1. Luc I, 48-49.Or, cet Homme-Dieu, tout plein de vie divine, c'est Marie qui l'a fait. Il est véritablement le Fils de la Vierge. Aussi Marie par sa maternité, qui est divine puisque son fils est Dieu, entre-t-elle dans la sphère même des grandeurs de Jésus-Christ. Dans l'existence, cette maternité confère à la Vierge une dignité sans égale en la rattachant réellement à l'ordre de l'union hypostatique.
Dans la vie spirituelle, elle lui a valu dès l'origine une grâce sans exemple, découlant, de la façon la plus proche et avec la plus complète plénitude, de la grâce sanctifiante et capitale de son Fils. Cette dignité et cette spiritualité réunies sont « les grandes choses » que l'humble Vierge elle-même est bien obligée d'avouer que « le Tout-Puissant a faites en sa faveur », par privilège spécial, et pour lesquelles « désormais toutes les générations la diront bienheureuse (1) ».
Par là en effet se révèle également et s'explique ce que nous nommions plus haut, d'après les mots de saint Paul, les dimensions du mystère. Dieu donne à Marie assez de grandeur d'être pour qu'elle puisse concevoir tout un monde et porter en elle tout le corps mystique du Christ. De même, il la remplit d'assez de grâce sanctifiante pour qu'il soit bien vrai que nous recevons de sa plénitude et qu'elle nous communique une vie qui est la sienne. Aussi devons-nous dire de cette divine Mère, comme nous disons de son Fils: S'il y a tant en elle, c'est pour nous et pour notre salut (1).
1. « Propter nos et propter nostram salutem. »
A suivre...