L' Ami du Clergé sur Mgr Darboy
Publié : lun. 05 févr. 2018 11:50
Pour compléter la petite discussion qui a été faite ici, je reproduis le texte de l'article de l' Ami du Clergé sur Mgr Darboy, l'unique source citée par John S. Daly dans son étude sur Mgr Darboy (là).
Ami du Clergé, n 50, 12 décembre 1907, colonne de gauche a écrit : La Revue d'Histoire et de Littérature religieuses a donné (mai-juin 1907), sous ce titre : Mgr Darboy et le Saint-Siège, quarante-deux pages 4 de documents inédits, pour la plupart lettres de l'archevêque au Pape ou au cardinal Antonelli. Elle les publie d'après les minutes mêmes de l'archévêque, avec les corrections qu'il y avait faites. Elle les publie d'ailleurs sans commentaire, à titre simplement de documents. D'aucuns parmi les modernistes en ont conçu une joie malsaine, aimeraient à montrer dans ces lettres un modèle de l'attitude « indépendante et fière » qu'un évêque se doit de garder vis-à-vis du Saint-Siège. C'est une leçon toute contraire qui s'en dégagera pour quiconque a un peu de sens ecclésiastique.
Un document qui domine et éclaire toutes ces difficultés et que ladite Revue n'avait pas à reproduire puisqu'il n'est pas inédit, c'est la lettre de Pie IX à Mgr Darboy, en date du 2 octobre 1865. Les biographes de Mgr Darboy, M. Guillermin et le cardinal Foulon, n'en ont donné qu'un resumé
Ami du Clergé, n 50, 12 décembre 1907, colonne de droite a écrit : ou des fragments tout fait insuffisants. [1]
[1] Le texte intégral en a été publié en divers « journaux périodiques de France ou de l'étranger en 1868 ou 1869 -notamment dans l'Univers des 18 et 22 mars 1869, de plus, dans l'ouvrage de M. Em. Ollivier, le 19 janvier , à partir de la IIIème édition (mais l'ouvrage cet épuisé aujourd'hui en librairie).
Il faut d'abord en transcrire les points principaux. On pourra les comparer ensuite, en connaissance de cause, avec l'attitude de l'archevêque et les sentiments qu'il exprime soit avant soit après la Lettre pontificale. (Mgr Darboy, évêque de Nancy en 1859, avait été nommé archevêque de Paris par décret du 10 janvier 1863, puis appelé au Sénat par décret du 5 octobre 1864).
Le Pape rappelle d'abord la Lettre qu'il a écrite, de sa propre main, à l'archevêque, novembre de l'année précédente (1864) et qui était si pleine d'une bienveillance paternelle. Le Pape en espérait quelque fruit :
Le Pape était d'autaut plus fondé à l'espérer, que Mgr Darboy lui avait fait des promesses de dévouement et d'obéissance, lors de sa translation au Siège de Paris :Ea profecto spe nitebamur fore ut illis amantis Nostri in Te animi sensibus permotus, velles Nostroe erga Te dilectioni studiosissime reepondere Nostrisque desideriis perlibenter obsecundare Tuamque erga Nos et hanc Petri Cathedram observationam ac devotionem luculenter ostendere, veluti Catholicum Antistitem omnino decet.
Atque eo magis id sperabamus quod cum ad istam Parisiensem Archiepiscopalem Ecclesiam fuisti designatus, Tuas ad Nos litteras perferendas curasti, quibus profitebaris Te Nobis et huic Apostolicae Sedi esse addictissimum et summa Nos eamdemque Sedem Reverentia colere.
C'est dans te espoir que le Pape, en sa Lettre du 24 nov. 1864, n'avait pas même dit un mot de la lettre profondément affligeante qu'il venait de recevoir de l'archevêque (datée du 1er-septembre 1864 : nous en citerons plus bas les passages significatifs)
Hac igitur spe freti, (poursuit Pie IX), in commemorata Nostra Epistola ne verbum quidem facere existi-