Revue Sub Tuum Praesidium, n ̊ 31 - 32 (Octobre 1992)
NUMÉRO SPÉCIAL
CRI D’ALARME !
COLLUSIONS DES "GUÉRARDO-THUCISTES"
AVEC DES SECTES
ET INFILTRATIONS
PARMI LES
" T R A D I T I O N A L I S T E S"
2. L'ECHO DE LA TRADITION
UNE DOUBLE LIGNÉE SCHISMATIQUE
EXPRESSÉMENT CONDAMNÉE PAR LA SAINTE EGLISE
4) Deuxième branche de la lignée schismatique issue de A.H. Mathew :
2°) Observations sur divers de ces maillons :
3. Métamorphose opérée par Winnaert :
65/ "Une initiative née dans ce milieu est un autre signe de cette tendance, "les réseaux du Christ Vainqueur" avec leur bulletin "la Lettre de Prahecq", qui se présente comme un retour à la nature et à la province pour un ressourcement biologique et racial de la religion...
Mais une fois encore il ne manque pas d’éléments révélateurs du fond réel : nous en choisirons deux...
66/ M. Robert Perrin... s’est trouvé enseigner pendant plusieurs années dans l’organisation (d’inspiration rosicrucienne) de Mgr. Tardy et Mgr. Canivet, l’AFASH... et a fini par fonder sa propre maison, Tradition Vivante; il s’agit d’un centre où l’on étudie les diverses facettes de la Tradition universelle : bouddhisme, taoïsme, soufisme, zen, etc... De plus ce centre est appuyé sur un monastère groupant quelques hommes et femmes...
67/ Mais encore plus révélateur... M. le Baron Marsaudon est un ancien ambassadeur de l’Ordre de Malte en France ; il est aussi franc-maçon du 33ème degré et haut dignitaire de la Grande Loge Nationale de France (celle du préfet Baylot). Mais il est également un des plus beaux fleurons de l’Eglise Catholique Orthodoxe de France." (Et. R. p. 53)
68/ Ces deux exemples... suffisent à faire comprendre quel genre d’entreprise est cette secte orthodoxe de France.
Au-delà même du piège orthodoxe qui serait déjà suffisant à lui seul, on y retrouve les influences ésotéristes, syncrétistes et maçonniques habituelles dans les sectes, et il est de fait instructif de voir la secte de Toulouse lui faire de la publicité dans son bulletin (n° 26 1-2/1973, p. 11s.)." (Et. R. p. 54)
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2. L'ECHO DE LA TRADITION
UNE DOUBLE LIGNÉE SCHISMATIQUE
EXPRESSÉMENT CONDAMNÉE PAR LA SAINTE EGLISE
4) Deuxième branche de la lignée schismatique issue de A.H. Mathew :
3°) Retour à d’autres maillons de la 1ère branche par le biais de Laborie :
69/ En se penchant davantage sur le cas Laborie, on apprend qu’il "a été ordonné prêtre" le 30/10/1965 par un certain Poncelin d’Eschevannes, et a reçu un "1er sacre" le 2/10/1966 d’un certain "Tugdual 1er.".
70/ Ces deux individus se rattachent comme suit à la 1ère branche issue de Mathew : "Tugdual 1er." est "sacré" le 5/5/1957 par Poncelin d’Eschevannes, qui se rattache à une double filière issue d’un certain F. G. de Willemott-Newman, comme suit :
71/ Poncelin d’Eschevannes est "sacré" une 1ère fois le 10/2/1955 par Bloom Van Assendelf, lui-même "sacré" le 25/1/1954 par Thiesen, lui-même "sacré" le 7/4/ 1949 par A. Stumpfl,qui a "reçu" le 22/6/1945 son "2ème sacre" de F. G. Willemott-Newman.
72/ Poncelin d’Eschevannes a ensuite "reçu un 2ème sacre" le 2/5/1957 de J. Erni, ayant lui-même "reçu un 3ème sacre" le 11/7/1956 de Wolsey, lui-même "sacré" le 20/3/1955 par H. P. Schoondroot, lui-même "sacré" le 18/7/1954 par H. P. Nicholson, lui-même "sacré" le 27/5/1950 par F. G. de Willemott-Newman.
73/ Ce dernier se rattache à la 1ère branche, issue de Mathew, par son "5ème sacre" reçu le 6/6/ 1946 de David Wallace de Ortega Maxey, lui-même "sacré" le 24/3/1929 par E. D. Wallace Hunter, lui-même "sacré" le 10/2/1924 par C. H. Carfora, "sacré" le 4/10/1916 par Prince de Landes-Berghes, "sacré" le 19/6/1913 par A. H. Mathew.
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2. L'ECHO DE LA TRADITION
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4°) Observations sur ces divers autres maillons de la 1ère branche issue de Mathew :
74/ Pour tous ceux qui appartiennent à la double filière issue de Willemott-Newman, on peut faire deux observations d'ordre général :
1°) Chaque maillon de ces deux filières appartient à une secte différente ou fonde la sienne propre, ainsi que nous allons le voir, en reprenant chaque cas en particulier.
75/ 2°) Ces multiples sectes s'entrecoupent de maintes fois, parle biais de certains de leurs maillons qui reçoivent plusieurs "sacres" :
"Cette pratique est constante dans les sectes ...Cantor...Enos...Laborie...ont tous été sacrés au moins 3 fois. Cannivet, qui a célébré dans une secte luciférienne l'a été jusqu'à 7 fois." (Et. B. 92 p. 41 n. 8 ; cf. 157/).
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4°) Observations sur ces divers autres maillons de la 1ère branche issue de Mathew :
76/ On peut donner plusieurs raisons secondaires à ces multiples "reconsécrations". Voici, semble-t-il les deux principales d'entre elles :
1. Certains fondateurs de sectes cherchent à se rattacher à une filière plus présentable à de potentiels clients, voire à pouvoir présenter l'une ou l'autre selon le client qui s'adresse à eux, comme nous l'avons déjà noté (61/) à propos de Laborie.
2. Certains, par volonté de puissance : soit en pensant superstitieusement "recevoir plus", soit pour exercer une influence plus étendue.
77/ Néanmoins, la raison essentielle et la plus courante de ces "reconsécrations" est que ces messieurs ont des doutes fondés en ce qui concerne ces "consécrations", qui ont souvent lieu dans des conditions déplorables, de manière à demi secrète, sans caractère public, solennel et officiel, parfois pratiquement sans témoins, voire dans une pièce exiguë d'appartement de quelques mètres carrés, comme ce fut le cas de la plupart des "sacres" conférés illégitimement par Ngo Dihn Thuc à Toulon.
Aussi, les "ordonnés" et "consacrés" gardent-ils souvent des doutes fondés sur la validité de telles cérémonies, où l'on peut toujours se demander si tous les rites et rubriques ont vraiment et sérieusement été respectés.
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4°) Observations sur ces divers autres maillons de la 1ère branche issue de Mathew :
78/ De là le désir d’un bon nombre de chercher à se rattacher à une filière "plus sûre" (cf. 169/).
De là le fait que le Pape St Pie X, devant ce caractère douteux, parle de "pseudo-évêque" (27/,33/).
De là les guillemets que nous mettons en parlant de "sacres" d’une telle nature.
79/ Dans la plupart de ces cas, la simonie, ou achat, de façon directe ou détournée au moyen d’une "offrande", du sacrement reçu, est très probablement aussi "une donnée" de base ! (cf. 249/).
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4°) Observations sur ces divers autres maillons de la 1ère branche issue de Mathew :
1. Autant de maillons, autant de sectes :
80/ Pour la double filière citée comme issue de Willemott-Newman, on peut relever autant de sectes s’attribuant des titres ronflants que de maillons.
81/ Ainsi, Poncelin d’Eschevannes "sacré" dans le cadre de la secte des "Vieux Chrétiens d’Autriche", fonde ensuite l’Eglise Gallicane Autocéphale dont automatiquement il se déclare motu proprio "Primat" et qu’il présente aussi par la suite comme "Eglise Catholique Orthodoxe et Gallicane".
82/ Bloom Van Assendelf, issu de A. Stumpfl et Thiesen, se présente d’abord en 1954 comme eux "Vieux Chrétien d’Autriche" ; avant de rejoindre en 1955 H.P. Nicholson, "Primat de l’Eglise Ancienne Catholique", secte à laquelle il se rattache un temps, avant de se présenter fin 1956 comme "Prince Patriarche de l’Eglise Ancienne Catholique Byzantine" (cf. Et. R. p. 40).
83/ Enfin, Wolsey, au Canada, se rattache à l’ "Eglise Universelle Apostolique de Vie et H.P.Schoondroot à l’ "Eglise Libre Catholique d’Allemagne".
84/ Reste à étudier à part trois cas particuliers, avant de nous pencher sur le sectaire aux "5 sacres".
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4°) Observations sur ces divers autres maillons de la 1ère branche issue de Mathew :
2. L’ "Eglise Celtique" :
85/ Avec "Tugdual 1er.", on aborde le cas assez complexe de l’Eglise Catholique Orthodoxe Celtique, dont nous ne donnerons qu'un bref aperçu. Cette secte fut fondée en 1866 par un ancien dominicain français, Jules Férette. Nous en étudierons la filière en nous penchant sur le cas de Willemott-Newman (cf. 120/s.).
86/ Ces messieurs ont tissé un véritable roman-feuilleton prétendant plusieurs venues de Joseph d’Arimathie au centre druidique de Glastonbury, dont deux fois avec Jésus, enfant puis jeune-homme, et une troisième où il y aurait apporté et caché le Saint-Graal.
87/ Notons à ce sujet, avec M. Raynal : "Il est intéressant de remarquer que cette "tradition" occulte a trouvé un témoin de choix dans le poète William Blake qui en fait le thème de son poème Jérusalem, Avalon-Glastonbury étant donné comme la "Jérusalem de l’Occident".
Or Blake est une référence, comme chacun sait : occultiste, syncrétiste, passablement sataniste et manichéen, il était par son père disciple de Jacob Boehme et de Swendenborg, ayant au surplus des visions "angéliques" comme ce dernier." (p. 45).
88/ "Tugdual 1er." se présente comme "archevêque de Dol et des Celtes, de l'Eglise Catholique Celtique et Abbé de l’Abbaye de la Ste Présence à Dolay, dans l’ordre de S. Colomban." (p. 12).
89/ Cette fable, concernant leur origine, constitue "un pont très commode pour infuser dans le christianisme un pseudo christianisme, en fait le panthéisme druidique sous forme ésotérique."
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2. L’ "Eglise Celtique" :
90/ "Nous retrouvons ici Mgr. de Willemott-Newman 6e Patriarche de Glastonbury, car Glastonbury est, parait-il, le grand centre druidique - centre d’étude et centre initiatique où l’on retrouve aussi l’inévitable Graal !
Donc, les Patriarches de Glastonbury sont les chefs d'une Eglise Celtique, occidentale et hypersyncrétiste, l’archevêque de Dol étant le chef de la branche française de la même secte."(Et.R.p.12)
91/ Voilà donc de qui Laborie tient son "1er sacre" ! (cf. 69/)
92/ Notons, en outre, qu’un membre de cette secte a assisté à la la Messe de M. l’abbé Seuillot à Nice, ayant prêté le calice (peut-être "le Graal"!?) que M l’abbé Seuillot, ordonné prêtre le 29/6/1977 par Mgr Lefebvre, a utilisé, sans probablement avoir su exactement sur le moment avec qui il avait affaire !? ...
L’abbé Seuillot a constamment été lié depuis aux "guérardiens", et a fait l’éloge de Guérard après son décès, dans son "Bulletin Dominical" n° 255, du 6/3/1988.
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3. Le cas d’Erni :
93/ Nous allons constater très vite qu’en voilà un de plus qui prétend porter plus qu’il ne peut.
Avant son "3ème sacre" par Wolsey (cf. 72/) qui le rattache à la 1ère branche Mathew par Willemott-Newman, J. Erni avait "reçu un 1er sacre" le 6/6/1946 de D.W. de Ortega Maxey (donc en même temps que Willemott : cf. 73/) qui le rattache plus directement à cette 1ère branche, puis un "2ème " le 14/4/1955 de E. Fusi, de la "Communauté Mariavite d’Italie", dont voici la filière :
94/ Fusi fut "sacré" le 24/5/1953 par N. Maas ("Com. Mar. d'All."), lui-même "sacré" le 9/10/1949 par Kowalsky, chef de la "Communauté Mariavite de Pologne" unie à Utrecht, lui-même "sacré" le 5/10/1909 par G. Gul, janséniste d’Utrecht, assisté de Mathew.
95/ "Erni, longtemps pasteur dansl’Eglise Libre Suisse, a fondé la ligue oecuménique de l’Unité Chrétienne et a regroupé autour de son siège Ecclésial Oecuménique diverses sectes comme l’Eglise Catholique Orthodoxe et Gallicane de Mgr. Poncelin d’Eschevannes et le groupe de Mgr. M. Cantor à Rouen, Primat de Normandie de l’Eglise Gallicane (en 1966) :
96/ il est instructif de remarquer que le dit groupe de Mgr. Cantor a depuis lors quelque peu modifié sa présentation puisqu’il est devenu "l’Eglise Catholique Traditionnelle"... c’est décidément un adjectif qui plait beaucoup à certains !" (Et. R. p. 40)
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4. Le cas de Stumpfl :
97/ Avant son "2ème sacre" par Willemott-Newman (cf. 71/), A. Stumpfl avait "reçu un 1er sacre" le 3/6/1924 de P.G. Vigué de l’Eglise Gallicane, lui-même "sacré" le 28/12/ 1921 par L.P. Giraud, lui-même "sacré" le 21/6/1911 par Julius Houssaye, "Patriarche Gallican", "ex-Abbé Julio, célèbre comme occultiste et auteur d’un rituel liturgique assez particulier" (Et. R. p. 10 et 39), lui-même "sacré" le 6/12/1904 par P. Miraglia Gulotti de l’Eglise Indépendante d’Italie, lui-même "sacré" le 6/5/1900 par J.R. Villatte,"vieux catholique d’Amérique du Nord", fondateur de l’Eglise Gallicane par le truchement de Houssaye.
98/ Ce Villatte se rattache à une double filière :
1°) aux vieux catholiques par son "1er sacre" en juin 1885 par Herzog (V.C. Suisse), lui-même "sacré" le 18/9/1876 par Reinkens (de Bonn : cf. 33/), lui-même "sacré" le 11/8/, 1873 par Heykamp, 9ème successeur de la lignée janséniste d’Utrecht (cf. 30/) ;
99/ 2°) à une branche d’Orient par son "2ème sacre" le 29/5/1892 par "Julius 1er Alvarez, Ev. de Ceylan", de l’ "Eglise Syro-Malabare", lui-même "sacré" le 29/7/1889 par "Paul-Athanase, Ev. de Kottayan", "métropolite de Malabar", en Inde, lui-même "sacré" en 1877 par Mgr. Bedros, "Evêque Syro-Jacobite d’Emesa", devenu "Patriarche Syro-Jacobite sous le nom de Ignace-Pierre III d’Antioche.
