Émission de radio du 26 sept. 2022 pour les 53 ans du Bref Examen Critique

chartreux
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Émission de radio du 26 sept. 2022 pour les 53 ans du Bref Examen Critique

Message par chartreux »

À l'occasion du demi-siècle (53 ans, en fait) du Bref examen critique d'Ottaviani et Bacci (publié rappelons-le le 25 septembre 1969), Robert McTeigue (frère jésuite conciliaire) y a consacré une de ses émissions en invitant Joseph Shaw, de l'université d'Oxford et président de la Latin Mass Society (société de la messe en latin) d'Angleterre et du pays de Galles à parler de ce texte.

Vers 28min40, l'animateur pose la question : "Si on suppose qu'une messe Novus Ordo est dite avec toute la révérence requise et les bons choix de textes, cela résout-il toutes les difficultés signalées par le BEC"?

L'invité commence par répondre de façon hésitante : "en partie" (in some ways...) mais admet ensuite que certains problèmes restent entiers, par exemple l'avertissement de 1 Cor. 11:27 sur la nécessité de recevoir dignement la communion, qui ne se retrouve dans absolument aucune variante admise par le lectionnaire du Novus Ordo, même les plus conservatrices, alors qu'auparavant cet avertissement était réaffirmé solenellement deux fois par année liturgique, à la Fête-Dieu et au Jeudi saint.

Les deux interlocuteurs s'accordent sur le fait que même si le prêtre s'efforce de tout faire avec la révérence qu'il faut, l'assistance risque fort de ne pas suivre et même d'être sincèrement choquée par des choses si éloignées d'habitudes bien établies.

Vers 30min42s, l'invité lâche l'expression de "guerre liturgique" (liturgical warfare) qui "fait beaucoup de mal" et pour laquelle personnellement "il ne voit pas de solution rapide".

Vers 31min20s, l'animateur décrit ce qu'il appelle un "témoignage concordant de nombreux prêtres [conciliaires] anglophones" : "Si vous respectez bien trois choses fondamentales : 1° vous prévoyez précisément ce que l'assistance doit faire, en choisissant dans une collection autorisée 2° vous ne faites pas trop long 3° vous faites attention que tout le monde ait bien sa feuille, rien d'autre n'a d'importance. Vous pouvez alors, pendant la messe, raconter votre recette favorite de soupe au poulet, entrer dans une transe païenne, tout se passera bien si vous remplissez les trois conditions".

31min04s, l'animateur : "La messe est en pilote automatique (auto-pilot)depuis si longtemps..., ces habitudes se sont enracinées (...) Personne ne pense à ce qu'il fait ... "

34m20s, l'invité : "Toutes ces histoires de ministres extraordinaires, de lecteurs supplémentaires, de distributeurs de communion supplémentaires, c'est un effort pour impliquer plus les gens, pour les contenter ... On veut de la participation avec un grand P ... "

39m50s, l'invité : "Déjà avant V2, on poussait la liturgie dans la direction de plus de vernaculaire, de plus d'explications de la part du prêtre (...) comme un langage pour bébés (baby language) (...) À V2 on a essayé d'officialiser cela, et ça ne fonctionne pas vraiment. Les réformateurs voulaient que les nouveaux textes soit immédiatement compréhensibles, n'aient pas besoin d'être expliqués. Tout raccourcir, tout simplifier ... Et au bout de tout cela, vous avez quelque chose où vous comprenez tout tout de suite, et que, pour ne pas vous ennuyer, vous ne faites qu'une fois dans votre vie. La prochaine fois, le prêtre choisira une autre variante parmi les 20000, quel interêt ? (...) Ce n'est plus de l'adoration, au sens où l'Église l'a entendu depuis deux millénaires."
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