Revue Sub Tuum Praesidium, n ̊ 31 - 32 (Octobre 1992)
NUMÉRO SPÉCIAL
CRI D’ALARME !
COLLUSIONS DES "GUÉRARDO-THUCISTES"
AVEC DES SECTES
ET INFILTRATIONS
PARMI LES
" T R A D I T I O N A L I S T E S"
2. L'ECHO DE LA TRADITION
UNE DOUBLE LIGNÉE SCHISMATIQUE
EXPRESSÉMENT CONDAMNÉE PAR LA SAINTE EGLISE
4°) Observations sur ces divers autres maillons de la 1ère branche issue de Mathew :
4. Le cas de Stumpfl :
100/ Dans cette filière, il importe de revenir sur L. P. Giraud, de l’ "Eglise Gallicane" pour laquelle il "sacre" le 2/2/1930 B. I. Jalbert-Ville, qui "sacre" le 21/6/1951 L. J. Fournie. Mais, ce qui est plus révélateur, il "sacre" le 21/7/1913 J. Bricaud, "Patriarche de l’Eglise Gnostique" et le 5/1/1936 Constant Chevillon, "Patriarche de l’Eglise Gnostique", "sous le nom du Tau Harmonius"(Et. R. p. 40).
101/ Cette "Eglise Gnostique est la facette religieuse d’une secte maçonnique assez spéciale, le Martinisme, férue de Magie, d’Occultisme, de Liturgie appelée Théurgie et de Politique ... pseudo-droitière, puisque de bons esprits y ont vu l’origine de la Synarchie." (Et. R. p. 39).
102/ Rappelons (cf. 13/) que cette secte est une des organisations qui ont manigancé l’invasion des structures ecclésiastiques catholiques pour opérer la révolution comme de l’intérieur.
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UNE DOUBLE LIGNÉE SCHISMATIQUE
EXPRESSÉMENT CONDAMNÉE PAR LA SAINTE EGLISE
5°) L'initié aux "5 sacres" ou un carrefour du labyrinthe des mille et une sectes :
103/ Voici le résultat de l’analyse de M. Raynal à ce sujet : Parmi ce dédale de sectes, "un homme bénéficie d’une place privilégiée car il se retrouve partout : il s’agit de Willemott-Newnam, l’évêque aux 5 consécrations... nous savons que cet évêque (car il l’est peut-être après tout...) a reçu en fait 5 consécrations épiscopales différentes, du moins dans ce document (20 pages de filiations apostoliques : cf. Et. p. 7) car, en fait,il y en a plusieurs autres supplémentaires :
104/ la 1ère le 10/4/1944 dans sa propre lignée patriarchale,
105/ la 2ème le 29/4/1945 dans la lignée issue de l’Eglise Chaldéenne Uniate,
106/ la 3ème le 20/5/1945 dans la lignée issue de Mgr. Sanchez y Gamacho,
107/ la 4ème le 24/8/1945 dans la lignée de l’Eglise Vieille Catholique américaine issue du Patriarche d’Antioche par Mgr. Villatte,
108/ la 5ème le 6/6/1946 dans la lignée issue des Jansénistes de Hollande à travers Mgr. Mathew et par Mgr. de Ortega-Maxey.
109/ Grâce à ces 5 consécrations, toutes les filières, sauf une, convergent vers Mgr. Willemott-Newman, et la seule qui fait exeption est venue lui demander une reconsécration, celle de Mgr. Stumpfl en 1947... ce Mgr. (W.-N.) apparaît donc bien comme un axe, un centre grâce auquel toutes les filières épiscopales des diverses sectes sont transmises à ses consacrés." (Et. R. p. 8 et 11).
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5°) L'initié aux "5 sacres" ou un carrefour du labyrinthe des mille et une sectes :
110/ Il va nous falloir reprendre brièvement chacune de ces 5 filières.
1. Les filières Willemott-Newman 5, 2 et 3 :
111/ Commençons par les plus simples. Nous avons déjà cité (73/) la 5ème.
112/ Voici pour les deux autres : "Deux lignées sont assez simples, non que leurs dessous ne puissent rien révéler d’'instructif, mais elles constituent des rameaux distincts du reste, comme des sortes de culs-de-sac rattachés au tout par la seule personnalité de Mgr. Willemott-Newman.
113/ Il s’agit d'abord de la lignée assez courte issue d’un évêque mexicain catholique romain, Mgr. Sanchez y Gamacho,
114/ puis de la lignée issue du Patriarche des Chaldéens unis à Rome depuis 1830.
115/ Dans un cas comme dans l’autre, l’origine parait indiscutable, mais les hommes figurant sur la liste depuis le début du XXème siècle seraient au contraire à discuter, tant ils sont visiblement différents." (Et. R. p. 8).
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2. L'ECHO DE LA TRADITION
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EXPRESSÉMENT CONDAMNÉE PAR LA SAINTE EGLISE
5°) L'initié aux "5 sacres" ou un carrefour du labyrinthe des mille et une sectes :
110/ Il va nous falloir reprendre brièvement chacune de ces 5 filières.
1. Les filières Willemott-Newman 5, 2 et 3 :
116/ Voilà donc pour la 2e : Jean IX, Patriarche des Chaldéens, reconnu chef du rite Uniate par Pie VIII le 5/ 7/1830, sacre en 1840 le Patriarche Nicolas I, qui sacre en 1848 le Patriarche Joseph I, qui sacre en 1879 le Patriarche Elie XXV, qui sacre en 1895 le Patriarche Khed Jesus V, qui sacre en 1900 le Patriarche Emmanuel II, qui "sacre" en 1917 A. Lerferne, qui "sacre" le 4/5/1925 A. Brook, qui "sacre" le 16/9/1934 Ch. Keller, qui "sacre" le 29/4/1945 Willemott-Newman.
117/ Puis, pour la 3e : Mgr. Sanchez y Gamacho "sacre" en 1899 dans la chapelle du Prince Amédée de Savoie le Comte Benoît Dankin, qui "sacre" en 1905 à Londres J. Ulrich Vernon Herford, qui "sacre" le 28/2/1925 W. Krigt, qui "sacre" le 18/10/1931 Wedley Batlette, qui "sacre" le 20/ 5/1945 Willemott-Newman.
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5°) L'initié aux "5 sacres" ou un carrefour du labyrinthe des mille et une sectes :
110/ Il va nous falloir reprendre brièvement chacune de ces 5 filières.
2. Les filières Willemott-Newman 4 et 1 :
118/ Nous avons vu (99/) la filière allant de Mgr. Bedros ou "Ignace-Pierre III" à Villatte et celle allant du janséniste Heykamp au même Villatte (98/).
119/ C’est par ce dernier que passe la 4ème filière comme suit : Villatte "sacre" le 29/12/1915 Lhyod, qui "sacre" le 29/9/1929 Churchill Sibley, qui "sacre" le 6/ 10/1935 J.S.Ward (tous 3 "vieux catholiques d'Amérique du Nord"). Puis, Ward "sacre" le 24/8/1945 Willemott-Newman.
120/ Enfin, la 1ère filière, est celle des "Patriarches de Glastonbury", de l’Eglise Celtique, dont voici la composition : Mgr. Bedros, devenu le "Patriarche Syro-Jacobit Ignace-Pierre III d'Antioche" (cf. 99/), "sacre" le 2/6/1866 J. Ferrette, qui "sacre" en 1874 R.W. Morgan comme "1er Patr. de Glastonbury", lequel est "reconsacré" en 1875 par l’Anglican F.G. Lee, lui-même "reconsacré" à Venise peu avant dans la même année 1875 par trois "évêques", un Grec, un Syro-Melchite et un Romain.
121/ Puis Morgan, assisté de Lee, "sacre" le 6/3/1879 Stevens (comme 2ème Patr. de Gl.), lequel "reconsacre" le 8/5/1890 (comme 3ème Patr. de Gl.) un Evêque de l’Eglise Catholique Arménienne Uniate réunie à Rome depuis 1742, Mgr. Cherchemian, après que celui-ci soit passé à l’Eglise Celtique.
122/ Cherchemian "sacre" le 2/11/1897 A.C. Mac Lagen (comme 4ème Patr. de Gl.), qui "sacre" le 4/6/1922 H.J Hérard (comme 5ème Patr. de G1.), qui "sacre" le 13/6/1943 B.W. Crow, "Primat de l’Eglise Ancienne Catholique Orthodoxe", qui "sacre" le 10/4/1944 F.G. de Willemott-Newman comme "6ème Patriarche de Glastonbury".
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3. Utiles précisions à noter :
123/ Notons, à propos de la source de cette 1ère filière "Ignace-Pierre III", avec M. Raynal :
"Décidément ce Patriarche syrien avait un esprit missionnaire bien poussé, pour s’occuper à la fois de l’Inde (par lui-même), de l’Europe (par Ferrette), et de l’Amérique (par Villatte), et aussi un sens "œcuménique" encore plus vif puisque ses missionnaires partaient fonder des Eglises toutes différentes de la sienne propre.
Cela n’est pas pour nous surprendre outre mesure car l’œcuménisme (un certain oecuménisme fait de la juxtaposition contre-nature de credos différents) est un trait constant dans les Sectes que nous avons évoquées au passage : ce qui est logique chez elles, puisque les formules doctrinales ne sont justement que des formules qui servent non à exprimer la réalité, mais au contraire à la déguiser.
C’est ce qui explique que nous puissions voir leurs évêques se consacrer mutuellement d’une secte à l’autre, malgré toutes les différences doctrinales apparentes.
124/ Le cas de Mgr de Willemott-Newman est particulièrement frappant, lui qui, par le biais de 5 consécrations épiscopales indiquées ici, se rattache au moins à 3 credos différents." (Et. R. p. 13).
125/ Notons encore cette judicieuse explication :
"Que signifie ce périple Syrie-Inde-Ceylan-Amérique du Nord (à propos des filières 4 et 1) ?
Pour en avoir une idée, peut-être ne serait-il pas inutile de faire le rapprochement avec la situation à cette époque :
l’Inde et Ceylan, sous domination anglaise, étaient le foyer où s’élaboraient les doctrine théosophiques, et certains européens s’y montraient très actifs et entreprenants :
c’est ainsi que le colonel Olcott, adjoint de Mesdames Beasant et Blavatsky, réintroduisait le monachisme bouddhique à Ceylan d’où il avait disparu."
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3. Utiles précisions à noter :
126/ Notons enfin, avec l’abbé Leroux (qui cite ses sources), dans son livre : "J.P.II : Pape de Tradition ou de Révolution ?" (p. 63s.), en un paragraphe intitulé : "La formation philosophique de J.P.II" :
"C’est à Wadowice que le jeune Karol Wojtyla rencontre M. Kotlarcyck" sous la direction duquel il sera acteur de théâtre.
127 "Kotlarcyck lut et médita des textes de la tradition théosophique (d’Héléna Petrovna Blatvatsky...)... de la tradition hébraïque (Ismar Elbogen), fondant le tout dans une synthèse tout à fait personnelle.
128/ Annie Bezant et Rudolf Steiner furent les successeurs de Mme Baltvatsky à la tête de la société de théosophie.
Le christianisme de ce dernier était un christianisme "cosmique", adogmatique et, bien sûr, évolutionniste.
Il comporte une initiation à la magie occultiste qui met ses adhérents en liaison avec des "forces" qui permettent l’exercice de la "pensée hors du corps".
Les moyens de diffusion du théosophisme steinérien étaient et restent encore le théâtre, la danse, etc ...
129/"Kotlarcyck... ne s’appuyait pas seulement sur le romantisme polonais, mais aussi sur les mystiques de l’Est et de l’Ouest et sur Rudolf Steiner et son Gothéanum à Dornarch" (Triades, n° 1, p. 82-86)...
130/ Pour Karol Wojtyla, "l’influence de l’expérience vécue avec Kotlarcyck sera profonde et durable" ...
Les liens étroits entre Kotlarcyck et Karol Wojtyla se manifestèrent encore lorsque ce dernier, – déjà cardinal de Cracovie –, écrivit l’introduction du livre de son ancien professeur de théâtre, "L’art du mot vivant", dans lequel Kotlarcyck révélait ses pensées.
C’est aussi le cardinal qui prêcha lors des funérailles de son ami."!...
131/ On comprend ainsi plus aisément les deux cérémonies initiatiques publiques de J.P.2 aux Indes, et sa participation à des rites animistes au Togo (cf. S.T.P. 4, 2 ; 6,32 ; 9,43 ; 25,14).
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6°) L’Eglise Latine de Toulouse :
132/ "Cette organisation qui portait depuis sa création (1965) le nom de
Eglise Vieille Catholique, branche française,
avait adopté en 1972 l’étiquette nouvelle et anodine de :
Communauté ecclésiale catholique latine...
courant mai 1973, elle a repris le terme Eglise en y ajoutant l’adjectif "traditionnelle", soit ...
Eglise Catholique Latine Traditionnelle." (Et. R. p. 1)
133/ Voici comment en 1974 le P. Barbara en expliquait l’origine dans "Forts dans la Foi" :
" A l’origine de ce schisme, il y a deux hommes : J. Laborie et Y. Lavigne.
Habitants de Toulouse, ils fréquentaient l’église paroissiale de la Dorade où ils servaient très souvent la Messe à leur curé. Un jour ils s’ouvrirent à leur pasteur du désir d’être prêtres, mais sans passer par le séminaire.
Le bon Chanoine Barthas (frère de l’auteur des ouvrages sur Fatima) leur fit comprendre que ce n’était pas possible.
"Alors, me dit-il quelque temps avant de mourir, j’ai perdu mes deux servants... Un jour j’ai appris qu’ils avaient été ordonnés prêtres par un évêque schismatique... sans avoir fait de séminaire".
134/ Cette ordination reçue d’un évêque schismatique leur fit encourir la suspense a divinis réservée au St. Siège (cf. can. 2372)...
Puis ce fut le sacre des prêtres ou prétendus tels... et la consommation de leur schisme... Leur prétendue église est donc bien schismatique." (F.F. 31, p. 16s.)
135/ "Y. Lavigne, bien que marié et divorcé, a reçu la consécration épiscopale en même temps que son compère Laborie." (ibid. p. 19).
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6°) L’Eglise Latine de Toulouse :
1. Quelques dates :
136/ Voici quelques dates marquantes (cf. Et. R. p. 23s.) :
30/10/1965 : "ordination" de Laborie à Paris par Poncelin d’Eschevannes.
2/10/1966 : "1er sacre" par "Tugdual I".
137/ 15/10/1966 : "Lettre hebdomadaire sur les Signes des Temps" (commencée en 1964) n° 104 "Espis et Taizé" ;
14/4/1968 : Lettre n° 182 faisant état de l’excellent accueil de "l’évêque conciliaire de Lourdes, Mgr. Théas lors du pèlerinage "vieux catholique" conduit par Laborie et Lavigne ;
15/8/1968 : Lettre n̊ 198 "Espis et Zeitoum", sur l’aggiornamento et l’oecuménisme en faveur des "vieux catholiques".
138/ 26/8/1968 : "2ème sacre" de Laborie et "sacre" de Lavigne par Cannivet à Toulouse.
139/ Juin 1969 : fondation de la revue "Foi et Tradition", 1ère formule, comme organe de l’Eglise Vieille Catholique (branche française).
140/ 12/9/1972 : "ordination" à Toulouse par Laborie de l’ex-frère des Ecoles Chrétiennes Y.O. Contamin.
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6°) L’Eglise Latine de Toulouse :
1. Quelques dates :
141/ Sept.-Oct. 1972 : la revue "Foi et Tradition" se métamorphose en même temps que la secte et devient le "Bulletin de la Communauté Ecclésiale Catholique Latine".
142/ 6/1/1973 : Appel solennel de Laborie à "Paul 6" pour la reconnaissance du Rite Latin Uniate au profit de sa secte.
143/ 21/3/1973 : Laborie "nomme" Y. O. Contamin "Abbé bénédictin", et lui-même s’attribue le titre de "Primat".
144/ 15/5/1973 : entrée de 2 autres pseudos-évêques, Claude Nanta del Torrini "sacré" en 1966 et B. Soubié "sacré" en 1968, dans la secte, qui se présente dès lors comme "Eglise Latine Traditionnelle".
145/ "Mai-Juin 1973 : "Foi et Tradition" fait le forcing dans le sens traditionnel... serment anti-moderniste et serment anti-maçonnique... change à nouveau de couverture (en sept.-oct.)... et devient le bulletin "Interdiocésain" de l’Eglise Catholique Latine" (Et. R. p. 24)
146/ "Enfin dans son numéro de nov.-déc., est publié un article où "le P. Quénard, O.P., ami de la secte, affirme comme certaine et imminente la reconnaissance par Rome comme Rite Uniate" (Et. R. p. 24).
