Les quelques citations et annotations de Chartreux m’avaient déjà averti.
Malgré tout, l’effort a été fait d’écouter le contexte et l’entame, en m’en tenant à quelques minutes, sans avoir l’intention d’écouter 2h de dérapage.
En effet, quand quelqu’un commence à prétendre mieux comprendre l’Ecriture que l’Eglise depuis deux millénaires, qui plus est pour un passage comme l’Annonciation que l’on commémore trois fois par jour avec l’Angélus, et pour l’entame d’une prière qui est quotidiennement la plus récitée, cela sent très mauvais et démarre en sens opposé à l’autorité de la Sainte Eglise qui est la seule à avoir la prérogative de la juste interprétation de la Divine Révélation.
En outre, quand il prétend baser ses écarts de toute la Tradition de la Sainte Eglise en évoquant une antique version “araméenne” qui “corrigerait” la version officielle de l’Eglise qu’est la Vulgate, et la grecque qui, pour l’Evangile selon Saint Luc, est la version originale en laquelle ce médecin d’Antioche a écrit en sa langue grecque pour ses compatriotes parlant cette langue alors répandue dans tout le monde civilisé, il fait l’équivalent d’un plongeon à plat.
De surcroît, Saint Luc explique en l’entame de son Evangile qu’il n’a pas été témoin direct des faits et paroles, mais les tient des Apôtres et autres témoins directs.
Et, pour ce qui est de ses premiers chapitres, de la Très Sainte Vierge Marie, elle-même. D’où l’appellation traditionnelle d’Evangile de la Vierge donnée à ce début.
Nouveau plongeon à plat (cité par Chartreux à 12min25s) pour la même raison, quand il parle de la généalogie en Saint Luc (3,23s) en prétendant s’appuyer sur une antique version “araméenne” pour “prouver” que ce n’en est pas une, alors que la version originale est celle de Saint Luc en grec.
En outre, d’après ces affabulateurs, l’Eglise se serait trompée depuis 2000 ans à ce sujet !?
On reconnaît là les prétentions d’un Luther, et de tant d’autres hérétiques avant et après lui, y compris les actuels modernistes.
Si cela ne vous suffisait pas pour mettre ceci définitivement de côté, à quoi bon continuer ?
chartreux a écrit : ↑dim. 03 sept. 2023 18:41
Plus intéressante est la théorie de M. Perrier suivant laquelle une partie des évangiles synoptiques proviendrait originalement de témoignages différents à un tribunal, ce serait un angle possible d'analyse de la "question synoptique".
Non, cela est aussi loufoque que ce qui précède.
L’Apôtre Saint Matthieu est un témoin direct qui a rapporté, en hébreu pour ses compatriotes hébraïques, ce qu’il a vu et entendu, et qui, comme les autres écrivains sacrés, a bénéficié tant de l’inspiration du Saint-Esprit pour le faire avec la plus grande exactitude que de l’inerrance qui est le privilège de cette inspiration divine ;
Saint Marc est l’auditeur et secrétaire de Saint Pierre, qui a du reste pris son écrit sous sa propre autorité ;
Saint Luc, médecin grec d’Antioche, a rapporté sous l’inspiration du Saint-Esprit les indications des témoins directs pour l’Evangile comme signalé plus haut, et ce qu’il a vu et entendu aux côtés de Saint Paul pour les Actes des Apôtres ;
l’Apôtre Saint Jean est pareillement un témoin direct qui a rapporté ce qu’il a vu et entendu sous l’inspiration du Saint-Esprit, qui lui a de surcroît révélé le mystère de la génération éternelle du Verbe Divin, dont se fait l’écho le sublime Prologue de son Evangile.