Merci Si vis pacem
Donner un style aux célébrations liturgiques
Celui qui est quelque peu familiarisé avec le Missel verra tout de suite que, substantiellement, rien n'est changé. Le ton est changé, mais la mélodie reste celle d'hier, celle de toujours. Même dans les retouches, tout a été examiné délicatement et attentivement, avec le cœur plus qu'avec l'esprit, pour harmoniser le rite avec les règles, sages et précises, tracées par les documents conciliaires.
Harmonie entre l'hérésie et le sacrilège...
Evidemment, le nouvel Ordo Missae reste dans les limites assignées: il décrit un rite, il ne s'intéresse pas à ses formes, même si celles-ci, aujourd'hui plus que jamais, posent des quantités de problèmes dont ne peut se désintéresser celui qui doit peser les conséquences des dispositions positives. [/color]
parce que tu dis : je vois, ton péché demeure.
Avant tout, on doit penser à ce que l'Ordo Missae représente pour nos réunions liturgiques. Certes, la manière d'accomplir un rite n'est pas l'essentiel, mais ce n'est pas non plus un élément secondaire. Ce n'est, pas le trésor, certes, mais c'est l'écrin précieux qui le contient. Autrefois, on a eu un excessif attachement pour la partie extérieure de la liturgie.
Avec lui, la seule chose essentielle est la désacralisation... le rite de la Sainte Messe en toute ses parties sont des éléments vitaux, ils conduisent au moment mystérieux de la Consécration... dépouiller la Sainte Messe de son rite ancestrale équivaut au dépouillement du Christ sur le Calvaire. C'est une atteinte sacrilège et odieuse à la Sainteté même de Dieu.
Non, mais faut être effronté... autrefois on avait un attachement excessif pour le respect et le décorum dû à Notre-Seigneur, et lui "Mgr" Bugnini je suis pas certaine qu'il aurait apprécié que je lui tape dans le dos en lui disant: tiens, salut mon pote!
Aujourd'hui, peut-être pèche-t-on par défaut. D'avoir retrouvé la perle ne nous fait-il pas souvent oublier de lui donner un(?) qui soit digne d'elle? Cette application de l'Eglise à ciseler le rite de la messe avec une exactitude si scrupuleuse n'est-elle pas une invitation pour chaque prêtre à donner un « style », à « célébrer » et non seulement à « dire » la messe?
Moi, c'est le RETROUVER que je digère pas, quoi, l'Église l'avait-elle perdue? Elle qui en avait son Coeur... non, ce que Bugnini a retrouver ou plutôt inventer c'est l'arsenic spirituel qui allait provoquer le génocide de la Chrétienté.
Du style, bon chic bon genre, à celui qui aura l'idée la plus "géniale" dans sa célébration... le prêtre n'agira "in personna Christi" mais comme créateur artistique de fantaisie impie.
(...) "Et que, dans la célébration de la messe, ils n'aient l'audace d'ajouter ou de réciter d'autres cérémonies ou prières que celles contenues dans ce Missel." ( Bulle "Quo primum tempore" in "Saint Pie V, un pape pour notre temps", Pierre Tilloy, éd Forts dans la Foi, 1974)
A. BUGNINI.
Traduction de la DC d'après le texte italien. Nous rappelons les nouvelles prescriptions concernant l'Ordo Missae contenues dans l'instruction du Consilium et qui sont applicables à partir du 7 mars 1965. (DC 1964, n° 1435, col. 1367.)