«Que la femme ne porte pas un vêtement masculin, ni l'homme un vêtement de femme : car celui qui agit ainsi est abominable devant Dieu. » (Deut. XXII, 5)
(à suivre)Instruction du 12 juin 1960 par le Cardinal SIRI - Rivista Diocesana Anno XLIX, n°6, Giugno 1960 a écrit :
A proposito del costume maschile della donna
Avertissement à propos du vêtement masculin porté par les femmes
À Notre clergé
À toutes les sœurs enseignantes
À Nos chers fils de l'Action catholique
Aux éducateurs qui veulent vraiment s'inspirer de la doctrine chrétienne
Cette année, les prémices d'un printemps qui se fait attendre nous offrent le spectacle de plus en plus fréquent de jeunes filles, de femmes, de mères de famille même, vêtues d'un habit masculin : le pantalon. L'an dernier encore à Gênes, une telle tenue désignait le plus souvent une touriste ; mais il semble que maintenant un nombre notable de Génoises, jeunes et moins jeunes, ait choisi de porter - à tout le moins durant les activités de loisir - ce vêtement d'homme.
La généralisation de cette pratique impose une sérieuse réflexion, et Nous prions les destinataires du présent Avertissement, parce qu'ils doivent être conscients de leur responsabilité devant Dieu, de bien vouloir prêter à ce problème l'attention nécessaire.
I. L'aspect moral de cet usage ne peut que Nous inquiéter ; aussi Notre premier souci est-il de porter un jugement moral équitable sur le port de vêtements masculins par les femmes.
Deux choses sont nécessaires à la modestie d'un vêtement : qu'il couvre le corps et qu'il en dissimule les formes. Un pantalon couvre le corps de façon moins insuffisante que la plupart des jupes de notre époque : c'est un fait certain, mais qui ne suffit pas à l'innocenter. Car, par nature, le pantalon moule le corps bien plus que ne le fait une jupe. C'est en tous cas ce qui arrive le plus souvent, même si nombre de vêtements féminins actuels serrent le corps autant ou davantage que certains pantalons.
Le port du pantalon par une femme est donc immodeste en raison de son étroitesse. Mais étant donnée l'exiguïté généralisée des vêtements modernes, on ne peut affirmer que par lui-même il ajoute un grave tort à la modestie. Pour porter Notre jugement, il faut que Nous prenions en compte cette immodestie (non moins inquiétante que la mise à découvert du corps) sans pour autant l'exagérer ni la considérer comme l'aspect le plus grave.