous suivent ou suivront dans vos raisonnements et démonstrations, vos livres et connaissances.

Je viens d'un milieu athée, baptisé par convention, et lorsque je fus converti à Lourdes en 1997, je crus avoir trouvé la maison de Dieu pour atteindre le ciel, pensant alors que la secte conciliaire était l'Eglise. Puis il y eut progressivement les désillusions inévitables pour qui cherche la vérité et, en 2014, après quelques essais infructeux avec la FSSPX et certains sédévacantistes (beaucoup ne sont ni pédagogues ni vraiment ouverts au dialogue) je décidais de faire mon Eglise domestique en restant chez moi et finis par me déssécher au risque de perdre la foi... Manque des sacrements, manque de prières, ou les deux ? (...). En fait, manque de prières avant tout ; ceci dit, l'argument principal de vos constradicteurs repose sur cette question : Le fidèle ordinaire sera-t-il assez uni au Seigneur, assez mystique pour se passer des sacrements ? Arrivera-t-il à se passer d'un groupe, bien qu'il doive en exister pour prier, etc.. ?

Le déclic du non una cum se fit pour moi, d'abord en 2020 par la Messe tridentine una cum (je ne connaissais pas encore bien ces notions) et enfin, grâce à des conférences de Michèle Reboule, vers les non una cum (même si elle, ne précise pas où elle va). Notre Seigneur se sert de tout pour nous amener vers Lui. J'étudiais alors avec joie la catéchèse de saint Pie X et du Concile de Trente via les sites des abbés Lafitte, Grossin, Rioult, Belmont, et Seuillot (06) où je me rends actuellement pour la sainte Messe.

On croit enfin arriver au bercail dans cette époque trouble, et on aperçoit encore de nouvelles divisions, opinions, chapelles..., et lignées plus ou moins douteuses. Un vrai parcours du combattant propre à faire fuir les moins accrocheurs... Je me suis alors rassuré en mettant de côté ce qui n'était pas de foi pour le salut (Thèse Cassiciacum, survivantisme, etc...) et en m'accrochant à la validité des sacrements, notamment avec un prêtre ordonné par Mgr Lefebvre, et pensant, comme le disent certain, que Dieu supplée à la juridiction et la licéité, éléments moins faciles à résumer et comprendre que la validité sacrementelle.

En gros, vous démontrez, comme les abbés Belmont ou Seuillot, que les sacres de 88 ne sont pas licites à cause de l'ambiguité des positions de Mgr Lefebvre ; vos explications ont achevé de me faire comprendre pourquoi : cela veut donc dire que les abbbé Rioult, Grossin, etc... ne sont pas prêtres, c'est cela ?

Ensuite, j'ai cru naïvement que ceux validement ordonnés par Mgr Lefebvre (Lafitte, Belmont, Seuillot, Guépin, Marchiset, etc...), quoique sans juridiction, restaient licites. Pourquoi ? D'abord parce que je ne comprenais pas ces subtilités, ensuite parce que ces personnes, formées comme il se doit à Ecône, étaient censés les connaître et que nous, fidèles moins formés, devions les croire.

Pourquoi prendraient-ils le rique de se tromper et nous entraîner dans leurs erreurs ? Pour ne pas se retrouver sur le carreau, comme vous dîtes ? Eux ne peuvent invoquer l'ignorance invincible dont nous, laïcs, pourrions nous réclamer. J'en profite pour vous dire, mais je ne vous apprends sans doutes rien, que le fait de se fermer à vos arguments permet aux fidèles de ne pas prendre la responsabilité qu'entraîne la Vérité et de rester dans leur confort spirituel tout en critiquant les autres. Je fais allusion à Cyril Dubois dont vous parlez à ce sujet sur votre forum.

La Vérité a un coût : " Non pas ma volonté, Père, mais ta volonté ". J'ai écouté vos vidéos essentielles, lu et relu (pas tout, il y en a beaucoup) vos articles sur votre forum Micaël, en espérant que vous vous trompiez de bonne foi. Je n'ai pas trouvé et dois donc, si vous voyez juste, ne plus aller aux Messes de l'abbé Seuillot, prêtre valide mais illicite, c'est bien cela ? Me couper encore d'un groupe où j'avais tissé quelques liens d'amitié et qui, eux, se sont sécurisé, comme tant d'autres, dans une chapelle... Je dois donc, concrètement, retourner chez moi, sanctifier le dimanche avec mon missel et le rosaire, et me contenter des catéchèses et sermons de vous et de ces prêtres qui, quoique non licites ou non ordonnés (de l'abbé Lafitte jusqu'aux Rioult et Grossin, etc..) ont une bonne catéchèse ; c'est bien cela ? Merci de me confirmer, SVP.

Certains pensent qu'un sermon ne peut être dit que sous juridiction. Le mieux serait-il de distinguer entre causerie public et sermon ?

Votre réponse m'est importante, monsieur l'abbé. Pour finir, je reviens à ce que j'ai dit plus haut : cette exigence de se passer des sacrements et recevoir les grâces correspondantes ne peut se vivre que par les apôtres des derniers temps, prédite par saint Louis Marie Grignon de Montfort et la sainte Vierge elle-même à la Salette ; prions que les chrétiens " ordinaires " s'ouvrent aux grâces offertes pour monter à cet échelon, me semble-t-il.

Que Dieu vous garde et vous bénisse !
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Abbé Zins
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Re: Se passer des sacrements : le pas le plus difficile à passer de peur de se tromper...

Message par Abbé Zins »

Doumé a écrit : sam. 15 avr. 2023 0:00 Bonjour à monsieur l'abbé ainsi qu'à tous ceux du forum,

Je voulais écrire un message privé, mais finalement je pose cette lettre ici. Pardonnez-moi s'il est un peu long.

Je suis "tombé " sur votre site samedi denier, samedi saint, et j'en suis bouleversé.
Pour être honnête, je vous avais croisé il y a quelques mois et, devant le tableau d'Alexandre d'une vidéo de votre chaîne, j'avais pris peur en me disant (ce qui arrangeait ma conscience) que vous êtiez des extrêmistes. On voit déjà tant de choses, de tensions et de disputes dans le milieu tradi...

J'imagine que, depuis 40 ans, vous avez tout entendu. Ceci dit, permettez-moi, de parler pour les plusieurs n'osant pas s'exprimer envers vous sans jugements hâtifs. Certes, avec les ravages de Vatican II, question catéchisme, ou le désir de sécurité chez les traditionnalistes obscurcissant leur désir de Vérité, peu vous suivent ou suivront dans vos raisonnements et démonstrations, vos livres et connaissances.

Je viens d'un milieu athée, baptisé par convention, et lorsque je fus converti à Lourdes en 1997, je crus avoir trouvé la maison de Dieu pour atteindre le ciel, pensant alors que la secte conciliaire était l'Eglise. Puis il y eut progressivement les désillusions inévitables pour qui cherche la vérité et, en 2014, après quelques essais infructeux avec la FSSPX et certains sédévacantistes (beaucoup ne sont ni pédagogues ni vraiment ouverts au dialogue) je décidais de faire mon Eglise domestique en restant chez moi et finis par me déssécher au risque de perdre la foi... Manque des sacrements, manque de prières, ou les deux ? (...). En fait, manque de prières avant tout ; ceci dit, l'argument principal de vos constradicteurs repose sur cette question : Le fidèle ordinaire sera-t-il assez uni au Seigneur, assez mystique pour se passer des sacrements ? Arrivera-t-il à se passer d'un groupe, bien qu'il doive en exister pour prier, etc.. ?

Le déclic du non una cum se fit pour moi, d'abord en 2020 par la Messe tridentine una cum (je ne connaissais pas encore bien ces notions) et enfin, grâce à des conférences de Michèle Reboule, vers les non una cum (même si elle, ne précise pas où elle va). Notre Seigneur se sert de tout pour nous amener vers Lui. J'étudiais alors avec joie la catéchèse de saint Pie X et du Concile de Trente via les sites des abbés Lafitte, Grossin, Rioult, Belmont, et Seuillot (06) où je me rends actuellement pour la sainte Messe.

On croit enfin arriver au bercail dans cette époque trouble, et on aperçoit encore de nouvelles divisions, opinions, chapelles..., et lignées plus ou moins douteuses. Un vrai parcours du combattant propre à faire fuir les moins accrocheurs... Je me suis alors rassuré en mettant de côté ce qui n'était pas de foi pour le salut (Thèse Cassiciacum, survivantisme, etc...) et en m'accrochant à la validité des sacrements, notamment avec un prêtre ordonné par Mgr Lefebvre, et pensant, comme le disent certain, que Dieu supplée à la juridiction et la licéité, éléments moins faciles à résumer et comprendre que la validité sacrementelle.

En gros, vous démontrez, comme les abbés Belmont ou Seuillot, que les sacres de 88 ne sont pas licites à cause de l'ambiguité des positions de Mgr Lefebvre ; vos explications ont achevé de me faire comprendre pourquoi : cela veut donc dire que les abbbé Rioult, Grossin, etc... ne sont pas prêtres, c'est cela ?

Ensuite, j'ai cru naïvement que ceux validement ordonnés par Mgr Lefebvre (Lafitte, Belmont, Seuillot, Guépin, Marchiset, etc...), quoique sans juridiction, restaient licites. Pourquoi ? D'abord parce que je ne comprenais pas ces subtilités, ensuite parce que ces personnes, formées comme il se doit à Ecône, étaient censés les connaître et que nous, fidèles moins formés, devions les croire.

Pourquoi prendraient-ils le rique de se tromper et nous entraîner dans leurs erreurs ? Pour ne pas se retrouver sur le carreau, comme vous dîtes ? Eux ne peuvent invoquer l'ignorance invincible dont nous, laïcs, pourrions nous réclamer. J'en profite pour vous dire, mais je ne vous apprends sans doutes rien, que le fait de se fermer à vos arguments permet aux fidèles de ne pas prendre la responsabilité qu'entraîne la Vérité et de rester dans leur confort spirituel tout en critiquant les autres. Je fais allusion à Cyril Dubois dont vous parlez à ce sujet sur votre forum.

La Vérité a un coût : " Non pas ma volonté, Père, mais ta volonté ". J'ai écouté vos vidéos essentielles, lu et relu (pas tout, il y en a beaucoup) vos articles sur votre forum Micaël, en espérant que vous vous trompiez de bonne foi. Je n'ai pas trouvé et dois donc, si vous voyez juste, ne plus aller aux Messes de l'abbé Seuillot, prêtre valide mais illicite, c'est bien cela ? Me couper encore d'un groupe où j'avais tissé quelques liens d'amitié et qui, eux, se sont sécurisé, comme tant d'autres, dans une chapelle... Je dois donc, concrètement, retourner chez moi, sanctifier le dimanche avec mon missel et le rosaire, et me contenter des catéchèses et sermons de vous et de ces prêtres qui, quoique non licites ou non ordonnés (de l'abbé Lafitte jusqu'aux Rioult et Grossin, etc..) ont une bonne catéchèse ; c'est bien cela ? Merci de me confirmer, SVP.

Certains pensent qu'un sermon ne peut être dit que sous juridiction. Le mieux serait-il de distinguer entre causerie public et sermon ?

Votre réponse m'est importante, monsieur l'abbé. Pour finir, je reviens à ce que j'ai dit plus haut : cette exigence de se passer des sacrements et recevoir les grâces correspondantes ne peut se vivre que par les apôtres des derniers temps, prédite par saint Louis Marie Grignon de Montfort et la sainte Vierge elle-même à la Salette ; prions que les chrétiens " ordinaires " s'ouvrent aux grâces offertes pour monter à cet échelon, me semble-t-il.

Que Dieu vous garde et vous bénisse !

La présence d’un hôte, qui m’a rendu de précieux services et doit repartir demain, et ma promesse de faire ce jour avec lui un second pèlerinage local, m’a poussé à me forcer hier soir, malgré l’heure tardive, à répondre à votre première demande.

Ma grande fatigue ce soir, et la journée remplie prévue pour demain, me portent à remettre à lundi une réponse circonstanciée à votre très touchant témoignage présent.

En un sens, il est heureux que vous l’ayez fait ainsi publiquement, malgré la gêne fort compréhensible qui vous avait d’abord porté à envisager de le faire privément.

Car il est propre à faire beaucoup de bien à plusieurs autres qui y reconnaîtront un parcours semblable aux vôtres.

Propre aussi à faire réfléchir bien d’autres qui ne sont pas prêts à une si profonde sincérité tant publique qu’intérieure, à cause des si éprouvantes conséquentes qui résultent en cette crise apocalyptique à regarder honnêtement en face et jusqu'au bout la tragique réalité actuelle.

Ma fatigue me force à en rester là ce soir. Que Dieu vous bénisse, éclaire et soutienne, console et fortifie. A plus tard pour une réponse précise.
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Abenader
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Re: Se passer des sacrements : le pas le plus difficile à passer de peur de se tromper...

Message par Abenader »

Cher Doumé,

êtes-vous ce même Doumé avec lequel j'ai discuté il y a quelques années sur le forum de Dumouch ?
Doumé
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Re: Se passer des sacrements : le pas le plus difficile à passer de peur de se tromper...

Message par Doumé »

Oui, mais beaucoup d'eau est passé sous les ponts depuis, Abenader. C'était il y a au moins quinze ans...

J'admirais votre tenacité à débattre avec cet homme intraitable et ses semblables sur son forum ; je le croyais sincère à l'époque, et je le soutenais sans doute contre vous, je ne me souviens plus. Il m'a retenu longtemps dans ses filets...

Je l'ai rencontré, parlé avec lui maintes fois au téléphone ; mais rien à faire : devant chacunes de mes questions sur l'Eglise, il trouvait toujours à justifier l'injustifiable. D'ailleurs, vous pourriez en témoigner. Puis, j'ai pris mes distances et il n'a pas compris, s'étant trop embourbé dans ses certitudes.
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Abbé Zins
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Re: Se passer des sacrements : le pas le plus difficile à passer de peur de se tromper...

Message par Abbé Zins »


Voici une première réponse, orale, en la deuxième partie du sermon de ce jour :

Dimanche in Albis 16-04-2023
Doumé
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Re: Se passer des sacrements : le pas le plus difficile à passer de peur de se tromper...

Message par Doumé »

Merci monsieur l'abbé pour vos explications très claires dans ce sermon,

Dans la chapelle de l'abbé Seuillot, il y a, bien exposée, la statue de saint Herménégilde refusant les sacrements de l'évêque arien, mais cet abbé le citant sans cesse et très zélé dans son apostolat n'a pas été jusqu'à renoncer à son sacerdoce, sans juridiction puisqu'il n'a plus d'évêque le dirigeant. Pourquoi n'a-t-il pas appliqué sa rigueur jusque-là ? Pourquoi n'a-t-il pas fait comme vous en écrivant, catéchisant, disant le rosaire, etc..., bref en ayant créé une petite communauté agréable aux yeux du Seigneur ? De même pour Belmont, Lafitte, et d'autres...

Avez-vous tenté de dialoguer avec eux ? J'imagine que oui. Ils ont du vous répondre que les fidèles ne tiendraient pas le coup, n'est-ce pas ? ou d'autres raisons humaines ? Prônent-ils une suppléance divine de juridiction par je ne sais quelle source ? Ne risquent-ils pas leur salut, ou, du moins, un long purgatoire ?

La plupart des fidèles, dans ces diverses chapelles, ne voudront jamais croire vos démonstations, preuves Bibliques à l'appui : c'est trop exigeant, donc faux pour eux ; et puis, il y a les liens créés, les attachements humains, amicaux... Je sais que je vais probablement perdre ces amitiés...

Que vais-je dire à l'abbé Seuillot ? " Monsieur l'abbé, vous faites un bon travail, merci, mais vous êtes illicite dans votre sacerdoce, (illicite = schismatique dans ce cas ?) alors je ne viendrai plus. Que Dieu vous garde ! ". Sauf miracle, il ne comprendra pas et sera peiné : tant d'années de sacerdoces remises en question ne peuvent s'effacer comme ça.

J'avais commencé avec l'abbé Seuillot les premiers samedis du mois en février, je devrai donc les terminer seul dans la contrition parfaite et la communion spirituelle, car, comme maintenant je sais, il serait sacrilège de communier et me confesser dans les conditions présentes. Puisse notre Seigneur me donner les grâces pour cela, espérant toujours y correspondre.
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Abbé Zins
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Re: Se passer des sacrements : le pas le plus difficile à passer de peur de se tromper...

Message par Abbé Zins »

Doumé a écrit : lun. 17 avr. 2023 11:22 Merci monsieur l'abbé pour vos explications très claires dans ce sermon,

Dans la chapelle de l'abbé Seuillot, il y a, bien exposée, la statue de saint Herménégilde refusant les sacrements de l'évêque arien, mais cet abbé le citant sans cesse et très zélé dans son apostolat n'a pas été jusqu'à renoncer à son sacerdoce, sans juridiction puisqu'il n'a plus d'évêque le dirigeant. Pourquoi n'a-t-il pas appliqué sa rigueur jusque-là ? Pourquoi n'a-t-il pas fait comme vous en écrivant, catéchisant, disant le rosaire, etc..., bref en ayant créé une petite communauté agréable aux yeux du Seigneur ? De même pour Belmont, Lafitte, et d'autres...

Avez-vous tenté de dialoguer avec eux ? J'imagine que oui. Ils ont du vous répondre que les fidèles ne tiendraient pas le coup, n'est-ce pas ? ou d'autres raisons humaines ? Prônent-ils une suppléance divine de juridiction par je ne sais quelle source ? Ne risquent-ils pas leur salut, ou, du moins, un long purgatoire ?

La plupart des fidèles, dans ces diverses chapelles, ne voudront jamais croire vos démonstations, preuves Bibliques à l'appui : c'est trop exigeant, donc faux pour eux ; et puis, il y a les liens créés, les attachements humains, amicaux... Je sais que je vais probablement perdre ces amitiés...

Que vais-je dire à l'abbé Seuillot ? " Monsieur l'abbé, vous faites un bon travail, merci, mais vous êtes illicite dans votre sacerdoce, (illicite = schismatique dans ce cas ?) alors je ne viendrai plus. Que Dieu vous garde ! ". Sauf miracle, il ne comprendra pas et sera peiné : tant d'années de sacerdoces remises en question ne peuvent s'effacer comme ça.

J'avais commencé avec l'abbé Seuillot les premiers samedis du mois en février, je devrai donc les terminer seul dans la contrition parfaite et la communion spirituelle, car, comme maintenant je sais, il serait sacrilège de communier et me confesser dans les conditions présentes. Puisse notre Seigneur me donner les grâces pour cela, espérant toujours y correspondre.

Votre précédent message plus développé, au ton de lucidité psychologique prononcé et de démarche profondément sincère, m’avait donné à penser que vous aviez plus besoin d’un soutien et raffermissement de votre volonté qu’un éclairage doctrinal, sauf sur deux points que ma réponse annoncée samedi s’apprêtait à vous exposer, et fera par la suite.

Mais votre dernière intervention, se recoupant partiellement il est vrai avec l’un de ces deux points, me porte à penser que ma réponse serait passée en partie à côté du point d’acheminement auquel vous paraissez être actuellement.

Savez-vous ce que c’est que marcher à la boussole, à partir d’un azimut ou d’une visée d’un angle de marche à suivre ? L’avez-vous pratiqué, ou vu pratiquer ? Moi, oui.

A un degré près d’azimut ou de visée, la différence devient de plus en plus grande au fur et à mesure des kilomètres, au point qu’à la longue cela est propre à faire passer d’un côté ou d’un autre d’une colline, voire, à plus long terme, d’une montagne.

Pourtant, au départ, une différence d’angle de marche d’un seul degré est quasi imperceptible, puis insignifiant, avant de faire passer à gauche ou à droite d’un obstacle, d’un bois, sur la rive gauche ou droite d’une rivière, au nord ou au sud d’une montagne.

Or le point de divergence de départ avec par exemple les abbés S. et B., que vous avez cités, pourrait être comparable à une différence d’azimut d’un ou deux degrés.

Vous signaler seulement cette différence apparemment peu divergente a priori, vues certaines confusions de base que votre dernière intervention a fait ressortir d’une manière amplifiée, risquerait d’augmenter ces confusions et d’entraîner une incompréhension.

C’est pourquoi il me parait préférable de commencer par vous faire réfléchir sur le plus long terme, avant de revenir sur les bases.

Tenons-nous-en donc, pour le moment, au cas concret que vous avez directement sous les yeux, à savoir celui de la chapelle de l’abbé S.

Tâchons de nous projeter en un proche avenir. Après le décès du desservant, quelle sera la réaction des gens fréquentant cette chapelle, à votre avis ? Que feront-ils ? Que font-ils à présent, quand ils sont en déplacement au loin un dimanche ? Qu’en dit l’abbé ?
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Abenader
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Re: Se passer des sacrements : le pas le plus difficile à passer de peur de se tromper...

Message par Abenader »

Doumé a écrit : dim. 16 avr. 2023 22:27 Oui, mais beaucoup d'eau est passé sous les ponts depuis, Abenader. C'était il y a au moins quinze ans...

J'admirais votre tenacité à débattre avec cet homme intraitable et ses semblables sur son forum ; je le croyais sincère à l'époque, et je le soutenais sans doute contre vous, je ne me souviens plus. Il m'a retenu longtemps dans ses filets...

Je l'ai rencontré, parlé avec lui maintes fois au téléphone ; mais rien à faire : devant chacunes de mes questions sur l'Eglise, il trouvait toujours à justifier l'injustifiable. D'ailleurs, vous pourriez en témoigner. Puis, j'ai pris mes distances et il n'a pas compris, s'étant trop embourbé dans ses certitudes.
Oui, je m'en souviens, et j'étais ravi d'échanger avec vous à l'époque. Et je le suis encore plus de le faire maintenant céans.

Que Dieu vous garde cher ami.
Doumé
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Re: Se passer des sacrements : le pas le plus difficile à passer de peur de se tromper...

Message par Doumé »

Abbé Zins a écrit : lun. 17 avr. 2023 18:59
Votre précédent message plus développé, au ton de lucidité psychologique prononcé et de démarche profondément sincère, m’avait donné à penser que vous aviez plus besoin d’un soutien et raffermissement de votre volonté qu’un éclairage doctrinal, sauf sur deux points que ma réponse annoncée samedi s’apprêtait à vous exposer, et fera par la suite.

Mais votre dernière intervention, se recoupant partiellement il est vrai avec l’un de ces deux points, me porte à penser que ma réponse serait passée en partie à côté du point d’acheminement auquel vous paraissez être actuellement.

Savez-vous ce que c’est que marcher à la boussole, à partir d’un azimut ou d’une visée d’un angle de marche à suivre ? L’avez-vous pratiqué, ou vu pratiquer ? Moi, oui.

A un degré près d’azimut ou de visée, la différence devient de plus en plus grande au fur et à mesure des kilomètres, au point qu’à la longue cela est propre à faire passer d’un côté ou d’un autre d’une colline, voire, à plus long terme, d’une montagne.

Pourtant, au départ, une différence d’angle de marche d’un seul degré est quasi imperceptible, puis insignifiant, avant de faire passer à gauche ou à droite d’un obstacle, d’un bois, sur la rive gauche ou droite d’une rivière, au nord ou au sud d’une montagne.

Or le point de divergence de départ avec par exemple les abbés S. et B., que vous avez cités, pourrait être comparable à une différence d’azimut d’un ou deux degrés.

Vous signaler seulement cette différence apparemment peu divergente a priori, vues certaines confusions de base que votre dernière intervention a fait ressortir d’une manière amplifiée, risquerait d’augmenter ces confusions et d’entraîner une incompréhension.

C’est pourquoi il me parait préférable de commencer par vous faire réfléchir sur le plus long terme, avant de revenir sur les bases.

Tenons-nous-en donc, pour le moment, au cas concret que vous avez directement sous les yeux, à savoir celui de la chapelle de l’abbé S.

Tâchons de nous projeter en un proche avenir. Après le décès du desservant, quelle sera la réaction des gens fréquentant cette chapelle, à votre avis ? Que feront-ils ? Que font-ils à présent, quand ils sont en déplacement au loin un dimanche ? Qu’en dit l’abbé ?
Merci pour votre patience et pédagogie, monsieur l'abbé,

Sans doute voulez-vous me faire comprendre que les erreurs sournoises des abbé cités, au départ de l'angle d'un à deux degrés, les a amenés trop loin pour dialoguer avec leurs opposants tant les années ont du obscurcir leur discernement ? Sachez que je n'aurai pas d'état d'âme à prendre des distances si je suis convaincu de suivre la Vérité que vous démontrez ; mais c'est un pas tellement important que j'ai besoin que vous me rappeliez certains éléments afin de bien les ancrer.

J'ai simplement de la peine à voir la majorité des personnes, là et ailleurs, préférer faire semblant, comme vous l'expliquez dans votre sermon, plutôt que d'agir simplement dans la volonté de Dieu. J'espère évidemment qu'il y a d'autres clercs comme vous, et plus de fidèles qu'il n'y paraît, dans le monde entier. Ma naïveté naturelle a du mal à comprendre ce peu de désir général de la Vérité.

Quelles seront les réactions des fidèles après le décès du desservant ?
C'est un sujet tabou, mais j'ai pris le risque d'en parler à la famille la plus impliquée avec qui j'ai vraiment sympathisé. Ils m'ont dit que le groupe restera sur place, à priori pour la majorité, et tous diront le rosaire et diverses dévotions, plus de la catéchèse probablement enseignée par les deux frères qui sont avec l'abbé depuis des années.

Lorsqu'ils sont en déplacement au loin un dimanche, ils restent dans leur résidence à prier et lire leur missel, à ce que je sais. Ceci dit, certains ont déménagé dans d'autres régions et rejoint, par exemple (de ce qu'on m'a dit) l'abbé Grossin sans soucis des divergences... Je crois que pour beaucoup, comme ce fut pour moi, seule la validité est importante, le reste n'étant pas compris en profondeur ou sous estimé. Je ne suis pas certain que l'abbé aborde les questions de licéité et de juridiction lorsqu'il enseigne le catéchisme auquel je n'assiste pas pour diverses raisons indépendantes de ma volonté.

A propos des divergences, je ne sais ce qu'en pense ou dit l'abbé. Certains viennent puis partent ou repartent vers l'IMBC, ou ailleurs ; d'autres ne restent pas. La chapelle est beaucoup plus petite que celle de l'abbé Belmont.
Doumé
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Re: Se passer des sacrements : le pas le plus difficile à passer de peur de se tromper...

Message par Doumé »

Abenader a écrit : lun. 17 avr. 2023 21:47
Doumé a écrit : dim. 16 avr. 2023 22:27 Oui, mais beaucoup d'eau est passé sous les ponts depuis, Abenader. C'était il y a au moins quinze ans...

J'admirais votre tenacité à débattre avec cet homme intraitable et ses semblables sur son forum ; je le croyais sincère à l'époque, et je le soutenais sans doute contre vous, je ne me souviens plus. Il m'a retenu longtemps dans ses filets...

Je l'ai rencontré, parlé avec lui maintes fois au téléphone ; mais rien à faire : devant chacunes de mes questions sur l'Eglise, il trouvait toujours à justifier l'injustifiable. D'ailleurs, vous pourriez en témoigner. Puis, j'ai pris mes distances et il n'a pas compris, s'étant trop embourbé dans ses certitudes.
Oui, je m'en souviens, et j'étais ravi d'échanger avec vous à l'époque. Et je le suis encore plus de le faire maintenant céans.

Que Dieu vous garde cher ami.
Pourquoi ? J'avais déjà des distances avec A. Dumouch ? ou était-ce mon dialogue avec vous malgré nos divergences de l'époque ?

Que Dieu vous garde aussi.
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