Brochure de 1983 sur le changement d’attitude de Mgr Lefebvre

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Abbé Zins
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Re: Brochure de 1983 sur le changement d’attitude de Mgr Lefebvre

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Brochure avril 1983 a écrit :

CHAPITRE: III - ANALYSE DE L’ATTITUDE ACTUELLE DE Mgr. LEFEBVRE


8) Tentative de justification de cette attitude actuelle :


3°) Condamnation par les autorités conciliaires de cette attitude de communion dans la désobéissance pratiquée par Mgr Lefebvre :



C'est ce que les évêques conciliaires, sachant à l’occasion se rappeler de la doctrine catholique et se servir du Droit Canon, ne manquèrent pas d’indiquer avec justesse au prélat traditionaliste (cf. le n°d’août 1976 de la "Documentation catholique").


« Le Pape Paul VI a dit : "Nous n’admettons pas..." (Consistoire du 24 mai 1976).

L’obéissance nous est demandée une fois de plus, il s’agit de la transmission de la foi, dans sa pureté et son intégrité.

Ce que nous n’avons pas accepté de Mgr Lefebvre et de ses amis nous ne pouvons l’accepter de qui que ce soit.

Chaque jour à la messe, vous dites : "en union avec le Pape Paul VI, avec notre évêque et son auxiliaire".

Cette prière n’a de sens que ni elle s’incarne dans tous les actes de votre vie.

C’est la grande leçon que nous donne aujourd’hui le drame d’Ecône.»


(Communiqué de Mgr Mamie aux prêtres et fidèles du diocèse de Lausanne, Genève, et Fribourg du 1er juillet 1976).

Ce n'est rien moins que cette lettre qui a commencé à lancer, d'abord au séminaire puis en dehors, la question dite de "l'una cum".
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Abbé Zins
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Brochure avril 1983 a écrit :

CHAPITRE: III - ANALYSE DE L’ATTITUDE ACTUELLE DE Mgr. LEFEBVRE


8) Tentative de justification de cette attitude actuelle :


3°) Condamnation par les autorités conciliaires de cette attitude de communion dans la désobéissance pratiquée par Mgr Lefebvre :



Mgr Mamie précise également dans sa lettre à Mgr Lefebvre du 23 juin 1976, et, dans sa lettre du 26 juin 1976 à l’Abbé Denis Roch, sujet de son diocèse, qu’il n’a nullement autorisé l’ordination sacerdotale de ce dernier.

De même, aucun ordinand actuel d’Ecône n’a l’autorisation de son évêque pour pouvoir être licitement ordonné.

Or si ces divers évêques ont juridiction, Mgr Lefebvre excommunie de sa propre bouche tous les séminaristes qu’il ordonne ainsi, conformément a la monition d’appel des ordinands avant chaque ordination :


« Notre Très Révérend Père et Seigneur en Jésus-Christ, (Mgr Marcel Lefebvre par la grâce de Dieu et du Saint-Siège apostolique évêque "in partibus" de Synnada en Phrygie), ordonne, sous peine d’excommunication, et fait savoir à tous ceux qui sont ici présents pour recevoir les Ordres, qu’aucun d’eux n’ait la témérité de se présenter .. si, né dans un autre diocèse, il n’a pas la permission de son Evêque..» (Cérémonial)
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Abbé Zins
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Brochure avril 1983 a écrit :

CHAPITRE: III - ANALYSE DE L’ATTITUDE ACTUELLE DE Mgr. LEFEBVRE


8) Tentative de justification de cette attitude actuelle :


3°) Condamnation par les autorités conciliaires de cette attitude de communion dans la désobéissance pratiquée par Mgr Lefebvre :



De plus, le canon 2374 du Code précise que de tels ordonnés sont ipso facto suspens de leur Ordre ; ce qu’ont indiqué publiquement le R.P. Romeo Panciroli, porte-parole de la salle de presse du Saint-Siège, dans un communiqué du 1er juillet 1976 et le Cardinal Marty dans un communiqué du 3 juillet 1976 dans lequel il cite de plus le canon 985 n° 7 du Code.

Tout ceci, ainsi que les mesures pratiques que nous allons citer à la suite, ne peut être dénué de valeur et de justesse que si les autorités conciliaires ont perdu toute juridiction du fait de leur hérésie.

Si au contraire elles ont juridiction, il est logique et juste qu’elles frappent sévèrement ceux qui, en pratique, s’y opposent, enfreignent ses attributs et n’en tiennent aucun compte.

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Abbé Zins
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Brochure avril 1983 a écrit :

CHAPITRE: III - ANALYSE DE L’ATTITUDE ACTUELLE DE Mgr. LEFEBVRE


8) Tentative de justification de cette attitude actuelle :


3°) Condamnation par les autorités conciliaires de cette attitude de communion dans la désobéissance pratiquée par Mgr Lefebvre :



Mgr Mamie, après avoir averti dans ses lettres des 23 et 26 juin 1976 citées plus haut, dans lesquelles il rappelle l’interdiction formelle faite à Mgr Lefebvre par "Paul VI" d’ordonner des prêtres, passe à l’exécution de ses menaces :

Mgr Mamie a écrit :

« Vous avez donc été ordonné prêtre à Ecône, le 29 juin par Mgr Marcel Lefebvre. Ce sont là des actes graves qui blessent et qui brisent l’unité voulue par le Seigneur.

Que signifient maintenant pour vous les paroles de la messe "una cum Papa nostro Paulo" ?

Ainsi, conformément à ma lettre du 26 juin 1976, je me vois aujourd’hui contraint de vous notifier canoniquement l’interdiction de tout ministère sacerdotal ou autre, notamment la célébration de l’Eucharistie et l’administration du sacrement de pénitence en tout lieu de mon diocèse.

Cette grave décision m’est dictée non seulement par les exigences canoniques, mais aussi par le souci pastoral d’éclairer les fidèles et de prévenir toute confusion.

Au sujet du sacrement de pénitence, non seulement je vous interdis de l'administrer sur le territoire de mon diocèse, mais je vous refuse le pouvoir de juridiction qui vous est nécessaire pour donner validement l’absolution des péchés (Canon 872), pouvoir qui ne peut vous être accordé que par l’Ordinaire du lieu (canon 874)


(Lettre de Mgr Mamie à l’abbé D. Roch, du 30 juin 1976)

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Abbé Zins
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Brochure avril 1983 a écrit :

CHAPITRE: III - ANALYSE DE L’ATTITUDE ACTUELLE DE Mgr. LEFEBVRE


8) Tentative de justification de cette attitude actuelle :


3°) Condamnation par les autorités conciliaires de cette attitude de communion dans la désobéissance pratiquée par Mgr Lefebvre :



De tels refus de juridiction furent clairement notifiés notamment par le Cardinal Marty (3.7.76), Mgr Lallier de Besançon (11.7.76), Mgr Puech de Carcassonne (0.7.76), les "évêques conciliaires" tant suisses que français ou autres, étant tous solidaires de ces mesures.

Aussi, de deux choses l’une.

Ou ces évêques ont juridiction, et alors les prêtres traditionalistes ne peuvent confesser validement ; ou ils ont perdu juridiction ipso facto pour cause d’hérésie (cf. le Canon 108 n° 4 du Code), et de telles mesures étant portées en dehors de l’Eglise, elles n’ont aucune valeur sur les prêtres demeurés dans l’Eglise Catholique.

Par conséquent, comme nous le soulignions dans le chapitre deux, il n’y a pas trois comportements logiques, mais uniquement deux :

ou communion et obéissance quant à la doctrine et à la discipline,

ou rupture pour cause d’hérésie.


Le premier a fait basculer la plupart des Catholiques ainsi trompés dans une "nouvelle religion" pleine d’hérésies et de pratiques condamnées par le Magistère Catholique (cf. la brochure Face à Face).

La voie de la fidélité à l’Eglise et à sa doctrine ne se trouve donc que dans le deuxième, qui est la troisième phase nécessaire et obligatoire du "propre des Catholiques" face à l’hérésie (cf. ch. II).

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Abbé Zins
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Brochure avril 1983 a écrit :

CHAPITRE: III - ANALYSE DE L’ATTITUDE ACTUELLE DE Mgr. LEFEBVRE


8) Tentative de justification de cette attitude actuelle :


3°) Condamnation par les autorités conciliaires de cette attitude de communion dans la désobéissance pratiquée par Mgr Lefebvre :



Pour ceux qui seraient tentés de séparer les "évêques conciliaires", et de les opposer aux "pontifes conciliaires", nous allons citer le discours de "Paul VI" au consistoire, condamnant formellement devant les Cardinaux cette attitude de Mgr Lefebvre en le nommant expressément deux fois :



« D'un côté, voici ceux qui, sous prétexte d’une plus grande fidélité à l’Eglise et au Magistère, refusent systématiquement les enseignements du Concile lui-même, son application graduelle mise en oeuvre par le Siège apostolique et les Conférences épiscopales, sous notre autorité, voulue par le Christ.

On jette le discrédit sur l’autorisé de l’Eglise au nom d’une Tradition, pour laquelle on ne manifeste un respect que matériellement et verbalement ; on éloigne les fidèles des liens d’obéissance au Siège de Pierre comme à leurs évêques légitimes : on refuse l’autorité d’aujourd’hui au nom de celle d’hier.

Et le fait est d’autant plus grave que l’opposition dont nous parlons n’est pas seulement encouragée par certains prêtres, mais dirigée par un évêque, qui demeure cependant toujours l’objet de notre respect fraternel, Mgr Marcel Lefebvre.

C'est si dur de le constater ! Mais comment ne pas voir dans une telle attitude - quelles que puissent être les intentions de ces personnes - le fait de se placer hors de l’obéissance au successeur de Pierre et de la communion avec lui, et donc hors de l’Eglise ?

Car telle est bien, malheureusement, la conséquence logique, lorsque l’on soutient qu’il est préférable de désobéir sous prétexte de conserver sa foi intacte, de travailler à sa façon à la préservation de l’Eglise catholique, alors qu’on lui refuse en même temps une obéissance effective. Et on le dit ouvertement !

On ose affirmer que l’on n’est pas lié par le Concile Vatican II, que la foi serait également en danger à cause des réformes et des orientations postconciliaires, que l’on a le devoir de désobéir pour conserver certaines traditions.

Quelles traditions ? C’est à ce groupe, et non au Pape, et non au Collège épiscopal, et non au Concile oecuménique, qu’il appartiendrait de définir, parmi les innombrables traditions, celles qui doivent être considérées comme normes de foi !

Comme vous le voyez, frères vénérés, une telle attitude s’érige en juge de cette volonté divine qui a fait de Pierre - et de ses successeurs légitimes - le chef de l’Eglise pour confirmer ses frères dans la foi et paître le troupeau universel (cf. Lc. 22, 32 ; Jn 21, 15s.), et qui l’a établi garant et gardien du dépôt de la foi. Ceci est d’autant plus grave, en particulier, lorsque l’on introduit la division justement là où "l’amour du Christ nous a rassemblés en un seul corps" congregavit nos in unum Christi amor, c’est-à-dire dans la liturgie et dans le sacrifice eucharistique, en refusant le respect dû aux normes fixées en matière liturgique.

C’est au nom de la Tradition que nous demandons à tous nos fils, à toutes les communautés catholiques, de célébrer, dans la dignité et la ferveur la liturgie rénovée.

L’adoption du nouvel Ordo Missae n'est pas du tout laissé au libre arbitre des prêtres ou des fidèles.

L’instruction du 14 Juin 1971 a prévu la célébration de la messe selon l’ancien rite, avec l’autorisation de l’ordinaire, uniquement pour des prêtres âgés ou malades, qui offrent le sacrifice divin sine populo.

Le nouvel Ordo a été promulgué pour être substitué à l’ancien, après une mûre réflexion, et à la suite des instances du Concile Vatican II.

Ce n’est pas autrement que notre saint prédécesseur Pie V avait rendu obligatoire le missel réformé sous son autorité, à la suite du Concile de Trente.

Avec la même autorité suprême qui nous vient du Christ Jésus, nous exigeons la même disponibilité à toutes les autres réformes liturgiques, disciplinaires, pastorales, mûries ces dernières années en application des décrets conciliaires.

Aucune initiative qui vise à s’y opposer ne peut s'arroger la prérogative de rendre un service à l’Eglise : en réalité, elle lui cause un grave dommage.

Plusieurs fois, directement ou par l’intermédiaire de nos collaborateurs et d’autres personnes amies, nous avons appelé l’attention de Mgr Lefebvre sur la gravité de ses attitudes, l’irrégularité de ses principales initiatives actuelles, l’inconsistance et souvent la fausseté des positions doctrinales sur lesquelles il fonde ces attitudes et ces initiatives, et le dommage qui en résulte pour l’Eglise entière.

C’est donc avec une profonde amertume, mais aussi avec une paternelle espérance, que nous nous adressons une fois de plus à ce confrère, à ses collaborateurs et a ceux qui se sont laissés entraîner par eux.

Oh ! certes, nous croyons que beaucoup de ces fidèles, au moins dans un premier temps, étaient de bonne Foi : nous comprenons aussi leur attachement sentimental à des formes de culte et de discipline auxquelles ils étaient habitués, qui pendant longtemps ont été pour eux un soutien spirituel et dans lesquelles ils avaient trouvé une nourriture spirituelle.

Mais nous avons le ferme espoir qu’ils sauront réfléchir avec sérénité, sans parti pris, et qu’ils voudront bien admettre qu’ils peuvent trouver aujourd’hui le soutien et la nourri ture auxquels ils aspirent dans les formes renouvelées que le Concile oecuménique Vatican II et nous-même avons décrétées comme nécessaires pour le bien de l’Eglise, pour son progrès dans le monde contemporain, pour son unité.

Nous exhortons donc, encore une fois, tous ces frères et fils, nous les supplions de prendre conscience des profondes blessures que, autrement, ils causent à l’Eglise.

De nouveau, nous les invitons à penser aux graves avertissements du Christ sur l’unité de l’Eglise (cf. Jn. 17,21 s.) et sur l’obéissance due au pasteur légitime qu’il a mis à la tête du troupeau universel, comme signe de l’obéissance due au Père et au Fils (cf. Lc. 10, 16).

Nous les attendons le coeur grand ouvert, les bras prêts à les étreindre : puissent-ils retrouver dans l’humilité et l’édification, pour la joie du peuple de Dieu, la voie de l’unité et de l’amour ! »


(24 mai 1976, cF. "La Documentation catholique" de juin 1976)

"Jean-Paul II" reprend et confirme tout cela dans lettre sur l’eucharistie du 24 Février 1980.

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Abbé Zins
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Brochure avril 1983 a écrit :

CHAPITRE: III - ANALYSE DE L’ATTITUDE ACTUELLE DE Mgr. LEFEBVRE


8) Tentative de justification de cette attitude actuelle :


4°) Dernière conséquence d’une telle tentative de justification :



Pour justifier malgré tout sa communion dans la désobéissance, Mgr Lefebvre ne se contente pas de réduire l’infaillibilité pontificale et l’extension de la soumission qui est due au Souverain Pontife, mais il va jusqu’à remettre en cause la sainteté et le caractère immaculé de l’Eglise :

Mgr L a écrit :

« L’Eglise est humaine, et bien plus humaine que ne l’était Notre Seigneur Jésus-Christ. Notre Seigneur ne pouvait pas pécher : il était le Saint, le Juste par excellence.»

(Sermon du 29 juin 1982)

Faut-il sous-entendre que l’Eglise, Elle, n’est pas Sainte, peut pécher ? .. que l’on est plus humain si l’on peut pécher ? .. Le premier point est en opposition avec le Credo ; le second avec la doctrine catholique :

Saint Thomas d’Aquin a écrit :
« Le péché n’est pas une preuve de la nature humaine ; il ne fait pas partie en effet de cette nature qui a Dieu pour cause ; il est plutôt introduit contre la nature "par une semence du diable" ainsi que s’exprime Saint Jean Damascène (De Fide Orth. L. 3 ch. 20).»

(Saint Thomas d’Aquin, Somme : IIIa q. 15 a. 1 corp.)
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Brochure avril 1983 a écrit :

CHAPITRE: III - ANALYSE DE L’ATTITUDE ACTUELLE DE Mgr. LEFEBVRE


8) Tentative de justification de cette attitude actuelle :


4°) Dernière conséquence d’une telle tentative de justification :



Quant au premier point, la suite du sermon le confirme :

Mgr L a écrit :

« Jusqu’où peut aller l’imperfection de l’Eglise, jusqu’où peut monter, je dirais le péché dans l’Eglise, le péché dans l’intelligence, le péché dans l’Ame, le péché dans le coeur et dans la volonté.

Ce sont les faits qui nous le montrent. .. Jamais nous n’aurions pensé que le mal, que l’erreur pourraient pénétrer ainsi à l’intérieur de l’Eglise. ..

Les faits sont là devant nous et ne dépendent pas de nous. ..

Jusqu”où les défauts de l’humanité peuvent atteindre, je dirais presque, la divinité de l’Eglise ? Dieu seul le sait. ..

Nous constatons les faits...»

(Sermon du 29 juin 1982)

Voilà jusqu’à quels blasphèmes matériels conduit le refus de jeter l’anathème sur les hérétiques conciliaires. ..

Voulant à tout prix les considérer comme étant d’Eglise et même comme le Magistère et la Hiérarchie authentique le prélat en vient à charger l’Eglise de leurs péchés et de leurs erreurs en les lui attribuant ! ..

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Abbé Zins
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Brochure avril 1983 a écrit :

CHAPITRE: III - ANALYSE DE L’ATTITUDE ACTUELLE DE Mgr. LEFEBVRE


8) Tentative de justification de cette attitude actuelle :


5°) L’objection sur la visibilité de l’Eglise :


Mgr L a écrit :

« La question de la visibilité de l’Eglise est trop nécessaire à son existence pour que Dieu puisse l’omettre durant des décades.»

(Déclaration du 8 novembre 1979)

Une vacance du Saint Siège ne supprime pas la visibilité de l’Eglise :

Qu’est-ce que la visibilité de l’Eglise ?

C’est, avec les caractères de société légitime et parfaite, une des trois qualités essentielles de l’Eglise.

L’Eglise est le Corps Mystique de Notre Sauveur qui en est la Tête.

Elle est composée d’un Corps et d’une Ame.

C’est principalement en son Corps qu’Elle est visible, mais aussi par les effets produits sur ce Corps par son Ame.

Elle est visible

en son Corps, par ses membres (les baptisés fidèles vivant sur terre), par la profession extérieure d’une même foi, par ses rites visibles :

Sacrements Messe, Culte extérieur, par sa hiérarchie et son gouvernement visible ;

en son Ame, par les effets visibles de sanctification, de foi, d’espérance et de charité produits en ses membres (surtout dans les saints),

par les quatre notes qui la font infailliblement reconnaître, unité, sainteté, catholicité, apostolicité.


Il y a un triple lien social visible dans l’Eglise :

la profession de la même foi et loi de Notre Seigneur,

la participation aux mêmes sacrements

et la soumission à une même autorité

(cf. Cat. St. Pie X, Ch. X., § 1 ; Cattin n° 812)


L’Eglise Catholique est donc visible en ceux qui professent la vraie Foi, pratiquent les vrais sacrements et obéissent à Notre Seigneur Jésus-Christ, leur Tête, à travers ses représentants légitimes : la Hiérarchie, le Magistère vivant.

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Abbé Zins
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Re: Brochure de 1983 sur le changement d’attitude de Mgr Lefebvre

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Brochure avril 1983 a écrit :

CHAPITRE: III - ANALYSE DE L’ATTITUDE ACTUELLE DE Mgr. LEFEBVRE


8) Tentative de justification de cette attitude actuelle :


5°) L’objection sur la visibilité de l’Eglise :



En période de vacance du Saint Siège, si celle-ci se prolonge, la visibilité peut être obscurcie quant au dernier point — surtout si l’ensemble des membres de la Hiérarchie en vient a sombrer dans l’hérésie, ce que nous vivons — comme la note d’unité l’était singulièrement pendant le grand schisme d’Occident, mais elle n’en est nullement supprimée et ne fait pas défaut à l’Eglise.

« Le pape mort » (pendant la vacance du Saint Siège) « l’Eglise est vraiment dans la viduité, et, quant à la juridiction visible, elle est vraiment acéphale.» (cf. Cajetan).

Journet a écrit :

« Mais elle n'est point acéphale comme les églises schismatiques, ni comme un corps voué de soi à la décomposition. Le Christ la dirige du ciel.

Il n’y a personne alors en la terre pour exercer visiblement en son nom la juridiction spirituelle suprême, et, en conséquence, les manifestations nouvelles de la vie universelle de l’Eglise sont empêchées.

Mais pour être ralenti, le battement de la vie ne cesse pas dans l’Eglise ; elle possède le pouvoir de la papauté en puissance, en ce sens que le Christ, qui a voulu qu’elle dépendît, au cours des âges, d’un pasteur visible, lui a conféré pour autant le pouvoir de désigner les hommes auxquels lui-même remettrait les clefs du royaume des cieux, déposées d’abord dans les mains de Pierre.»

(Journet, l’Egl. du V. I. t. 1, p. 529)
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