conversion des juifs/fin des temps /éclipse de l'Eglise

[JCL]

Comme on peut le voir dans Dom Gueranger entre autres ,spécialement dans certains des derniers Dimanches après la Pentecote,il est tout à fait catholique et traditionnel de s'attendre à une conversion massive des juifs à la fin des temps et à une restauration"d'Israel".(Ce qui ne signifie pas bien sur de devoir etre "sioniste".)
Par exemple l'introduction du XXIII eme Dimanche après la Pentecote de l'année liturgique de Dom Gueranger p537/538/539 dans mon édition:
entre autres ".Messes dominicales...En celles-ci, meme autrefois ,l'Eglise, comme on le voit dans ce passage, sans perdre de vue le dénouement final de l'histoire du monde...Comme on le voit ce passage (l'ancienne épitre quand l'Eglise faisait commencer l'Avent plus tot ,Jérémie XXIII 5-8)
s'applique ainsi très bien à la conversion des juifs et à la restauration d'Israel annoncée pour les derniers temps...La sainte Eglise dit il (citation de l'Abbé Rupert) met tant de zele à s'acquitter des supplications, des prières, et des action de grace pour tout les hommes demandé par l'Apotre, qu'on la voit rendre grace pour le salut à venir des fils d'Israel ,qu'elle sait devoir etre un jour unis à son corps. Comme en effet ,à la fin du monde leurs restes seront sauvés, dans ce dernier office de l'année elle se félicite en eux comme en ses futures membres."
(cf aussi I Tim. II i; Rom.IX 27.)
Ma question est de savoir comment les juifs pourront ils etre unis au corps de l'Eglise, devenir membres d'une Eglise éclipsée, sans Pape ,éparpillée en chapelles divisées ?
(Excusez les fautes d'accent svp je n'arrive pas à me servir du correcteur d'orthographe et ne sais pas faire certains caractères.)

[Abbé Zins]

Comme on peut le voir dans Dom Gueranger entre autres ,spécialement dans certains des derniers Dimanches après la Pentecote,il est tout à fait catholique et traditionnel de s'attendre à une conversion massive des juifs à la fin des temps et à une restauration"d'Israel".(Ce qui ne signifie pas bien sur de devoir etre "sioniste".)
Par exemple l'introduction du XXIII eme Dimanche après la Pentecote de l'année liturgique de Dom Gueranger p537/538/539 dans mon édition:
entre autres ".Messes dominicales...En celles-ci, meme autrefois ,l'Eglise, comme on le voit dans ce passage, sans perdre de vue le dénouement final de l'histoire du monde...Comme on le voit ce passage (l'ancienne épitre quand l'Eglise faisait commencer l'Avent plus tot ,Jérémie XXIII 5-8)
s'applique ainsi très bien à la conversion des juifs et à la restauration d'Israel annoncée pour les derniers temps...La sainte Eglise dit il (citation de l'Abbé Rupert) met tant de zele à s'acquitter des supplications, des prières, et des action de grace pour tout les hommes demandé par l'Apotre, qu'on la voit rendre grace pour le salut à venir des fils d'Israel ,qu'elle sait devoir etre un jour unis à son corps. Comme en effet ,à la fin du monde leurs restes seront sauvés, dans ce dernier office de l'année elle se félicite en eux comme en ses futures membres."
(cf aussi I Tim. II i; Rom.IX 27.)
Ma question est de savoir comment les juifs pourront ils etre unis au corps de l'Eglise, devenir membres d'une Eglise éclipsée, sans Pape ,éparpillée en chapelles divisées ?
(Excusez les fautes d'accent svp je n'arrive pas à me servir du correcteur d'orthographe et ne sais pas faire certains caractères.)

Il faut noter tout d’abord que Dom Guéranger est décédé avant d’avoir achevé de rédiger l’Année Liturgique, et que ce tome du temps après la Pentecôte n’est pas de sa plume, mais d’un moine qui a été chargé de l’achever.

Ensuite il y a lieu de distinguer entre la conversion de l’ensemble des « restes d’Israël », mis à part les plus puissants qui demeureront d’acharnés anti-Christ et anti-Chrétiens même après la chute spectaculaire de l’Antéchrist, avec "une restauration d’Israël" si on l’entend d’un retour à l’ancienne alliance à présent définitivement caduque et remplacée par la Nouvelle et éternelle Alliance.

Il est démontré au chapitre 20 de mon livre sur l’Antéchrist que la plupart des Prophéties concernant le retour des juifs à Jérusalem impliquant leur conversion préalable concernent leur retour de la déportation à Babylone, et que seulement certaines peuvent être appliquées au retour actuel des “sionistes” en vue de leur conversion collective.

Puis, il ne faut pas oublier que tous les événements anormaux décrits pour la période de la fin du monde sont caractérisés par Saint Paul sous l’inspiration de l’Esprit-Saint par l’appellation de « mystère d’iniquité » (II Thes. 2,7).

Qui dit en cette optique révélée mystère, dit vérité révélée nous dépassant. Voyez ici et message suivant.


Par qui doit être réalisée cette réunion des « restes d’Israël » à la Sainte Eglise ?


« Tout cela se rapporte à Elie et Hénoch, qui viendront au temps de l’Antéchrist. Ce qui est très bien ordonné, car après avoir énoncé le rejet des Juifs par la figure du parvis, il indique tacitement à la suite leur restauration.

Il est clair, en effet, que les Juifs doivent se convertir à la foi du Christ à la fin du monde, par la prédication d’Elie et Hénoch.» (Saint Ambroise, in Apoc. 11,3)


« Que par l’entremise du grand et admirable Elie, qui leur expliquera la Loi [ et plus encore les Prophètes ] aux derniers temps et avant le Jugement, les Juifs seront amenés à croire au Christ véritable, c.à.d. notre Christ, c’est le sentiment des fidèles et l’objet fréquent de leurs conversations.» (Saint Augustin, Cité de Dieu 20,29)


« Ou encore, selon le sens symbolique, Elie retournera le coeur des pères, c.à.d. des Juifs, vers les fils, à savoir le Christ et les Apôtres qui, d’origine juive selon la chair, en sont les fils ; et le coeur des fils vers les pères, autrement dit des Chrétiens [dont les tout premiers furent aussi d’origine juive] vers les Juifs.

Ce qui revient à dire : Elie fera que les Juifs auront foi dans le Christ et les Chrétiens, de sorte que la Foi et la Religion Chrétienne se répandent parmi les Juifs et que par conséquent les uns et les autres n’aient plus qu’un même coeur, ou en d’autres termes une même Foi et Religion, et un même culte envers le Christ.

Ainsi l’exposent Saint Jean Chrysostome in Mt. 17,10 et Saint Jean Damascène, De Fide 4,27 ; cf. a. Saint Jérôme in Mal. 4,5).» (Cornélius a Lapide, in Mal. 4,5)



« Elie viendra certes, et il restituera toutes choses.» (Mt. 17,10 ; Lc. 9,11)


« « Elie restituera toutes choses », car durant l’avènement de l’Antéchrist tous seront séduits ; mais après la mort de l’Antéchrist, ils seront tous restitués à la Foi, à cause de la prédication d’Elie.» (Saint Thomas in Mt. 17,10)


(Toutes ces citations se trouvent en mon commentaire sur les Lamentations.)

[JCL]

Merci de tous ces éclairages.
A propos de Dom Gueranger et de la partie achevée non par lui même mais par un moine,j'en avais la notion, sans savoir précisément à partir de quelle partie mais je crois devoir dire pour pratiquer l'Année liturgique de Dom Gueranger depuis longtemps et régulièrement que ce moine me semble avoir du être vraiment un très fidèle et très proche disciple de Dom Gueranger et profondément pénétré de sa pensée car il faut vraiment le savoir pour remarquer une différence entre cette partie et le reste.
Il serait intéressant d'ailleurs de savoir qui il est et quelques informations sur ses rapports avec Dom Gueranger ,et comment il a été amené ,choisi, pour terminer cet ouvrage, qui pour moi est une nourriture spirituelle "essentielle".

[JCL]

Post -scriptum sur l'année liturgique "de Dom Gueranger":

Il faut préciser que ce n'est pas tant l'année liturgique "selon Dom Guéranger" ou son successeur, qu'un condensé de la pensée de l’Église et des pères ou docteurs et théologiens autorisées ,plein de références ,expliquant le sens donné par l’Église au déroulement de l'année, ses grandes fêtes, lectures des Dimanches, et fêtes des Saints du jour.
Sans néanmoins sans doute prétendre à la note d'infaillibilité ,sauf en les répétitions de ce qui a cette note, ni à l’exhaustivité, mais reflétant je crois très profondément l'essentiel de la pensée de l’Église ,sous une forme condensée mais assez consistante pour éclairer guider dans et comprendre ce que l’Église veut enseigner par ce moyen de l'année liturgique.

[Si vis pacem]

 

 
A propos de Dom Gueranger et de la partie achevée non par lui même mais par un moine,j'en avais la notion, sans savoir précisément à partir de quelle partie mais je crois devoir dire pour pratiquer l'Année liturgique de Dom Gueranger depuis longtemps et régulièrement que ce moine me semble avoir du être vraiment un très fidèle et très proche disciple de Dom Gueranger et profondément pénétré de sa pensée car il faut vraiment le savoir pour remarquer une différence entre cette partie et le reste.
Il serait intéressant d'ailleurs de savoir qui il est et quelques informations sur ses rapports avec Dom Gueranger ,et comment il a été amené ,choisi, pour terminer cet ouvrage, qui pour moi est une nourriture spirituelle "essentielle".
 

Vous avez une notice sur Dom Lucien Fromage dans le tome 35 (1916) du bulletin de la Société historique et archéologique de l'Orne. En voici quelques extraits :

 
… Dom Guéranger avait laissé son ouvrage principal, l'Année liturgique, inachevé ; neuf volumes comprenant l'Avent, le Temps de Noël, la Septuagésime, le Carême, la Passion, le Temps pascal étaient parus ; il en fallait encore plusieurs consacrés au Temps après la Pentecôte, pour compléter ce trésor d'érudition et de piété destiné à donner aux fidèles le sens des offices de l’Église et à les leur faire goûter. C'était, avec Sainte Cécile, l’œuvre de prédilection de l'Abbé de Solesmes.
 
                    « Si j'ai fait du bien aux âmes, disait-il quelquefois, c'est par l'Année liturgique ».
 
Dom Fromage, initié depuis cinq ans à ses travaux, devait en recueillir l'héritage. Il fut donc « appelé … pour continuer l’œuvre du si regretté Père et Maître ». La tâche était ardue : le nombre des éditions françaises, les traductions anglaise, allemande et italienne témoignaient de la grande faveur dont cet ouvrage jouissait parmi le clergé et les fidèles. Un adversaire lui avait même rendu un éclatant hommage par ces paroles toujours intéressantes à citer : « L'Année liturgique est un des monuments intellectuels du dix-neuvième siècle … style, érudition et amour ; puissance, savoir et charme, tout y est ... Ce livre peut être lu avec intérêt et même passion par les profanes. Mis à la portée de toutes les bourses, il ferait autant de mal (!) à la société moderne que tel pamphlet de Voltaire a pu lui faire de bien. » On était dès lors en droit de se demander si le continuateur ne faillirait pas à sa mission, si l’œuvre du disciple serait digne du maître. La publication du premier volume vint dissiper ces craintes. Les six mille exemplaires de la première édition, enlevés en quelques mois, en furent la meilleure preuve.

« A en juger par ce premier volume, — écrivait alors l'un des plus jeunes frères de Dom Fromage, qui devait, lui aussi, honorer par ses travaux l'ordre bénédictin, — l’œuvre du continuateur ne sera pas, comme il arrive trop souvent dans ces sortes de reprises, une annexe étrangère juxtaposée au corps de l'ouvrage. La suite est bien une suite ; c'est un anneau nouveau d'une même chaîne, ou, si l'on veut, une autre branche poussée sur ce tronc vigoureux, et qui se nourrit de la même sève. L'inspiration est puisée aux mêmes sources fécondes de l’Écriture, de la Tradition et des Pères. On y retrouve encore cette méthode employée avec tant de succès par Dom Guéranger, qui applique l’Histoire à la Théologie pour les éclairer l'une par l'autre. Enfin il n'est pas jusqu'au style biblique du Maître dont le nouvel auteur, ne semble avoir dérobé le secret que pour se l'approprier, mais en y mettant toutefois un cachet, qui lui est propre. Le continuateur a donc conservé à l’œuvre son vrai caractère » ... « si bien que, comme le remarque un critique, « il semble que l’âme de Dom Guéranger ait passé dans son disciple ». Ce n'est pas à dire pourtant qu'il y perde sa personnalité ; il garde au contraire une originalité propre. Son imitation n'est pas servile ; elle est en quelque sorte inconsciente. Si son œuvre ressemble à celle du Maître, c'est qu'il y a entre eux entière conformité de pensées et de sentiments, la même éducation donnée et reçue. Les différences, si l'on veut en signaler, sont plutôt dans la forme et dans la manière » ... « Ainsi, dans la composition, moins de netteté et d'abondance chez le disciple, mais une rapidité et une verve remarquables dans l'exposition. Chez lui la succession des pensées forme un tissu solide et serré, si serré parfois qu'un
œil exercé pourra seul en suivre la trame ». Une autre qualité non moins appréciée des lecteurs, « c'est le charme d'un style original, où l'éclat des images, la beauté et la forme de l'expression n'enlèvent rien à la précision et à l'exactitude théologique des formes ».
Les autres volumes publiés par Dom Fromage ont dignement maintenu la tradition du premier et répondu aux espérances qu'il avait fait concevoir : Science des Écritures, de la Tradition et des Pères, théologie solide, piété communicative, tout concourt, comme dans l’œuvre de Dom Guéranger, à instruire, édifier et sanctifier le lecteur ; Elisée avait ramassé le manteau d'Elie. On peut du reste, en jetant un coup d’œil sur l'index bibliographique, voir, par le nombre des éditions françaises, anglaises et allemandes, que les livres de Dom Fromage ne sont pas moins appréciés que ceux du Maître.

L'ouvrage fut terminé en 1900, mais non sans difficultés. Depuis l'expulsion du 6 novembre 1880, l'abbaye ayant été occupée par les représentants de la force publique, les moines durent se retirer dans les maisons hospitalières de Solesmes et leur magnifique bibliothèque fut dispersée ; cette situation si pénible dura quinze ans. Il n'était pas alors toujours aisé de recourir aux sources d'information pour trouver les documents nécessaires, mais Dom Fromage, travailleur infatigable, soutenu d'ailleurs par le succès de son œuvre, qui lui donnait la certitude d'être utile à l’Église et aux âmes, ne reculait devant aucun obstacle pour arriver au but.

Il faut remarquer cependant que si Dom Fromage a mérité par ses travaux le nom de savant, avant tout il fut moine, c'est-à-dire adonné à la prière, à la méditation et au chant de l'office divin. Il était le modèle de ses frères par sa foi vive, sa piété ardente, sa modestie, son humilité, «son attitude extérieure à la fois réservée et bienveillante». Il avait suivi le conseil de Mabillon :

Que toutes vos pensées et tous vos desseins dans vos études se terminent à vous bien connaître vous-mêmes pour en devenir plus humbles, pour vous cacher aux yeux du monde, et à connaître Dieu de plus en plus, pour l'aimer et le servir plus parfaitement.
 

 

[Si vis pacem]

 

 
Post-scriptum sur l'année liturgique "de Dom Gueranger":

Il faut préciser que ce n'est pas tant l'année liturgique "selon Dom Guéranger" ou son successeur, qu'un condensé de la pensée de l’Église et des pères ou docteurs et théologiens autorisées, plein de références, expliquant le sens donné par l’Église au déroulement de l'année, ses grandes fêtes, lectures des Dimanches, et fêtes des Saints du jour.
Sans néanmoins sans doute prétendre à la note d'infaillibilité, sauf en les répétitions de ce qui a cette note, ni à l’exhaustivité, mais reflétant je crois très profondément l'essentiel de la pensée de l’Église, sous une forme condensée mais assez consistante pour éclairer guider dans et comprendre ce que l’Église veut enseigner par ce moyen de l'année liturgique.
 

Le plus simple pour avoir une idée exacte de la pensée de l’auteur, serait peut-être de lire la préface générale de l’œuvre en question ...
 

[JCL]

Merci beaucoup de toutes ces informations très éclairantes que j'ignorait et ne savait ou chercher.