Neuvaines à Notre Dame

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Laetitia
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NEUVIÈME JOUR :

Ier point.

Consolatrix afflictorum ; Consolatrice des affligés.
Après votre divin Fils, ô Marie, lui dit saint Germain, qui est-ce qui s'intéresse à nous, qui nous console dans nos afflictions, comme vous ? » « Non, reprend saint Antonin, il n'y a pas de Saint qui prenne part à nos misères autant que la bienheureuse Vierge MARIE. » Comme nos plus grands maux sont les maladies de l’âme, MARIE est spécialement « la fidèle Consolatrice des pécheurs. » Exposons-lui seulement les plaies de notre âme, et MARIE aussitôt nous assistera de ses prières, et nous soulagera. Sa charité n'attend pas même qu'on la sollicite ; « Elle nous prévient, et nous accorde son secours avant même que nous le lui demandions. » Disons-lui donc, avec saint Bonaventure : O MARIE, consolez-nous toujours, mais surtout à l'heure de notre mort; venez alors prendre nos âmes, et présentez-les vous-même à votre Fils qui doit nous juger.

2ème Point.

Auxilium Christianorum ; Secours des Chrétiens.
Secours, dit saint Jean Damascène, toujours prêt à secourir les Chrétiens, et à nous délivrer de tous périls. » L'aide de MARIE est toute-puissante, dit saint Cosme de Jérusalem, pour nous préserver du péché et de l'enfer, « Vous êtes, Ô MARIE, lui disait saint Bernard, une Guerrière invincible ; » vous combattez victorieusement pour vos serviteurs contre les démons qui ne cessent de leur livrer des assauts. C'est pour cela que Marie est appelée, dans les saintes Écritures, « terrible comme une armée rangée en bataille.»
Ah ! puissante Reine, si j'eusse toujours recouru à vous, je n'aurais jamais été vaincu par mes ennemis : mais à l'avenir vous serez ma force ; j'aurai toujours recours à vous dans mes tentations, et par votre secours j'en serai victorieux.

3ème Point.

Regina Martyrum ; Reine des Martyrs.
C'est avec raison que MARIE est appelée Reine des Martyrs, puisque le martyre qu'elle souffrit à la mort de son Fils sur la croix surpassa les tourments de tous les autres Martyrs. « MARIE sa Mère, dit l’Évangile, était auprès de la Croix. » Les mères évitent d'être témoins de la mort de leurs enfants qu'elles ne peuvent secourir ; MARIE, ne l'évite pas, elle ne fuit pas ; au contraire, elle reste constamment auprès de Jésus, et lui voit rendre le dernier soupir. Pendant l'agonie de son Fils, elle offrait au Père éternel la vie de ce divin Fils, pour notre salut; mais en l'offrant, elle éprouve les douleurs de l'agonie, des douleurs même plus grandes que celles de toute autre mort.
O Mère de douleurs, par le mérite des douleurs que vous souffrîtes au pied de la croix, obtenez-moi une véritable contrition de mes péchés, et l'amour de Jésus mon Rédempteur. Par le glaive qui vous perça le Cœur, lorsque vous vites votre cher Fils incliner la tête et expirer, assistez-moi, je vous en prie, à l'heure de ma mort, et obtenez-moi alors le salut éternel, afin que j'aille vous aimer pour toujours dans le Ciel avec votre Fils Jésus.
Ainsi soit-il.

(à suivre)
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Méditation pour le jour de la PRÉSENTATION DE LA SAINTE VIERGE.
21 Novembre.


Ier point.

MARIE avait à peine trois ans, quand elle pria ses saints Parents de la placer dans le Temple, selon la promesse qu'ils en avaient faite. Le jour marqué pour le départ, la sainte Enfant part de Nazareth avec les auteurs de ses jours saint Joachim et sainte Anne ; une foule d'Anges vient servir de cortège à celle qui est destinée à être la Mère de leur Créateur. Allez, ở Vierge bienheureuse, lui dit saint Germain, allez à la Maison du Seigneur ; allez attendre la venue de l'Esprit-Saint, qui doit vous rendre la Mère du Verbe éternel.


2ème Point.

Arrivée au Temple, MARIE se tourne vers ses parents, se jette à leurs pieds, leur baise les mains, et demande leur bénédiction ; alors, sans plus tarder, et sans plus rien considérer, se détachant tout à fait du monde et de tous les biens qu'il pouvait lui donner, elle monte les marches du Temple, elle s'offre à Dieu, et se consacre entièrement à lui. Dès ce moment, la vie de Marie, dans le Temple, ne fut qu'un exercice continuel d'amour et d'offrande de tout elle-même au Seigneur. Elle croissait à chaque instant en vertu, aidée par la grâce, à laquelle elle s'efforçait continuellement de correspondre de son mieux. C'est ce qu'elle révéla à sainte Élisabeth, en lui disant : « Pensez-vous que j'aie eu la grâce et les vertus sans peine ? Sachez que je n'ai reçu de Dieu aucune grâce qui n'ait été le fruit d'une prière continuelle, d'un désir ardent, de beaucoup de larmes et de pénitence


3ème Point.

MARIE, dans le Temple, ne fut donc occupée qu'à prier. Voyant que le genre humain était sous l'esclavage du démon, et dans l'inimitié et la haine de Dieu, elle priait surtout pour la venue du Messie, et désirait alors d'être la servante de la Vierge bienheureuse qui devait être la Mère de Dieu. O MARIE, sachez que vos prières vont être bientôt exaucées, et que, non-seulement le Fils de Dieu est sur le point de venir pour racheter le monde, mais que vous êtes vous-même cette Vierge bienheureuse choisie pour être la Mère de votre Créateur.

O Vierge chérie de Dieu, très-sainte Enfant, vous priez pour tout le monde, priez aussi pour moi. Vous vous consacrez dès l'âge le plus tendre à l'amour de votre Dieu ; obtenez-moi qu'au moins pendant le reste de mes jours je ne vive que pour Dieu. A votre exemple, je renonce aujourd'hui à toutes les créatures, et je me consacre à l'amour de votre Dieu. Je m'offre aussi à vous, ô ma Reine, pour vous servir à jamais. Recevez-moi pour votre Serviteur spécial, et obtenez-moi la grâce de vous être fidèle, ainsi qu'à votre Fils, afin que je puisse un jour vous louer et vous aimer en paradis pendant toute l'éternité.
Ainsi soit-il.
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Méditation pour la fête de l'IMMACULÉE CONCEPTION DE LA SAINTE VIERGE.
8 Décembre.


Ier point.

Les trois Personnes divines jugèrent très-convenable de préserver MARIE de la tache originelle : le Père, parce que Marie était sa fille aînée ; car de même que Jésus fut « le premier-né de Dieu ; » de même MARIE, destinée à être la Mère de Jésus, fut toujours considérée comme la première fille adoptive de Dieu, et fut pour cela « toujours possédée de Dieu, » par sa grâce. Ainsi, pour l'honneur du Fils, le Père dut préserver la Mère de toute tache de péché. Un autre motif, c'est qu'il l'avait destinée à écraser la tête du serpent infernal qui avait séduit Eve, ainsi qu'on lit dans l’Écriture Sainte : « Elle t’écrasera la tête ; » il ne pouvait donc pas permettre qu'elle eût été auparavant esclave de ce maudit serpent.
Un autre motif encore, c'est que MARIE étant aussi destinée à être l'Avocate des pécheurs, il convenait que Dieu la préservât du péché, afin qu'elle ne parût pas coupable du même crime que les hommes pour lesquels elle devait intercéder.


2ème Point.

Le Fils jugea très-convenable que MARIE fût immaculée, parce qu'il l'avait lui-même choisie pour sa Mère. Ne serait-il pas incroyable qu’un Fils qui pourrait avoir une Reine pour mère, préférât être le fils d'une esclave ? Or comment pourrait-on croire que le Verbe éternel, pouvant avoir une Mère sans tache et toujours amie de Dieu, l'eût préférée souillée du péché, et ayant été ennemie de Dieu ? Saint Augustin dit de plus : « La chair de Jésus est la chair de MARIE. Le Fils de Dieu aurait eu horreur de s'incarner dans le sein d'une sainte Agnès, d'une sainte Gertrude, d'une sainte Thérèse, parce que ces Vierges, quoique saintes, furent souillées du péché originel avant leur baptême, et que le démon aurait pu leur reprocher qu'il était revêtu d'une chair soumise autrefois à son pouvoir. Mais « il n'eut pas horreur de se faire homme dans le sein de MARIE, parce que cette Vierge fut toujours pure et sans tache. Saint Thomas dit que MARIE fut préservée de tout péché actuel, même véniel, parce qu'autrement elle n'aurait pas été digne Mère de Dieu. Or combien aurait-elle été moins digne de cette qualité, si elle eût été tachée du péché originel, qui rend l’âme odieuse à Dieu ?


3ème Point.

Enfin l'Esprit-Saint jugea très-convenable que MARIE, son Épouse la plus chérie, fût immaculée. Comme les hommes pécheurs devaient être rachetés, il voulut que son Épouse fût rachetée d'une manière plus noble, en la préservant de tout péché. Puisque Dieu a préservé de la corruption le corps de MARIE après sa mort, à plus forte raison devons-nous croire qu'il préserva son âme de toute corruption du péché. Si donc le divin Époux l'appela « Jardin fermé, Fontaine scellée ; » ce fut parce que les ennemis n'entrèrent jamais dans son âme bienheureuse. Aussi la glorifie-t-il en l'appelant « toute belle, toute pure, et la bien-aimée de son Cœur ? »


Ô MARIE, je me réjouis de vous voir si chérie de votre Dieu pour votre pureté et votre beauté. Je rends grâce à Dieu de vous avoir préservée de toute tache de péché. Ah ! Aimable Reine, puisque vous êtes tant aimée de la très-sainte Trinité, ne dédaignez pas de jeter les yeux sur mon âme souillée de tant de péchés, pour m'obtenir de Dieu mon pardon et le salut éternel. Jetez sur moi un de vos regards, et convertissez-moi. Par votre douceur vous vous êtes attirée l'amour de tant de cœurs ; gagnez encore le mien, afin que dorénavant je n'aime que Dieu et vous. Vous savez que j'ai mis en vous toutes mes espérances, ne m'abandonnez pas. Assistez-moi toujours par votre intercession durant ma vie, et surtout à l'heure de ma mort. Faites que je meure en vous invoquant et en vous aimant, et que je puisse vous aimer éternellement en paradis.
Ainsi soit-il.

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Méditation pour le jour de la PURIFICATION DE MARIE, ET DE LA PRÉSENTATION DE JÉSUS AU TEMPLE.
2 Février.


Ier point.

Le temps est arrivé où MARIE conformément à la Loi de Moïse, doit aller au Temple se purifier et présenter Jésus à Dieu son Père. Elle et Joseph, se mettent en route. Joseph se charge des deux tourterelles qui doivent servir d'offrande ; MARIE prend son cher enfant; elle prend ce divin Agneau pour l'offrir à Dieu en signe du grand Sacrifice que ce Fils devait un jour accomplir sur la croix.
Ô mon Dieu, j'unis aujourd'hui mon offrande à celle de MARIE ; c'est votre Fils fait homme que je vous offre; je vous prie, par ses mérites, de me donner votre grâce. Je ne la mérite point; mais c'est pour me l'obtenir qu'il s'est offert à vous en sacrifice. Ayez donc pitié de moi pour l'amour de JÉSUS.

2ème Point.

Maris entre dans le Temple, elle y fait l'oblation de son Fils, au nom de tout le genre humain. Mais c'est surtout Jésus qui s'offre lui-même en ce jour au Père éternel. « Me voici, dit-il, ô mon Père ; je vous consacre tout mon sang et toute ma vie pour le salut du monde, puisque c'est à cette fin que vous m'avez envoyé sur la terre. »
Ô mon Rédempteur, que je serais malheureux si vous n'aviez pas satisfait pour moi à la divine justice ! Je vous en remercie de toute mon âme, et c'est de tout mon cœur que je vous aime. Et qui aimerais-je, si je n'ai mais pas un Dieu qui a sacrifié sa vie pour moi.


3ème Point.

Ce sacrifice fut plus agréable à Dieu, que si tous les hommes et tous les anges lui eussent offert leurs vies. Dans cette seule offrande de Jésus, le Père éternel reçut en effet une satisfaction et un honneur infinis. Le Seigneur dit un jour à sainte Angèle de Foligny: « Je me suis offert pour vous, afin que vous vous offriez à moi. »

Oui, mon doux Jésus, puisque vous offrez à votre Père votre vie pour moi, moi je vous offre ma vie et tout moi-même. Par le passé je vous ai méprisé avec ingratitude; mais vous avez promis d'oublier les injures du pécheur qui se repent de vous avoir offensé : Je me repens, ô mon Jésus, et je voudrais mourir de douleur. Mes péchés m'avaient réduit à un état de mort; c'est de vous que j'attends la vie, qui consiste à vous aimer, ô bien infini. Faites que je vous aime; c'est tout ce que je vous demande. Les biens de la terre ne sauraient plus avoir d'attrait pour moi ; accordez-les à ceux qui les désirent : pour moi, tout mon désir est de vous aimer, ô mon Jésus, qui êtes tout mon bien, et qui seul me suffisez. Ô MARIE, ma Reine et ma Mère, j'espère, par votre intercession, d'obtenir cette grâce de votre divin Fils.
Ainsi soit-il.

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Méditation pour le jour de l'ANNONCIATION JOUR DE LA SAINTE VIERGE.
25 Mars.


Ier point.

Dieu voulant envoyer son Fils sur la terre pour s'y faire homme et racheter le genre humain, lui choisit une mère Vierge. MARIE, en prières dans sa pauvre maison, demandait à Dieu la venue du Rédempteur, lorsqu'elle vit un Ange qui la salua et lui dit : « Je vous salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous ; vous êtes bénie entre toutes les femmes. »
Que fit cette humble Vierge, en entendant un si grand éloge en des termes si magnifiques ? Elle ne s'enorgueillit point, elle ne s'arrêta pas à de vaines complaisances ; elle se tut, « (1) et se troubla, » se croyant tout à fait indigne de ces louanges.

Ô MARIE, vous êtes si humble, et moi je suis si orgueilleux ! Obtenez-moi la sainte humilité.

(1) Turbata est in sermone ejus. Luc. 1


2ème Point.

Ces louanges firent-elles du moins soupçonner à MARIE qu'elle pût être la Mère du Rédempteur ? Non, elles ne servirent qu'à la jeter dans une grande défiance d'elle-même, sa crainte fut telle, que l'ange dut l'engager à se rassurer, en lui disant : « (1) Ne craignez rien, MARIE, vous avez trouvé grâce devant Dieu. » Ensuite il lui annonça qu'elle était choisie pour être la Mère du Sauveur du monde : « (2) Vous deviendrez enceinte, et vous mettrez au monde un Fils à qui vous donnerez le nom de Jésus. »

Que vous êtes heureuse, Ô MARIE, d'avoir été et d'être si agréable à votre Dieu ! Ayez, je vous en conjure, ayez pitié de moi.

(1) Ne timeas, Maria, invenisti enim gratiam apud Deum. Luc. 1 .
(2) Ecce concipies in utero, et paries Filium ; et vocabis nomen ejus Jesum. Luc.I.



3ème Point.

Que tardez-vous, Vierge sainte, lui dit saint Bernard, que tardez-vous de donner votre consentement ? Le Verbe éternel l'attend pour s'incarner dans votre sein, et devenir votre Fils. Nous l'attendons, nous tous qui sommes malheureusement condamnés à la mort éternelle : si vous consentez à être sa Mère, nous serons tous délivrés. Ô MARIE, répondez ; ne faites pas attendre plus longtemps au monde son salut, qui dépend de votre consentement. Mais, réjouissons-nous; Marie répond à l'Ange: (1) Voici la Servante du Seigneur; qu'il me soit fait selon votre parole. » C'est-à -dire, Voici l'esclave du Seigneur, tenue à faire tout ce que son Maître lui commande ; s'il choisit son esclave pour sa Mère, ce n'est pas l'esclave qu'on doit louer, c'est seulement la bonté du Maître qui veut ainsi la combler d'honneur.

Ô très-humble MARIE, ces sentiments d'humilité ont inspiré à Dieu tant d'amour pour vous, qu'ils l'ont comme forcé à se faire votre Fils et notre Rédempteur. Je sais que votre Fils ne vous refuse rien de ce que vous lui demandez : dites-Lui de me donner son saint amour ; dites-Lui de me pardonner toutes mes offenses ; dites-Lui de m'accorder la sainte persévérance jusqu'à la mort. En un mot, recommandez-lui mon âme ; vos prières ne peuvent être rejetées par un Fils qui vous aime tant. Ô MARIE, vous êtes mon espérance ; c'est à vous à me sauver.

(1) Ecce ancilla Domini ; fiat mihi secundum verbum tuum. Luc. I.


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Méditation pour le jour de la fête de SAINT JOSEPH.
19 Mars.


Ier point.

Pour bien comprendre combien est puissante auprès de Jésus-Christ l'intercession de saint Joseph, il suffit de savoir ce que dit l’Évangile : il leur était soumis. Le Fils de Dieu pendant des années obéit fidèlement à Joseph et à Marie. Il suffisait que Joseph, par un mot ou par un signe, montrât qu'il voulait quelque chose, pour que Jésus lui obéît aussitôt. Cette humilité de Jésus nous fait assez connaître, qu'après Marie saint Joseph est supérieur en dignité à tous les Saints.


2ème Point.

Sainte Thérèse dit, au sujet de la confiance que nous devons tous avoir en la protection de saint Joseph : Il semble que le Seigneur ait accordé aux autres Saints de secourir en une seule nécessité; pour saint Joseph, on sait par expérience qu'il secourt en toutes nécessités.

Jésus nous montre que comme il voulut lui être soumis sur la terre, il veut bien encore dans le ciel faire tout ce que le Saint lui demande. C'est ce qu'ont éprouvé des personnes auxquelles je conseillais de se recommander à lui ; et j'ai toujours vu ceux qui ont de la dévotion envers saint Joseph faire de grands progrès dans les vertus. Je prie en grâce ceux qui ne le croiraient pas d'en faire l'épreuve. Je ne sais comment on peut penser à la Reine des anges, et à tous les soins qu'elle a donnés à l'enfance de Jésus, sans rendre grâces à saint Joseph des secours qu'il prodigua alors à l'Enfant et à la Mère.


3ème Point.

Le principal fruit de la dévotion envers saint Joseph, c'est d'obtenir une bonne mort. Ce Saint, parce qu'il a sauvé l'Enfant Jésus des pièges d'Hérode, a le privilège spécial de délivrer les moribonds des embûches du démon ; et pour avoir assisté Jésus et Marie, en leur fournissant par le travail de ses mains tout ce qui leur était nécessaire, il a aussi le privilège d'obtenir à ses serviteurs une assistance toute particulière de Jésus et de Marie à l'heure de la mort.

Bienheureux saint Joseph, je vous choisis aujourd'hui pour mon protecteur : sauvez-moi, et obtenez-moi la grâce d'une bonne mort quelque indigne, que j'en sois par mes péchés. Vous le pouvez, ô grand Saint; vous qui avez été non-seulement l'ami intime, mais encore le gardien et le père nourricier de mon Juge. Recommandez, moi à Jésus qui vous aime tant, dites-lui que je suis votre serviteur, et il vous exaucera. Par le bonheur que vous eûtes sur la terre de converser et de vivre avec Jésus et Marie, faites que je les aime de tout mon cœur, et que je ne me sépare jamais plus de leur amour. Obtenez-moi encore d'en être assisté spécialement à l'heure de ma mort ; je vous en supplie par l'assistance qu'ils vous donnèrent à votre trépas. Et vous, ô Marie, par l'amour que vous eûtes pour votre cher époux saint Joseph, ne manquez pas de me secourir, aussi à l'heure de ma mort.


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Méditation pour le jour de la Visitation de la Sainte Vierge.
2 Juillet.

1er Point.

Marie part de Nazareth pour se rendre à la ville d'Ébron, éloignée de sept journées de chemin très-difficile, et sans autre compagnie que celle de Joseph son Époux. « (1) La sainte Vierge s'y rend en diligence, » ainsi que nous l'apprend l’Évangéliste. Dites-nous, Ô Marie, pour quoi vous entreprenez un voyage si long et si pénible ,et que vous le faites en si grande hâte. Elle nous répond : Je vais m'acquitter des fonctions qui me sont confiées; je vais exercer la charité envers une famille et y porter des consolations.
Puisque votre office, ô puissante Mère de Dieu, est de consoler les âmes, et de leur dispenser les grâces, venez aussi visiter et consoler mon âme. Votre visite sanctifia la maison d'Élisabeth ; venez, Ô Marie , et sanctifiez-moi.

(1) Abiit cum festinatione. Luc. 1.


2ème Point.

La sainte Vierge arrive chez sa cousine Élisabeth. Quoiqu'elle soit déjà Mere de Dieu, elle salue néanmoins la première sa parente. Élisabeth, éclairée de l'Esprit de Dieu, connaît le mystère de l'incarnation du Verbe, et qu'il s'est fait le Fils de Marie. Elle l'appelle donc « ( 1 ) bénie entre les femmes; » elle appelle « (2) béni, ce fruit divin que Marie porte dans son sein ; » et pénétrée de confusion et d'allégresse, elle s'écrie : « (3) Et d'où me vient ce bonheur, que la Mère de mon Dieu daigne me visiter ?
Que lui répond Marie ? Elle lui répond : « (4) Mon âme glorifie le Seigneur ; » comme si elle lui eût dit : Ah ! Élisabeth, vous me louez ; mais moi je loue mon Dieu et je le bénis d'avoir voulu m'élever, moi sa misérable servante, à être sa Mère. O très-sainte Marie, puisqu'il ne faut que vous demander des grâces pour les obtenir, faites-moi participer à votre humilité. Vous vous regardez comme un néant devant Dieu mais moi, je suis pire que le néant, puisque je suis néant, et pécheur en même temps. Puisque vous avez le pouvoir de me rendre humble, faites-le, je vous en conjure, pour l'amour de ce Dieu qui vous a faite sa Mère.

(1) Benedicta tu in mulieribus. Luc. 1.
(2) Benedictus fructus ventris tui. ibid.
(3) Et unde hoc mihi, ut veniat Mater Domini mei ad me ? ibid.
(4) Magnificat anima mea Dominum. Ibid.



3ème Point.

Aux premières paroles de Marie qui salue Élisabeth, qu'arrive-t-il ? Jean tressaille d'allégresse à cause de la grâce divine qu'il vient de recevoir avant de naître; Élisabeth est remplie de l'Esprit-Saint; et peu de temps après, Zacharie, le père du Précurseur, a la consolation de recouvrer la parole. Il est bien évident, ô ma Reine et ma Mère, que c'est par votre moyen que les grâces divines sont dispensées, et que les âmes sont sanctifiées. N'oubliez donc pas, Ô Marie, un pauvre serviteur tel que moi, qui vous aime, et qui ai mis en vous toutes mes espérances. Vos prières sont toutes exaucées de Dieu qui vous aime tant. Priez-le pour moi, ô ma Mère, et faites-moi Saint.
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Méditation pour le jour de l'Assomption de la Sainte Vierge.
15 Août.

1er Point.

Marie meurt ; mais comment ?
Elle meurt tout à fait détachée des choses créées ; elle meurt consumée de l'amour divin, dont son très-saint Cœur avait toujours été animé et enflammé. O Mère sainte, en quittant la terre, ne nous oubliez pas, souvenez-vous que vous nous laissez dans ce misérable exil, dans cette vallée de larmes, où nous sommes environnés d'ennemis qui nous combattent sans relâche et n'aspirent qu'à nous perdre pour toujours. Par les mérites de votre précieuse mort, Ô Marie, obtenez-nous le parfait détachement des choses terrestres, le pardon de nos péchés, l'amour de Dieu, et la sainte persévérance ; et quand l'heure de notre mort sera venue, du haut du ciel assistez-nous de vos prières et faites que nous soyons admis dans le paradis pour vous y aimer vous et votre divin Fils éternellement.


2ème Point.

Marie meurt : son corps si pur est transporté par les saints Apôtres et placé dans le tombeau ; il y est gardé par les Anges pendant trois jours, et ensuite transporté en Paradis ; mais sa belle âme, aussitôt qu'elle s'est séparée du corps , entre dans le royaume céleste, avec un cortège d'Anges innombrables, et dans la compagnie de son divin Fils. Elle у adore Dieu, et avec des sentimens ineffables de reconnaissance elle le remercie de tant de grâces qu'il lui a faites. Dieu la reçoit dans ses bras, la bénit, et la couronne Reine de l'univers, « ( 1) en l'établissant et l'exaltant au-dessus de tous les Anges et de tous les Saints. » Or, si l'esprit de l'homme, comme dit l'Apôtre, ne peut concevoir la gloire immense que Dieu prépare dans le ciel à ses Serviteurs qui l'auront aimé sur la terre ; quelle ne doit pas être la gloire qu'il aura donnée à sa très-sainte Mère, dont il a été plus aimé en ce monde que de tous les Anges et de tous les Saints, et qui l'a aimé de toutes ses forces et de toutes ses puissances ? de sorte qu'elle seule dans le Ciel a pu dire à Dieu : Seigneur, si je ne vous ai pas aimé sur la terre autant que vous le méritez, du moins je vous ai aimé autant que je l'ai pu.

( 1 ) Exaltata est sancta Dei Genitrix super choros Angelorum ad cælestia regna.


3ème Point.

Réjouissons-nous avec Marie du sublime degré de gloire où Dieu l'a élevée ; et réjouissons-nous-en aussi pour nous, puisqu'en même temps qu'elle a été établie Reine de l'univers, elle a été faite notre Avocate. Cette Avocate est si miséricordieuse, qu'elle ne refuse de prendre la défense d'aucun des coupables qui viennent solliciter ses bons offices ; elle est en même temps si puissante auprès de notre Juge, qu'elle gagne toutes les causes dont elle se charge.

Ô Marie, notre Reine et notre Avocate, notre salut, est en vos mains. Si vous priez pour nous, nous serons sauvés. Dites donc à votre Fils que vous voulez nous avoir avec vous en paradis ; il ne vous refuse rien de ce que vous lui demandez. Priez-le donc pour nous , ô notre vie et notre douce espérance, ô puissante et miséricordieuse Marie.
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Méditation pour le jour de la nativité de la Sainte Vierge.
8 Septembre.


1er Point.

Avant la naissance de Marie, le monde était enseveli dans les ténèbres du péché. Semblable à l'aurore qui réjouit toute la terre, en venant annoncer l'arrivée du soleil, Marie, en naissant, réjouit l'univers, puisqu'elle annonça le Soleil de justice, Jésus-Christ son Fils qui est venu nous sauver par sa mort. Chantons avec l'Eglise : « (1) Votre naissance, ô Vierge Mère de Dieu, a été une annonce de joie et de bonheur à tout l'univers ; car de vous est né le Soleil de justice, qui nous a donné la vie éternelle. » Ainsi, la naissance de Marie fut la source de notre remède, de notre consolation et de notre salut, puisque c'est par Marie que nous avons reçu notre Sauveur.

(1) Nativitas tua, Dei genitrix Virgo, gaudium annuntiavit universo mundo : ex te enim ortus est sol justitiæ, qui donavit nobis vitam sempiternam. Offic. Nat. B. M. V. Ant. ad Magnif.

2ème Point.

Cette Enfant étant ainsi destinée à être Mère du Verbe éternel, Dieu l'enrichit de tant de grâces, que dès sa conception immaculée sa sainteté sur passa celle de tous les Saints et de tous les Anges réunis, puisqu'elle reçut alors une grâce d'un ordre supérieur et correspondante à la dignité de Mère de Dieu.

Ô sainte Enfant, ô vous pleine de grâce, je vous salue et je vous honore, moi qui suis un misérable pécheur. Vous êtes la bien-aimée, les délices de Dieu, ayez pitié de moi ; car mes péchés m'ont rendu l'objet de la haine et de l'abomination de Dieu.

Pour vous, ô Vierge très-pure, vous avez su dès votre enfance tellement gagner le Cœur de Dieu, qu'il vous accorde tout ce que vous lui demandez. C'est en vous que sont mes espérances ; recommandez-moi à votre Fils, et je serai sauvé.


3ème Point.

En même temps que Marie fut destinée à être la Mère de notre Rédempteur, elle fut aussi destinée à être la médiatrice entre Dieu et les hommes. Le Docteur angélique saint Thomas, dit que Marie reçut une si grande abondance de grâce, qu'elle suffit pour sauver tous les hommes. C'est pour cela que saint Bernard appelle Marie un aqueduc plein, de la plénitude duquel nous sommes tous participants.

Ô ma Reine, ô médiatrice des pécheurs, acquittez-vous de votre charge, intercédez pour moi. Mes péchés ne m'empêcheront point d'avoir confiance en vous. C'est en vous que je me confie ; et ma confiance est telle, que si mon salut était entre mes mains, je le placerais dans les vôtres. Ô Marie, prenez-moi sous votre protection ; c'est tout ce que je vous demande.
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