La largeur, longueur, hauteur, profondeur de la Charité
Publié : lun. 25 sept. 2017 9:54
La largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur de la Charité du Christ.
Hujus rei gratia flecto genua mea ad Patrem Domini nostri Jesu Christi… ut det vobis … virtute corroborari per Spiritum ejus interiorem hominem, Christum habitare, per fidem in cordibus vestris : in caritate radicati et fundati, ut possitis comprehendere cum omnibus sanctis, quae sit latitudo et longitudo et sublimitas et profundum : scire etiam supereminentem scientiae caritatem Christi, ut impleamini in omnem plenitudinem Dei.
Dans cette intention, je prie à genoux devant le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, …, afin qu'Il vous donne, … , d'être fortifiés dans la vertu par son Esprit en l'homme intérieur, et que le Christ habite par la foi dans vos cœurs : que vous soyez enracinés et fondés dans la charité, pour pouvoir comprendre avec tous les fidèles quelle est la largeur, et la longueur, et la hauteur, et la profondeur : que vous puissiez savoir aussi la charité du Christ, qui dépasse toute science, afin que vous soyez comblés en toute plénitude de Dieu.
Hujus rei gratia flecto genua mea ad Patrem Domini nostri Jesu Christi… ut det vobis … virtute corroborari per Spiritum ejus interiorem hominem, Christum habitare, per fidem in cordibus vestris : in caritate radicati et fundati, ut possitis comprehendere cum omnibus sanctis, quae sit latitudo et longitudo et sublimitas et profundum : scire etiam supereminentem scientiae caritatem Christi, ut impleamini in omnem plenitudinem Dei.
Dans cette intention, je prie à genoux devant le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, …, afin qu'Il vous donne, … , d'être fortifiés dans la vertu par son Esprit en l'homme intérieur, et que le Christ habite par la foi dans vos cœurs : que vous soyez enracinés et fondés dans la charité, pour pouvoir comprendre avec tous les fidèles quelle est la largeur, et la longueur, et la hauteur, et la profondeur : que vous puissiez savoir aussi la charité du Christ, qui dépasse toute science, afin que vous soyez comblés en toute plénitude de Dieu.
à suivreChanoine Reck, [i]Le missel médité[/i], 1913, XVIe dimanche après la Pentecôte a écrit :
Je fléchis les genoux ...
L'Apôtre a fondé une église à Ephèse ; il supplie ses nouveaux chrétiens de ne pas se laisser ébranler dans leur foi au spectacle de ses tribulations, puis il exprime un autre vœu, c'est que sa chrétienté d'Ephèse croisse, prospère et fructifie. Cela n'est point en son propre pouvoir ; son rôle à lui a été de planter, d'être pour les Ephésiens un père spirituel par son apostolat, de les engendrer par l'Evangile. Mais l'accroissement, c'est Dieu qui le donne. Aussi est-ce à Dieu que saint Paul le demande pour ses enfants spirituels. Il leur a donc donné tout ce qu'il était en son pouvoir de donner : l'enseignement oral de l'Evangile, l'édification de l'exemple par son activité et sa sainte vie ; maintenant il y joint la prière, et du même coup il nous enseigne les devoirs de ceux qui ont reçu de Dieu une mission apostolique : la parole, l'exemple et la prière.
Afin qu'Il vous donne, d'être fortifiés par son Esprit en l'homme intérieur, et que le Christ habite par la foi dans vos cœurs : que vous soyez enracinés et fondés dans la charité.
Trois objets de la prière de l'Apôtre. Entrons dans sa pensée, pour nous rendre compte des raisons qui lui font faire ce choix.
1. A quoi serviraient les premiers pas, même les plus satisfaisants, si aucun progrès, aucune croissance, aucun achèvement n'y répondait ? Ils ne serviraient de rien, non plus pour nous que pour d'autres. Pourtant ce qui bien souvent manque le plus à la vie morale et spirituelle, c'est cet accroissement de forces dans l'homme intérieur. On est momentanément ému, saisi par les vérités chrétiennes, on sera touché un instant, enthousiasmé même, au spectacle des beautés du christianisme, des événements de notre propre vie chrétienne ; mais rien de durable, rien de stable : des impressions qui agitent la surface de l'âme, mais qui ne la remuent pas au fond ; la profession de la foi chrétienne se borne à des mots, et ne passe pas aux faits, à la substance de la vie. N'est-ce pas là notre infirmité ? Peut-être avons-nous peu d'attention pour deux choses : la prière pour obtenir l'accroissement des forces de notre âme dans le Saint-Esprit, et peut-être aussi l'obligation où nous sommes de travailler par nous-mêmes à cet accroissement et à ce progrès.