FLEURS FRANCISCAINES

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Monique
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Ministre général, il s'entoura de sages conseillers, de qui il prenait fréquemment l'avis. Dans les délibérations capitulaires, il proposait humblement ce qu'il croyait utile au bien, mais se rangeait à l'avis de l'assemblée. Loin de mépriser l'œuvre de ses prédécesseurs, il recueillit toutes les constitutions établies par eux, les rendit obligatoires, et les compléta par de nouvelles ordonnances, devenues nécessaires.

Humble, il n'ambitionnait pas les honneurs. Il supplia le Pape Clément IV de ne point le forcer à accepter l'archevêché d'York, en Angleterre, et quand Grégoire X le nomma cardinal et députa vers lui les ambassadeurs chargés de lui remettre les insignes de sa dignité, ceux-ci le trouvèrent occupé à la dernière des pratiques conventuelles ; tout comme le dernier des novices, Bonaventure lavait la vaisselle. Sans discontinuer son travail, il pria les messagers du Pape de déposer sur une branche d'arbre le chapeau que décemment il ne pouvait en ce moment prendre et recevoir de leurs mains. Il termina son humble besogne, puis, après avoir repris sur l'arbre le chapeau de cardinal, il alla rejoindre les envoyés apostoliques à qui il rendit les honneurs dus à leur rang.

Durant le concile de Lyon, où saint Bonaventure joua un rôle considérable, il tomba fracassé par un malaise inexplicable, il tomba, s'effondra, c'est le mot, telle une colonne qui s'écroule en un violent cataclysme. Certains attribuent sa mort à l'épuisement et à la fatigue ; un seul historien, le seul qui le dise, mais son affirmation est absolue : « Une main criminelle, dit-il, empoisonna une coupe dont le contenu conduisit au tombeau l'illustre champion de l'Eglise. » Il n'avait que 53 ans.
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Monique
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Le Saint Sépulcre de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

C'est dans une espèce de cavité rectangulaire, ménagée dans l'épaisseur du roc évidé, dont la paroi s'élève à deux pieds et demi au-dessus du sol, que fut déposé le corps du Sauveur. A genoux ! , car c'est vraiment là le Saint des Saints. Il est vrai que le Sépulcre n'a pu garder longtemps son Hôte divin, mais depuis le jour mémorable où il s'en est triomphalement échappé, vingt siècles sont venus tour à tour répandre sur ce tombeau vide mais glorieux leurs larmes, leurs soupirs, leurs ferventes invocations, leurs longues adorations.

N'est-ce pas une chose étrange et miraculeuse que la stabilité de cet étroit sépulcre défendu seulement par la pieuse vigilance, par les prières et souvent par le sang des Religieux Franciscains, au milieu des luttes belliqueuses, des haines et des vicissitudes qui renversent les trônes et brisent les couronnes ?

Est-il un monument plus précieux au monde, que celui-ci tout imprégné du Sang divin, et pour lequel, au moyen âge, l'Europe s'est levée en masse afin de le reconquérir des mains des Infidèles ?

Pour le chrétien ou pour le philosophe, pour le moraliste ou pour l'historien, ce tombeau est la borne qui sépare deux mondes, le monde ancien et le monde nouveau ; c'est le point de départ d'une idée qui a renouvelé l'univers, d'une civilisation qui a tout transformé, d'une parole qui a retenti sur tout le globe.

Ce tombeau est le sépulcre du vieux monde et le berceau du monde nouveau ; aucune pierre ici-bas n'a été le fondement d'un aussi vaste édifice, aucune tombe n'a été si féconde, aucune doctrine ensevelie trois jours ou trois siècles, n'a brisé d'une manière aussi victorieuse le rocher que l'homme avait scellé sur elle, et n'a donné un démenti à la mort par une si éclatante et si perpétuelle résurrection.

C'est aujourd'hui que la liturgie franciscaine célèbre ce glorieux Sépulcre.
A suivre... Sainte MARIE-MADELEINE POSTEL, vierge, tertiaire, fondatrice des Sœurs de la Miséricorde (1756-1846).
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Monique
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Sainte MARIE-MADELEINE POSTEL, vierge, tertiaire, fondatrice des Sœurs de la Miséricorde (1756-1846).

Cette sainte, toute moderne, puisqu'elle a été canonisée le 24 mai 1925, fut reçue dans le Tiers-Ordre le 13 février 1798.

Elle est le modèle des âmes humbles ; elle ne fut en effet qu'une simple religieuse, fondatrice de congrégation, dont l'existence ne fut marquée par aucun événement qui émut le grand public ; mais elle est aussi le modèle des âmes portées au découragement, car elle leur montre ce que peuvent, en dépit des obstacles les plus déprimants, une foi et une audace qui puisent en Dieu la force de ne défaillir jamais et le moyen d'aboutir.

Le décret de sa béatification n'hésite point à dire, « qu'on a eu raison de l'appeler vierge-prêtre » ; elle accomplit durant la terrible période de la Révolution française, les fonctions apostoliques du pasteur : elle enseignait le cathéchisme, apprenait à prier, stimulait le courage et la vertu, convoquait les fidèles à des cérémonies qu'elle organisait en sa maison ou à l'intérieur de granges, et surtout elle exhortait les moribonds à se repentir de leurs fautes et à mourir en paix. Que de fois ses auditeurs émus de ses réflexions se sont-ils écrié : « Un prêtre ne parlerait pas mieux qu'elle. »

Elle risqua cent fois sa tête en permettant aux prêtres traqués de célébrer ces « messes de minuit » dont le vivant et dramatique souvenir lui suggérait encore à 80 ans cette exclamation : « Oh ! les belles messes qu'on célébrait alors ! Nous pensions être toujours auprès de la Crèche. Que notre ferveur était grande ! A l'exemple des premiers chrétiens, nous étions constamment sous la hache du bourreau. »

Afin de maintenir dans l'Oratoire de Julie Postel des hosties consacrées, on l'autorisa d'abord à les y transporter elle-même, puis on lui concéda successivement de distribuer l'Eucharistie aux mourants et aux chrétiens qui fréquentaient sa chapelle et de se la donner à elle-même chaque jour. De petites pincettes d'argent lui servaient à ce sublime ministère, où revivaient les privilèges de la primitive Eglise. On jugera la ferveur de son adoration par sa joie, qu'elle comparait à celle de la Vierge-Mère tenant dans ses bras le Sauveur.
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Dès l'âge de 18 ans elle avait ouvert au profit des orphelines et des pauvres une école où elle enseignait la lecture, l'écriture et le calcul, mais aussi la couture, le tricot et la science d'une bonne ménagère. Bientôt elle réunit trois cents élèves et fonde l'Institut de la Miséricorde, dont elle devient la mère sous le nom de Marie-Madeleine. Elle voulait des religieuses qui n'auraient d'autres rentes que leurs doigts et qu'une vraie pauvreté contraignit au travail ; aussi, quand au début de son œuvre, on lui demanda : « Où sont vos ressources ? » montrant ses deux mains, elle répondit : « Les voilà. » C'était heureux, car Dieu allait lui demander un rude travail.

Aidée de l'abbé Cabart, elle dut faire face à des difficultés inouïes; cinq fois elle dut chercher dans des villes différentes une place pour vivre, sans ressources : « Travaillons, disait-elle, j'aime mieux dix francs gagnés de mes mains que mille dus à la charité, car ceux-ci appartiennent déjà aux pauvres. » ! Devant de telles épreuves son collaborateur se découragea ; mère Madeleine tint bon, et c'est à l'âge de 76 ans que la courageuse fondatrice parvint enfin à installer ses filles définitivement à Tamerville, dans une vieille abbaye abandonnée.

Elle vécut jusqu'à 90 ans, sans cesser d'être sur la brèche ; le jour même de sa mort, au début de l'après-midi, comme elle ne trouvait plus la force de réciter les vêpres, elle demanda par signe l'un de ses livres de prédilection et indiqua le texte de saint Bernard sur l'obligation du travail ; ce fut sa seule recommandation. L'ombre auguste de la mort se répandit peu à peu sur ses traits sans qu'elle perdit connaissance. A trois heures, le chapelain l'aida à rapprocher doucement de ses lèvres le crucifix qu'elle serrait toujours. Elle se ranima sous ce contact sacré, et prononçant d'une voix distincte les paroles mêmes du Sauveur : « Mon Dieu, je remets mon âme entre vos mains », elle passa littéralement de ce monde à l'autre dans le baiser du Seigneur ; c'était le 16 juillet 1846. Comme le Père Séraphique, en mourant, elle laissait filles pour héritage : la pauvreté et le travail.
Demain... Mémoire de la canonisation de N. S. P. saint FRANÇOIS (16 juillet 1228).
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Mémoire de la canonisation de N. S. P. saint FRANÇOIS (16 juillet 1228).

Une révolution venait d'éclater à Rome ; de nouveau, les Romains, venaient, comme il arrivait si fréquemment au moyen âge, de s'insurger contre le chef de l'Eglise. Grégoire IX, qui durant la vie du Patriarche d'Assise avait été son ami et son protecteur, fidèle à la politique constante de ses prédécesseurs, résolut de laisser la sédition s'user d'elle-même et quitta la Ville éternelle. Résolu depuis un certain temps déjà d'affirmer solennellement la sainteté de François et de répondre ainsi aux désirs des peuples, sa résolution fut précipitée par les événements qui survenaient, et accompagné de tout le Sacré Collège, il fit une première halte à Iiieti, petite ville toujours attachée au Saint-Siège, il s'arrêta ensuite quelques jours à Spolète où on lui fit un accueil respectueux puis se dirigea sur Assise.

On s'était préparé à Assise à recevoir l'illustre Pontife avec tous les honneurs dus à sa dignité ; aussitôt qu'on le sut à Saint-Damien, une immense procession s'organisa : les habitants de la ville se placèrent en tête, les Frères Mineurs et le clergé fermaient le cortège, tous portaient un cierge à la main. Le Pontife demanda tout d'abord à être conduit au tombeau de saint François ; il s'y prosterna et y pria longtemps, se frappant la poitrine et répandant d'abondantes larmes, puis annonça qu'il procéderait à sa canonisation le dimanche, 16 juillet, dans l'église saint Georges.

Ce jour fut long à venir, car l'impatience était universelle, son aube glorieuse arriva enfin, et le soleil se leva radieux, peut-être pour s'associer à la fête de celui qui l'avait appelé son frère. La petite église Saint-Georges s'était parée comme une mère pour le triomphe de son fils. Elle resplendissait de lumières ; on y avait disposé avec goût des festons de feuillage, des bouquets d'arbres et de fleurs, des draperies élégantes.

Un trône élevé et richement décoré attendait l'Oint du Seigneur, près de l'autel, dans le sanctuaire.
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Lorsque, à l'heure marquée, le temple ouvrit ses portes, un peuple immense, ivre de bonheur, alla occuper les places qui lui avaient été assignées. C'étaient d'abord les habitants d'Assise, les pauvres, les riches, les guéris, les amis, et aussi, nous voulons le croire, bien que les historiens aient froidement omis de les nommer, les parents, peut-être le père et la mère du saint. C'était ensuite toute une assemblée de seigneurs, de barons et de princes ; ils étaient en tel nombre qu'on eut dit qu'il s'agissait d'une réunion royale, puis venaient les religieuses avec leurs longs voiles, Claire et ses filles à leur tête, et les religieux de tout Ordre derrière les heureux fils de François ; enfin, dans le sanctuaire, des Clercs et des prêtres en grand nombre.

Puis, quand tout fut ordonné et le silence à peu près établi, le Souverain Pontife fit son entrée ; son cortège se composait des abbés des monastères voisins, d'un grand nombre d'évêques, quelques-uns venus de très loin, et des cardinaux. Les abbés en tête portaient le costume sévère de leur Ordre ; les évêques et les cardinaux avec leurs mitres et leurs chapes blanches comme neige, ressemblaient à une « théorie » ou une procession d'esprits évangéliques ; venait ensuite Grégoire, sous la tiare, revêtu de ses habits de cérémonie, étincelants d'or et de pierreries ; ses cheveux blancs, sa haute taille un peu inclinée, son visage rayonnant d'allégresse, attiraient tous les regards ; sa dignité majestueuse le désignait bien comme l'Epoux de l'Eglise.

Rendu à son trône, il redressa sa haute taille et, les bras étendus, il prononça d'une voix forte les solennelles paroles : « A la gloire du Dieu tout puissant, Père, Eils et Saint-Esprit, de la glorieuse Vierge Marie, des saints Apôtres Pierre et Paul et à l'honneur de l'Eglise Romaine, voulant vénérer sur la terre celui que Dieu a glorifié dans le ciel, du conseil de Nos Frères et des autres prélats : Nous déclarons qu'il y a lieu d'inscrire le bienheureux Père François au catalogue des saints ; sa fête sera célébrée le jour de sa mort. »

Le Pape entonna ensuite le Te Deum ; les cardinaux et les Frères Mineurs poursuivirent le cantique ; au dedans et au dehors de l'église, le peuple éclata en acclamations, les trompettes sonnèrent le triomphe pendant que les cloches toutes volées l'annonçaient au loin. Grégoire IX descendit alors les degrés inférieurs du sanctuaire et alla porter son hommage au nouveau saint ; il baisa respectueusement l'arche qui contenait ses reliques, déposa une riche offrande et pria durant quelque temps à genoux. Il offrit ensuite le Saint Sacrifice, durant lequel les Mineurs formant couronne autour de l'autel portaient des flambeaux et des rameaux d'olivier.

C'est ce glorieux anniversaire que l'Ordre franciscain célèbre aujourd'hui.

Demain... Saint VINCENT DE PAUL, prêtre, tertiaire, fondateur des Lazaristes et des Filles de la Charité (1576-1660).
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Monique
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Saint VINCENT DE PAUL, prêtre, tertiaire, fondateur des Lazaristes et des Filles de la Charité (1576-1660).

Vincent de Paul naquit à Pouy, près de Dax, en France. Encore enfant, il montrait une grande charité pour les pauvres. D'abord pâtre, il étudia ensuite à Dax, et puis à Toulouse et à Saragosse. Ordonné prêtre et reçu bachelier en théologie, il fut pris par des pirates turcs qui l'emmenèrent en Afrique ; mais dans sa captivité il reconquit au Christ son maître lui-même, ancien renégat. S'échappant donc avec lui des rives barbaresques, par le secours de la Mère de Dieu, il entreprit un voyage aux tombeaux des Apôtres, d'où revenu en France, il gouverna très saintement les paroisses de Clichy, d'abord, puis de Châtillon. Promu par le roi grand aumônier des galères de France, on le vit déployer un zèle admirable pour le salut des forçats.

Saint François de Sales le donna pour supérieur aux religieuses de la Visitation, et pendant quarante ans environ qu'il exerça cette charge, il le fît avec tant de prudence qu'il justifia pleinement le jugement du saint évêque, lequel avouait ne point connaître de plus digne prêtre que Vincent.

Jusqu'à la plus extrême vieillesse, il s'adonna à l'évangélisation des pauvres principalement des habitants des campagnes ; par un vœu perpétuel confirmé du Saint-Siège, il s'astreignit spécialement à cette œuvre apostolique, lui et les membres de la congrégation qu'il établit sou le nom de Prêtres séculiers de la Mission.

Combien il s'employa pour promouvoir la sainteté dans le clergé, c'est ce qu'attestent les grands séminaire fondés par lui, les conférences sacerdotales et les exercices spirituels préparatoires aux saints Ordres qu'il mit en honneur ; il voulut que les maisons de son Institut fussent toujours ouvertes à cet effet, ainsi qu'aux retraites spirituelles des laïques. Son zèle pour l'accroissement de la foi et de la piété lui fit envoyer des ouvriers évangéliques, non seulement dans les provinces de France, mais en Italie, en Pologne, en Ecosse, en Irlande, et jusque dans la Barbarie et les Indes.

Après la mort de Louis XIII, qu'il assista à ses derniers moments, la reine Anne d'Autriche, mère de Louis XIV, l'appela en son conseil de conscience ; il y déploya le plus grand zèle pour que les églises et les monastères ne fussent confiés qu'aux plus dignes ; pour que prissent fin les discordes civiles, les duels, les erreurs qui s'insinuaient alors et qui avaient dès le début excité son effroi ; pour qu'enfin tous rendissent aux jugements apostoliques l'obéissance qui leur était due.
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Monique
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Aucun genre de calamité qui n'excitât son intervention paternelle. Les fidèles qui gémissaient sous le joug des Turcs, les enfants abandonnés, les jeunes gens incorrigibles, les vierges exposées, les religieuses dispersées, les femmes tombées, les forçats, les étrangers malades, les ouvriers invalides, les fous et d'innombrables mendiants éprouvèrent les effets de sa tendre charité, et furent reçus par lui dans des établissements hospitaliers encore existants. Il pourvut à grands frais aux nécessités de la Lorraine, de la Champagne, de la Picardie et d'autres régions ruinées par la peste, la famine et la guerre. Il créa pour la recherche et le soulagement des malheureux nombre d'associations, entre lesquelles sa célèbre assemblée des Dames, et l'Institut si répandu des Filles de la Charité. Il eut également la main dans la-fondation des Filles de la Croix, de la Providence, de sainte Geneviève, pour l'éducation des jeunes filles.

Au milieu de si grandes entreprises, et d'autres encore, continuellement appliqué à Dieu, affable pour tous, toujours constant avec lui-même, simple, droit, humble, fuyant persévéramment honneurs, richesses et jouissances, on l'entendait dire : « Rien ne me plaît qu'en Jésus-Christ » ; et il cherchait à l'imiter en tout.

Usé enfin de mortifications, de travaux et de vieillesse, le 27 septembre 1660, à l'âge de 85 ans, s'endormit paisiblement à Paris, dans la maison saint Lazare, centre de la congrégation de la Mission.
L'éclat de ses vertus, de ses mérites, de ses miracles, détermina Clément XI à l'inscrire au catalogue des saints, et l'on assigna pour sa fête le 19 juillet.
Héros sans pareil de la divine charité, il n'est nulle classe d'hommes qui ne lui doit reconnaissance ; les instances de nombreux prélats déterminèrent Léon XIII à l'établir Patron de toutes les sociétés de charité existant dans le monde catholique.
Demain... Bienheureuse ANGÉLINE DE MARSCIANO, veuve, tertiaire et promotrice du Tiers-Ordre régulier (1377-1435).
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Monique
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Bienheureuse ANGÉLINE DE MARSCIANO, veuve, tertiaire et promotrice du Tiers-Ordre régulier (1377-l435).

La Bienheureuse Angéline fut la première qui, ma Italie, fonda les monastères cloitrés du Tiers-Ordre régulier.
Dès sa tendre enfance, elle voulut être à Dieu toute entière, et quand à l'âge de 15 ans, son père la força à épouser le jeune comte de Termi, seigneur de Civitella des Abruzzes, elle refusa même sous menace de mort. C'est alors qu'elle entendit en son âme une voix qui lui dit : « Angéline, fais la volonté de ton père, et pour le reste confie-toi à Dieu. » Le soir de son mariage, retirée dans sa chambre et priant toute en larmes aux pieds d'un crucifix, un ange lui apparut et la consola ; presque au même instant son jeune mari entra, et voulut savoir avec qui elle venait de s'entretenir ; bien simplement elle le mit au courant, et le noble jeune homme, non content d'accéder à ses désirs, fit lui-même vœu de chasteté perpétuelle.

Ce pieux mariage ne dura que deux ans et l'époux d'Angéline mourut. Elle entra alors dans le Tiers-Ordre et sa pieuse propagande pour attirer les jeunes filles au service du Christ fut telle, que les jeunes seigneurs l'accusèrent devant le roi de Naples Ladislas de jeter le trouble dans les familles et d'être suspecte d'hérésie en inspirant la haine du mariage. Angéline comparut devant le roi et se justifia par un miracle ; portant dans les plis de sa robe des charbons ardents : « 0 roi, dit-elle, si je suis hérétique, voici le feu pour me brûler. » Voyant la robe intacte sous l'action du feu, le roi la déclara innocente ; mais quelque temps après, fatigué des mêmes plaintes qui renaissaient contre elle, il l'exila. Elle se rendit à Foligno, où elle fonda le premier monastère cloîtré soumis à la Règle du Tiers-Ordre de saint François. Elle en fut la première abbesse.

En peu de temps, plusieurs monastères semblables s'élevèrent dans la péninsule ; le pape Martin V les réunit tous en une Congrégation sous la direction des Frères Mineurs ; la bienheureuse Angéline fut appelée à la charge de supérieure générale ; elle remplit cet office jusqu'à sa mort arrivée le 14 juillet 1435 ; elle avait fondé seize monastères. Son corps fut enseveli à Foligno, dans l'église des Franciscains qui possédaient déjà celui de sainte Angèle.

Le 29 mai 1453, les murs de la chapelle qui contenaient ses précieuses reliques ruisselèrent de sang et la bienheureuse apparaissant la nuit suivante annonça que Constantinople venait de tomber aux mains des Turcs.
Demain... Saint LAURENT DE BRINDES, prêtre de l'Ordre des Capucins (1559-1619).
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Monique
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Saint LAURENT DE BRINDES, prêtre de l'Ordre des Capucins (1559-1619).

Jules-César de Rossi, connu maintenant sous le nom de saint Laurent de Brindes, naquit en cette ville de l'Italie méridionale le 22 juillet 1699.

A l'âge de 16 ans, il entra chez les Capucins de Vérone, et dès son ordination au sacerdoce, il fut employé au ministère de la prédication pour lequel il montrait de remarquables dispositions. Véritable apôtre, il semble qu'il eut comme ceux qui les premiers incarnèrent ce nom, le don des langues. Il évangélisa l'Italie, l'Allemagne et d'autres contrées et son éloquence, sa sainteté et ses miracles opérèrent partout d'abondants fruits de salut.

Informé du rare mérite du jeune prédicateur, Grégoire XIII l'appela à Rome et le chargea de la rude tâche de convertir les Juifs de la ville. Obéissant à la voix du Pontife, Laurent se prépara au travail par la prière, la réflexion, consultant les personnes expérimentées en cette matière et préparant le terrain en faisant tout pour se concilier l'affection de ce peuple.

Puis, une bible à la main, il se rendit aux endroits où plusieurs d'entre eux étaient réunis. Ses manières affables, son ton courtois le faisait accepter ; il parlait si bien l'hébreu, qu'on commença à se presser autour de lui pour jouir de sa belle diction et bientôt il put même prêcher dans leurs synagogues. Trouvant dans sa foi et dans son érudition des arguments irrésistibles, les auditeurs étaient ravis sous le charme de sa parole fécondée par la grâce, et les conversions furent nombreuses. Pendant trois ans consécutifs, le saint prêcha tous les samedis aux Juifs de Rome. Plus tard, le Pape Clément VIII l'envoya également prêcher aux Juifs à Ferrare, à Mantoue, à Padoue et dans les principales villes de l'Italie.

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