Alain Soral a écrit : La vision traditionnelle de l'ancien Testament, que je rappelle : les traditionalistes valident entièrement l'ancien Testament. Ce qui me fait dire d'eux que ce sont des antisémites enjuivés, c'est-à-dire qu'ils sont d'une stérilité politique totale. Ca, on pourra en parler, hein ... En plus de nous faire ***** à nous traiter de marcionistes alors que moi, simplement, je ne veux pas discuter de théologie et je suis sur le terrain, plutôt, de la philosophie politique ... pour moi, la théologie n'est pas un sujet de discussion puisque ça a à voir avec la foi ... On croit ou on ne croit pas ... La Trinité n'est pas un concept ... Hein, je veux dire, on croit à la Trinité où on n'y croit pas ... Mais ce n'est pas un concept ... Donc, je n'ai rien à penser de cette question-là, et je ne veux pas en débattre ... Et d'ailleurs, je crois que dès que l'on veut justifier la foi par la raison, non seulement on raconte n'importe quoi, mais en plus c'est toujours la raison qui finit par chasser la foi ... C'est ce qui s'est passé à partir de la Renaissance, et c'est ce qui a détruit progressivement l'Église Catholique.
1) La position que AS rejette fait partie du magistère de l'Église (ce qu'il reconnaît lui-même à demi-mot en parlant de vision traditionnelle), qui avait force de loi au temps où l'Église était plus libre dans son action. Cela suffit déjà à établir la fausseté de son affirmation : AS prétendrait-il qu'au moyen-âge chrétien la question politique juive était traitée (par l'Église) moins efficacement qu'aujourd'hui ?Alain Soral a écrit : La vision traditionnelle de l'ancien Testament, que je rappelle : les traditionalistes valident entièrement l'ancien Testament. Ce qui me fait dire d'eux que ce sont des antisémites enjuivés, c'est-à-dire qu'ils sont d'une stérilité politique totale.
2) La position que AS soutient est fondée sur une sorte de manichéisme entre une déité "yahviste" et une autre "elohviste" (pour parler comme M. Guyénot et d'autres auteurs mis en avant par AS), ennemis jurés, nous dit-on, déjà depuis la rédaction de l'ancien Testament. Cette "absolutisation" d'un conflit n'est-elle pas propice à toutes sortes de débordements violents antisémites ou autres ? La politique de l'Église representée par la bulle Sicut Judaeis est bien plus modérée et sage.
3) La position que AS soutient, avec sa scission en deux de l'ancien Testament, est éminemment compatible avec la rumeur courante chez les musulmans que "la Bible a été falsifiée", et pour cette raison même c'est un outil de choix pour tous les prosélytes musulmans anti-chrétiens. C'est naïveté ou hypocrisie chez AS de ne pas voir qu'il donne des verges pour battre les chrétiens, qu'il prétend pourtant représenter en partie.
Comme tant d'autres modernistes ou assimilés, AS envoie balader (ou croit pouvoir envoyer balader) la théologie dès qu'elle le gêne, même quand le sujet qu'il traite concerne éminemment la théologie.Alain Soral a écrit : Moi, simplement, je ne veux pas discuter de théologie ... je ne veux pas discuter de théologie et je suis sur le terrain, plutôt, de la philosophie politique ... pour moi, la théologie n'est pas un sujet de discussion puisque ça a à voir avec la foi ... On croit ou on ne croit pas ... La Trinité n'est pas un concept ...
Il semble procéder d'un purisme rationaliste : il suffit d'une petite goutte de foi pour tout contaminer, tout ce qui a à voir avec la foi n'est pas sujet de discussion ; il suffit que la théologie chrétienne contienne la Trinité pour que tout le reste soit contaminé, même des choses qui n'ont pas grand-chose à voir, comme le marcionisme.
L'expression justifier la foi par la raison manque de précision, on ne sait pas trop s'il s'agit de justifier toute la foi (et donc de réduire la foi à la raison, position rationaliste), ou bien d'harmoniser la raison et la foi (position catholique).Alain Soral a écrit : Et d'ailleurs, je crois que dès que l'on veut justifier la foi par la raison, non seulement on raconte n'importe quoi, mais en plus c'est toujours la raison qui finit par chasser la foi ...
Ce n'est pas la raison qui chasse la foi, mais, une fois la foi perdue, la Déesse raison s'idolâtre elle-même pour finalement s'anéantir. Le naturalisme a produit l'aberrationnisme avec le freudisme, la théorie du genre, les divers totalitarismes etc.
Le rationalisme n'a pas commencé avec la Renaissance, même si elle l'a préparé. Et AS parle comme si l'Église n'avait pas toujours condamné le rationalisme.Alain Soral a écrit : Et d'ailleurs, je crois que dès que l'on veut justifier la foi par la raison, non seulement on raconte n'importe quoi, mais en plus c'est toujours la raison qui finit par chasser la foi ... C'est ce qui s'est passé à partir de la Renaissance, et c'est ce qui a détruit progressivement l'Église Catholique.