Se passer des sacrements
Publié : sam. 14 oct. 2023 18:40
Question de Bénédicte LIOGER à Monsieur l'Abbé Zins (à propos de votre dernière vidéo youtube du 13 octobre 2023)
Monsieur l’Abbé, comment l’assistance à une messe St Pie V peut-elle être assimilée à l’assistance à un culte a-catholique ??? Si un prêtre catholique a, comme cela peut se présumer du fait qu’il célèbre une messe dans le rite traditionnel, l’intention de faire ce que veut l’Église, utilise la bonne matière et prononce la bonne forme de consécration, la consécration n’est-elle pas valide ? N’en est-il pas de même pour les autres sacrements ?
Et si l’on objecte que, lorsque le prêtre ne professe pas intégralement la foi catholique, il n'est pas licite d'assister à sa messe, à quelle messe pourra-t-on assister ? Je ne connais pas de prêtre qui remplisse ces conditions. Beaucoup professent des erreurs en croyant défendre la vérité. Si l’on remet en cause les sacrements dispensés par le clergé catholique en raison de telle ou telle erreur professée, plus aucun sacrement n’est conféré validement, et cela depuis bien longtemps.
Mais l’Église catholique ne nous enseigne-t-elle pas : d’une part que les prêtres, à la différence du pape, ne sont pas infaillibles ; et d’autre part qu’ils agissent in Persona Christi, et non en leur propre nom, et que c’est Jésus-Christ qui consacre et pardonne ? N’est-ce pas Jésus-Christ qui confère tous les sacrements, lesquels sont efficaces ex opere operato et non pas ex opere operantis ? On ne communie pas au prêtre, ni à ses erreurs éventuelles, mais à Notre Seigneur Jésus-Christ qui a promis d’être réellement et substantiellement présent chaque fois que le prêtre prononce les paroles qu’il a ordonné de prononcer. Ne commet-on pas une faute contre la foi en ne voyant pas dans le prêtre la Personne de Jésus-Christ ou en ne considérant pas que le prêtre (à la différence du pape) est faillible sans être pour autant excommunié ?
A-t-on le droit de mettre en péril notre salut en se privant de sacrements alors même qu’on participe à un culte objectivement catholique ? Un mourant n’a-t-il pas le droit de recourir à n’importe quel prêtre, même excommunié, pour recevoir la grâce sacramentelle de l’extrême onction ? N’en est-il pas de même quand on est en péril de mort spirituelle ? Qui peut sans témérité espérer persévérer dans l’état de grâce et obtenir la récompense céleste sans le secours des mérites de Jésus-Christ et de la grâce sacramentelle. Qui peut prétendre avoir une contrition suffisante, obtenir tous les fruits d’une communion spirituelle et rester fidèle jusqu’au bout ?
Je manque de temps pour argumenter plus longuement et avec toute la précision requise en la matière, mais cette question est trop importante pour en rester là. Je me demande vraiment de quel côté est le défaut de foi catholique, d’espérance et de charité. Il est grave d’induire en erreur les fidèles et de mettre en péril leur salut en les éloignant des sacrements.
Monsieur l’Abbé, comment l’assistance à une messe St Pie V peut-elle être assimilée à l’assistance à un culte a-catholique ??? Si un prêtre catholique a, comme cela peut se présumer du fait qu’il célèbre une messe dans le rite traditionnel, l’intention de faire ce que veut l’Église, utilise la bonne matière et prononce la bonne forme de consécration, la consécration n’est-elle pas valide ? N’en est-il pas de même pour les autres sacrements ?
Et si l’on objecte que, lorsque le prêtre ne professe pas intégralement la foi catholique, il n'est pas licite d'assister à sa messe, à quelle messe pourra-t-on assister ? Je ne connais pas de prêtre qui remplisse ces conditions. Beaucoup professent des erreurs en croyant défendre la vérité. Si l’on remet en cause les sacrements dispensés par le clergé catholique en raison de telle ou telle erreur professée, plus aucun sacrement n’est conféré validement, et cela depuis bien longtemps.
Mais l’Église catholique ne nous enseigne-t-elle pas : d’une part que les prêtres, à la différence du pape, ne sont pas infaillibles ; et d’autre part qu’ils agissent in Persona Christi, et non en leur propre nom, et que c’est Jésus-Christ qui consacre et pardonne ? N’est-ce pas Jésus-Christ qui confère tous les sacrements, lesquels sont efficaces ex opere operato et non pas ex opere operantis ? On ne communie pas au prêtre, ni à ses erreurs éventuelles, mais à Notre Seigneur Jésus-Christ qui a promis d’être réellement et substantiellement présent chaque fois que le prêtre prononce les paroles qu’il a ordonné de prononcer. Ne commet-on pas une faute contre la foi en ne voyant pas dans le prêtre la Personne de Jésus-Christ ou en ne considérant pas que le prêtre (à la différence du pape) est faillible sans être pour autant excommunié ?
A-t-on le droit de mettre en péril notre salut en se privant de sacrements alors même qu’on participe à un culte objectivement catholique ? Un mourant n’a-t-il pas le droit de recourir à n’importe quel prêtre, même excommunié, pour recevoir la grâce sacramentelle de l’extrême onction ? N’en est-il pas de même quand on est en péril de mort spirituelle ? Qui peut sans témérité espérer persévérer dans l’état de grâce et obtenir la récompense céleste sans le secours des mérites de Jésus-Christ et de la grâce sacramentelle. Qui peut prétendre avoir une contrition suffisante, obtenir tous les fruits d’une communion spirituelle et rester fidèle jusqu’au bout ?
Je manque de temps pour argumenter plus longuement et avec toute la précision requise en la matière, mais cette question est trop importante pour en rester là. Je me demande vraiment de quel côté est le défaut de foi catholique, d’espérance et de charité. Il est grave d’induire en erreur les fidèles et de mettre en péril leur salut en les éloignant des sacrements.